Dans la perspective de la présidentielle 2015, le désarmement préoccupe l’organisation des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). «La question du désarmement, démobilisation et réintégration des ex-combattants reste au cœur de la problématique sécurité-développement qui caractérise la relance économique de ce pays. Sans un traitement complet de cette problématique, il serait difficile de parler de développement durable et d’émergence à l’horizon 2020 », a fait remarquer, récemment, la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu. Mme Aichatou Mindaoudou l’a indiqué à l’espace Latrille Events des 2-Plateaux (Abidjan), à l’occasion du séminaire international sur « Désarmement, démobilisation et réintégration des ex- combattants, l’expérience de la Côte d’Ivoire : Bilan, enjeux et perspectives ». A propos de la présidentielle de 2015, elle estime qu’il est important de « créer les conditions d’une situation sécuritaire plus calme et rassurante pour tous ». Selon le Directeur de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex- combattants ( Addr), Fidèle Sarassoro, il s’agit à travers ce séminaire, de marquer une halte après plus deux ans d’activités, pour faire le bilan du processus, tirer les leçons et envisager le futur. Ceci, grâce aux échanges et au partage d’expérience avec des délégations venues du Mali, de la Rdc, de la république centrafricaine, et des experts internationaux. Selon lui, le DDR est un processus complexe qui exige beaucoup d’humilité, car les résultats ne sont jamais des acquis définitifs, et doivent être surveillés renforcés et consolidés. Pour le ministre en charge de la défense Paul koffi Koffi, la mise œuvre du processus DDR a un effet positif. Il a ensuite fait une communication sur le DDR dans le contexte sécuritaire ivoirien. Paul Koffi Koffi a reconnu que nombre d’ex combattants ne savent ni lire, ni écrire. Fidèle Sarassoro a révélé que 60% d’ex-combattants ont un niveau faible, et que c’est au quotidien que l’Addr est confrontée à des tentatives de fraudes. Parlant de l’insécurité, notamment des « Microbes » Alain Donwahi le secrétaire général du conseil national de sécurité (CNS) a reconnu qu’il s’agit de mineurs qui agissent avec violence. Le directeur de l’Addr a indiqué qu’une base de données avec la police est en train d’être établie pour identifier ces jeunes qui s’adonnent à la drogue et à l’alcool pour leur prise en charge psycho social sur un site à Jacqueville. Certains, dit-il, pourraient apprendre un métier, ou retourner à l’école s’ils le désirent.
Vincent Deh
Vincent Deh