Pour atteindre l’émergence à l’orée 2020, l’industrialisation reste un axe stratégique incontournable. En toute cohérence, la promotion la création de petites unités industrielles.
En Côte d’Ivoire, trois structures publiques interviennent dans la chaîne de valeurs de l’industrialisation. Le premier maillon est la Société Ivoirienne de technologie tropicale (I2T), créée en octobre 1979. Ses actions sont axées sur la recherche et l’innovation technologique. Le second est Côte d’Ivoire Engineeering, établi en 1976, qui se charge de la conception et la fabrication de matériels industriels. Quant au troisième, le Centre de démonstration et de promotion de technologies (CDT), il vient comme l’interface entre les concepteurs et les utilisateurs des technologies, comme une plateforme d’exposition pour vulgariser les réalisations ivoiriennes et d’ailleurs. Il a donc pour mission de stimuler la création de petites et moyennes entreprises (PME), surtout dans le secteur de l’agro-industrie.
La Côte d’Ivoire affiche un taux d’industrialisation encore faible, avec une progression assez faible, de 21,3% en 1982 à 25,9% du produit intérieur brut (PIB) – selon la Banque mondiale. Plusieurs facteurs endogènes et exogènes l’expliquent. Notamment le coût des équipements, le fort taux de faillite des PME, les contraintes fiscales, et surtout le manque de culture entrepreneuriale chez l’Ivoirien. Pour pallier cette dernière insuffisance, l’Etat ivoirien a créé le Centre de démonstration et de promotion de technologies le 21 septembre 2007, devenu opérationnel depuis le 14 janvier 2009. Rappelons que cette initiative s’inscrit dans un cadre de la coopération ivoiro-indienne, entérinée par une signature d’un protocole d’accord avec New Dehli le 30 septembre 2005.
Cela fait maintenant cinq ans que le centre de démonstration est ouvert mais encore très peu d’Ivoiriens le connaissent, et ignorent les avantages qu’il procure pour favoriser la création de petites et moyennes industries (PMI). Une raison qui a poussé les responsables de cette institution, une fois de plus, à organiser une Journée portes ouvertes le 15 octobre 2014. Le but étant notamment de montrer au grand public les machines et équipements disponibles…
Les Ivoiriens appelés à créer leurs unités industrielles
«Au sein du Centre de démonstration et de promotion de technologies basé à Abidjan- Bietry, des petites machines et unités industrielles et agro-industrielles sont à portée de main», a indiqué Adama Bassesse Meïté, directeur général du CDT. A vrai dire, le centre dispose de plusieurs types de machines dont les Ivoiriens pourraient disposer. On remarque des chaînes complètes telles que celle de la transformation de la noix de cajou, qui prend en compte la cuisson, le décorticage, le séchage, l’humidification, le dépelliculage et le calibrage. C’est le fruit de la technologie indienne offerte à la Côte d’Ivoire. Un dispositif que tous les producteurs et coopératives de la filière cajou gagneraient à vite s’approprier. «L’objectif du gouvernement ivoirien est d’atteindre un taux de transformation de 35% en 2016 et 100% en 2020», a fait savoir M. Koné, du Conseil coton-anacarde, lors de la Journée portes ouvertes, le 15 octobre dernier. L’Etat devra ainsi jouer sa partition en créant les conditions pour y aller.
De même, le CDT fait la promotion des réalisations ivoiriennes, de l’I2T notamment, au nombre desquels se trouve la chaîne semi-automatique de production de l’attiéké (broyeur, essoreur, sémouleur d’attiéké, cuiseurs à gaz). Même si quelques unités sont déjà installées à travers le pays, cela devrait s’amplifier au vu de la très forte consommation de l’attiéké par les populations locales, et même des pays limitrophes et d’ailleurs. L’on doit maintenant quitter la fabrication manuelle de l’attiéké pour la transformation industrielle. Un autre vrai défi à relever ! Les équipements existent déjà… Il ne reste que la volonté pour y arriver. Le riz a aussi sa ligne de transformation (faucheuse, motoculteur, transporteur de riz, moulin à riz). Là encore, les enjeux sont bien colossaux pour le pays, qui vise à atteindre son autosuffisance avec une production 1.900.000 tonnes en 2016. Or nous n’en sommes qu’à 600.000 tonnes pour le moment. La technologie est bien présente mais… Ceux qui veulent s’intéresser à l’industrie métallurgique en ont également pour leur compte. Parce que la machine à fabrication de pointes et le bac de polissage des pointes existent aussi. Sans ignorer la machine de fabrication de papier hygiénique et l’ensacheuse de produit liquide (eau purifiée), etc. Tout un potentiel est à la portée des Ivoiriens, que certains ignorent, tandis que d’autres recherchent en vain.
Toutes les couches sociales peuvent y accéder
A côté de cela, il y a de très petites machines que beaucoup d’Ivoiriens pourraient facilement acquérir pour créer leurs unités industrielles à domicile ou en entreprise. On remarque l’extracteur manuel de jus sur chariot pour extraire les agrumes tels que l’ananas, l’orange, le citron, l’extracteur de pulpe pour la mangue, la papaye, la passion, l’évaporateur pour préparer des concentrés de tomates, des jus de fruits, la cuve à double paroi qui sert à la cuisson et la concentration des jus de fruits, le broyeur d’épices en Inox (piment, gombo, aubergine, poisson sec, crevettes), l’éplucheuse de pommes de terre, de citron, de gingembre, etc. D’ailleurs, les coûts d’acquisition et facilités d’installation sont nettement favorables, à en croire le premier responsable du CDT.
Si des financements sont bien sûr nécessaires, le Fonds national de la jeunesse (FNJ) se dit prêt, de son côté, à accompagner les jeunes. Au vrai dire, la Côte d’Ivoire a le minimum pour stimuler la petite industrie auprès de sa population même les plus modestes. Il est donc temps que les Ivoiriens se donnent les moyens pour devenir de petits et moyens industriels au lieu de rechercher des emplois peu rémunérateurs. Seul l’entrepreneuriat reste la vraie source de création de richesse. «Le défi de l’émergence commence par la transformation des matières premières», a très bien illustré, Abdoulaye Touré, chef de cabinet du ministre de l’Industrie et des Mines de Côte d’Ivoire.
Assane De YAPY
En Côte d’Ivoire, trois structures publiques interviennent dans la chaîne de valeurs de l’industrialisation. Le premier maillon est la Société Ivoirienne de technologie tropicale (I2T), créée en octobre 1979. Ses actions sont axées sur la recherche et l’innovation technologique. Le second est Côte d’Ivoire Engineeering, établi en 1976, qui se charge de la conception et la fabrication de matériels industriels. Quant au troisième, le Centre de démonstration et de promotion de technologies (CDT), il vient comme l’interface entre les concepteurs et les utilisateurs des technologies, comme une plateforme d’exposition pour vulgariser les réalisations ivoiriennes et d’ailleurs. Il a donc pour mission de stimuler la création de petites et moyennes entreprises (PME), surtout dans le secteur de l’agro-industrie.
La Côte d’Ivoire affiche un taux d’industrialisation encore faible, avec une progression assez faible, de 21,3% en 1982 à 25,9% du produit intérieur brut (PIB) – selon la Banque mondiale. Plusieurs facteurs endogènes et exogènes l’expliquent. Notamment le coût des équipements, le fort taux de faillite des PME, les contraintes fiscales, et surtout le manque de culture entrepreneuriale chez l’Ivoirien. Pour pallier cette dernière insuffisance, l’Etat ivoirien a créé le Centre de démonstration et de promotion de technologies le 21 septembre 2007, devenu opérationnel depuis le 14 janvier 2009. Rappelons que cette initiative s’inscrit dans un cadre de la coopération ivoiro-indienne, entérinée par une signature d’un protocole d’accord avec New Dehli le 30 septembre 2005.
Cela fait maintenant cinq ans que le centre de démonstration est ouvert mais encore très peu d’Ivoiriens le connaissent, et ignorent les avantages qu’il procure pour favoriser la création de petites et moyennes industries (PMI). Une raison qui a poussé les responsables de cette institution, une fois de plus, à organiser une Journée portes ouvertes le 15 octobre 2014. Le but étant notamment de montrer au grand public les machines et équipements disponibles…
Les Ivoiriens appelés à créer leurs unités industrielles
«Au sein du Centre de démonstration et de promotion de technologies basé à Abidjan- Bietry, des petites machines et unités industrielles et agro-industrielles sont à portée de main», a indiqué Adama Bassesse Meïté, directeur général du CDT. A vrai dire, le centre dispose de plusieurs types de machines dont les Ivoiriens pourraient disposer. On remarque des chaînes complètes telles que celle de la transformation de la noix de cajou, qui prend en compte la cuisson, le décorticage, le séchage, l’humidification, le dépelliculage et le calibrage. C’est le fruit de la technologie indienne offerte à la Côte d’Ivoire. Un dispositif que tous les producteurs et coopératives de la filière cajou gagneraient à vite s’approprier. «L’objectif du gouvernement ivoirien est d’atteindre un taux de transformation de 35% en 2016 et 100% en 2020», a fait savoir M. Koné, du Conseil coton-anacarde, lors de la Journée portes ouvertes, le 15 octobre dernier. L’Etat devra ainsi jouer sa partition en créant les conditions pour y aller.
De même, le CDT fait la promotion des réalisations ivoiriennes, de l’I2T notamment, au nombre desquels se trouve la chaîne semi-automatique de production de l’attiéké (broyeur, essoreur, sémouleur d’attiéké, cuiseurs à gaz). Même si quelques unités sont déjà installées à travers le pays, cela devrait s’amplifier au vu de la très forte consommation de l’attiéké par les populations locales, et même des pays limitrophes et d’ailleurs. L’on doit maintenant quitter la fabrication manuelle de l’attiéké pour la transformation industrielle. Un autre vrai défi à relever ! Les équipements existent déjà… Il ne reste que la volonté pour y arriver. Le riz a aussi sa ligne de transformation (faucheuse, motoculteur, transporteur de riz, moulin à riz). Là encore, les enjeux sont bien colossaux pour le pays, qui vise à atteindre son autosuffisance avec une production 1.900.000 tonnes en 2016. Or nous n’en sommes qu’à 600.000 tonnes pour le moment. La technologie est bien présente mais… Ceux qui veulent s’intéresser à l’industrie métallurgique en ont également pour leur compte. Parce que la machine à fabrication de pointes et le bac de polissage des pointes existent aussi. Sans ignorer la machine de fabrication de papier hygiénique et l’ensacheuse de produit liquide (eau purifiée), etc. Tout un potentiel est à la portée des Ivoiriens, que certains ignorent, tandis que d’autres recherchent en vain.
Toutes les couches sociales peuvent y accéder
A côté de cela, il y a de très petites machines que beaucoup d’Ivoiriens pourraient facilement acquérir pour créer leurs unités industrielles à domicile ou en entreprise. On remarque l’extracteur manuel de jus sur chariot pour extraire les agrumes tels que l’ananas, l’orange, le citron, l’extracteur de pulpe pour la mangue, la papaye, la passion, l’évaporateur pour préparer des concentrés de tomates, des jus de fruits, la cuve à double paroi qui sert à la cuisson et la concentration des jus de fruits, le broyeur d’épices en Inox (piment, gombo, aubergine, poisson sec, crevettes), l’éplucheuse de pommes de terre, de citron, de gingembre, etc. D’ailleurs, les coûts d’acquisition et facilités d’installation sont nettement favorables, à en croire le premier responsable du CDT.
Si des financements sont bien sûr nécessaires, le Fonds national de la jeunesse (FNJ) se dit prêt, de son côté, à accompagner les jeunes. Au vrai dire, la Côte d’Ivoire a le minimum pour stimuler la petite industrie auprès de sa population même les plus modestes. Il est donc temps que les Ivoiriens se donnent les moyens pour devenir de petits et moyens industriels au lieu de rechercher des emplois peu rémunérateurs. Seul l’entrepreneuriat reste la vraie source de création de richesse. «Le défi de l’émergence commence par la transformation des matières premières», a très bien illustré, Abdoulaye Touré, chef de cabinet du ministre de l’Industrie et des Mines de Côte d’Ivoire.
Assane De YAPY