Divo - Le préfet de la région du Lôh-Djiboua, préfet du département de Divo, Joseph Kpan Droh, a reçu, lundi, une délégation des libraires de la ville venue lui exprimer son ras-le-bol devant l’attitude de certains enseignants qui organisent une concurrence déloyale autour des fournitures scolaires, à la faveur de la rentrée des classes.
"Les enseignants ne font plus qu’enseigner. Ils sont devenus nos concurrents en vendant toutes sortes de fournitures scolaires. Plus grave, ils imposent leurs marchandises à leurs élèves au détriment des nôtres", a expliqué la porte-parole des indignés, Mme Diakité.
"Ils veulent nous affamer. Ils ne se passent de jour sans que des élèves ou leurs parents nous ramènent des livres achetés chez nous sous prétexte qu’ils ne portent pas le cachet du professeur", a poursuivi Mme Diakité.
Plusieurs témoins ont affirmé que foulards, flûtes, cahiers et autres livres sont bel et bien vendus sous la contrainte aux élèves par leurs enseignants.
Présent à la rencontre, le directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Komenan Bosson Albert, a tenté d’expliquer le comportement de ses collaborateurs.
"Nous sommes sous l’ère du nouveau programme recadré. Aucun livre n’accompagne ce programme. Les stocks acquis par les libraires en début d’année scolaire sont donc dépassés. Désormais, avant de s’approvisionner, il faut se rapprocher de l’unité pédagogique afin d’être sûr que les ouvrages achetés sont bien ceux qui seront utilisés par les élèves", a-t-il expliqué.
Cette explication n’a rien apporté au débat, car selon les plaignants, c’est avec des listes de fournitures dictées par les enseignants que les clients viennent dans les librairies. Puis moins d’une semaine après, ces mêmes articles ne sont plus au programme. Il y a donc, pour eux, anguille sous roche.
Les proviseurs des lycées 1 et 2 de Divo ont, pour leur part, reconnu qu’avec le grand nombre d’enseignants sous leur responsabilité, il leur est difficile de détecter les brebis galeuses. Ils ont donc invité les commerçants et les parents à la coopération.
Le préfet de Divo a donné instructions pour que les enseignants se contentent de ceux pour quoi l’Etat les paie, c’est-à dire enseigner les élèves.
"Les enseignants ne sont pas des commerçants. L’école n’est pas un lieu de commerce. Ceux qui seront pris mettront leur salaire en danger", a déclaré M. Kpan.
Il a également dénoncé les cours de renforcement anarchiques. Ces cours sont une parade de certains enseignants véreux pour extorquer des fonds aux parents d’élèves.
Pour mettre fin à toutes ces pratiques qui menacent la quiétude de l’école à Divo, le préfet a convoqué une grande réunion d’explication entre enseignants, responsables d’établissements et responsables de librairies, ce mercredi.
gso/kkp/kam
"Les enseignants ne font plus qu’enseigner. Ils sont devenus nos concurrents en vendant toutes sortes de fournitures scolaires. Plus grave, ils imposent leurs marchandises à leurs élèves au détriment des nôtres", a expliqué la porte-parole des indignés, Mme Diakité.
"Ils veulent nous affamer. Ils ne se passent de jour sans que des élèves ou leurs parents nous ramènent des livres achetés chez nous sous prétexte qu’ils ne portent pas le cachet du professeur", a poursuivi Mme Diakité.
Plusieurs témoins ont affirmé que foulards, flûtes, cahiers et autres livres sont bel et bien vendus sous la contrainte aux élèves par leurs enseignants.
Présent à la rencontre, le directeur régional de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Komenan Bosson Albert, a tenté d’expliquer le comportement de ses collaborateurs.
"Nous sommes sous l’ère du nouveau programme recadré. Aucun livre n’accompagne ce programme. Les stocks acquis par les libraires en début d’année scolaire sont donc dépassés. Désormais, avant de s’approvisionner, il faut se rapprocher de l’unité pédagogique afin d’être sûr que les ouvrages achetés sont bien ceux qui seront utilisés par les élèves", a-t-il expliqué.
Cette explication n’a rien apporté au débat, car selon les plaignants, c’est avec des listes de fournitures dictées par les enseignants que les clients viennent dans les librairies. Puis moins d’une semaine après, ces mêmes articles ne sont plus au programme. Il y a donc, pour eux, anguille sous roche.
Les proviseurs des lycées 1 et 2 de Divo ont, pour leur part, reconnu qu’avec le grand nombre d’enseignants sous leur responsabilité, il leur est difficile de détecter les brebis galeuses. Ils ont donc invité les commerçants et les parents à la coopération.
Le préfet de Divo a donné instructions pour que les enseignants se contentent de ceux pour quoi l’Etat les paie, c’est-à dire enseigner les élèves.
"Les enseignants ne sont pas des commerçants. L’école n’est pas un lieu de commerce. Ceux qui seront pris mettront leur salaire en danger", a déclaré M. Kpan.
Il a également dénoncé les cours de renforcement anarchiques. Ces cours sont une parade de certains enseignants véreux pour extorquer des fonds aux parents d’élèves.
Pour mettre fin à toutes ces pratiques qui menacent la quiétude de l’école à Divo, le préfet a convoqué une grande réunion d’explication entre enseignants, responsables d’établissements et responsables de librairies, ce mercredi.
gso/kkp/kam