ABIDJAN, 27 octobre (Xinhua) -- Un mouvement défense des droits de l'homme appelle à une "recomposition" du jury devant statuer en assises dans le procès des proches de l'ex-président Laurent Gbagbo dont l'ex-Premier dame Simone Ehivet-Gbagbo pour leur rôle supposé dans les violences post-électorales qui ont fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire en 2010-2011.
Dans une déclaration rendue publique lundi, l'Action pour la promotion et la défense des droits humains (APDH) "appelle vivement les autorités judiciaires à une recomposition du jury des procès des mis en cause de la crise post-électorale, en tenant compte des principes d'équité de transparence et de justice".
A l'issue d'un tirage au sort le 13 octobre, six jurés ont été désignés pour le procès en assises de 83 proches de l'ex régime accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat qui devrait s'ouvrir le 22 octobre mais reporté sine die.
Lors d'une conférence de presse, le président du Front populaire ivoirien (FPI, fondé par Laurent Gbagbo), Pascal Affi N' guessan, a dénoncé un "jury tribal" faisant remarquer que les jurés ont tous des noms à consonance du Nord et donc a priori favorables au gouvernement et hostiles aux accusés.
Vendredi dernier, le président Alassane Ouattara a également relevé les accusations portées contre le jury et souhaité sa recomposition.
"De ces déclarations, l'APDH souligne qu'elles adhèrent à la nécessité de prise en compte de la diversité sociopolitique du pays dans la composition du jury de ce procès", indique le communiqué.
Pour l'APDH, "la réconciliation des filles et fils de ce pays doit se faire autour d'une justice impartiale et crédible qui consacre l'égalité de tous devant la loi et qui met fin à l' impunité et à l'arbitraire".
"L'APDH réaffirme son attachement aux principes d'un procès juste et équitable", conclut le texte qui "encourage" le président Ouattara à "instruire le procureur de la République, à l'effet d' exercer enfin des poursuites" contre tous les proches du régime suspectés d'avoir commis de graves violations des droits de l' homme durant la crise post-électorale.
Les partisans de Laurent Gbagbo et de nombreux observateurs évoquent en Côte d'Ivoire une "justice des vainqueurs" relevant qu' aucun partisan de M. Ouattara n'est poursuivi pour son rôle dans les violences post-électorales.
Les conclusions d'une enquête nationale commanditée par le gouvernement en 2012 indiquent que 1.452 cas de violation du droit à la vie sont attribués aux pro-Gbagbo et 727 aux pro-Ouattara.
Dans une déclaration rendue publique lundi, l'Action pour la promotion et la défense des droits humains (APDH) "appelle vivement les autorités judiciaires à une recomposition du jury des procès des mis en cause de la crise post-électorale, en tenant compte des principes d'équité de transparence et de justice".
A l'issue d'un tirage au sort le 13 octobre, six jurés ont été désignés pour le procès en assises de 83 proches de l'ex régime accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat qui devrait s'ouvrir le 22 octobre mais reporté sine die.
Lors d'une conférence de presse, le président du Front populaire ivoirien (FPI, fondé par Laurent Gbagbo), Pascal Affi N' guessan, a dénoncé un "jury tribal" faisant remarquer que les jurés ont tous des noms à consonance du Nord et donc a priori favorables au gouvernement et hostiles aux accusés.
Vendredi dernier, le président Alassane Ouattara a également relevé les accusations portées contre le jury et souhaité sa recomposition.
"De ces déclarations, l'APDH souligne qu'elles adhèrent à la nécessité de prise en compte de la diversité sociopolitique du pays dans la composition du jury de ce procès", indique le communiqué.
Pour l'APDH, "la réconciliation des filles et fils de ce pays doit se faire autour d'une justice impartiale et crédible qui consacre l'égalité de tous devant la loi et qui met fin à l' impunité et à l'arbitraire".
"L'APDH réaffirme son attachement aux principes d'un procès juste et équitable", conclut le texte qui "encourage" le président Ouattara à "instruire le procureur de la République, à l'effet d' exercer enfin des poursuites" contre tous les proches du régime suspectés d'avoir commis de graves violations des droits de l' homme durant la crise post-électorale.
Les partisans de Laurent Gbagbo et de nombreux observateurs évoquent en Côte d'Ivoire une "justice des vainqueurs" relevant qu' aucun partisan de M. Ouattara n'est poursuivi pour son rôle dans les violences post-électorales.
Les conclusions d'une enquête nationale commanditée par le gouvernement en 2012 indiquent que 1.452 cas de violation du droit à la vie sont attribués aux pro-Gbagbo et 727 aux pro-Ouattara.