Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le rapport conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), du Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) et de la Ligue Ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) rendu public, jeudi, a taxé ‘’ d’acte sans suite’’ l’arrestation et l’inculpation d’Amadé Ouérémi , ex-chef combattant, impliqué dans les massacres de Duékoué, dans l’ouest ivoirien lors de la crise postélectorale.
Selon le rapport, l'arrestation et l'inculpation en mai 2013, d'Amadé Ouérémi, avaient représenté une avancée significative dans la procédure car elles constituaient ‘'la première mise en cause d'un élément'' proche des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).
Amadé Ouérémi, de nationalité burkinabé, était un supplétif des FRCI qui a joué un rôle actif dans la ‘' prise ‘' de DuéKoué (457 km à l'ouest), le 29 mars 2011.
‘' Les enquêtes menées par la FIDH, le MIDH et la LIDHO ont permis de déterminer qu'au cours de l'attaque de la ville, les populations ont été ciblées et des centaines de civils ont été massacrés, particulièrement, au quartier +Carrefour+'', souligne le document.
Pourtant, déplorent les organisations de défense des droits humains, 18 mois après son ‘'arrestation et son interrogatoire'', sur le fond, le 27 juin 2013 par le juge Losséni Cissé, ‘' les informations'' transmises par Amadé Ouérémi n'ont pas toujours été utilement exploitées.
Exploitant les informations recueillies, la FIDH explique dans le rapport que M. Ouérémi s'est expliqué sur le fonctionnement du ‘' groupe armé'' de 126 éléments qu'il dirigeait mais, également, sur ‘' les consignes'' qu'il recevait de la part de la hiérarchie des FRCI, pour la prise de Duékoué.
Le rapport, sur la base des informations données par Amadé Ouérémi, cite le lieutenant Coulibaly, précédemment commandant de la ville de Kouibly (614 km à l'ouest), aujourd'hui responsable militaire de la zone de Tabou (474 km au sud-ouest) comme étant le ‘' contact'' de M. Ouérémi qui l'a ‘' sollicité'' pour combattre à Duékoué.
‘' Selon Ouérémi, le lieutenant Coulibaly lui a ainsi livré des armes de guerre utilisées pour la prise de Duékoué sur instruction du Commandant Losséni Fofana dit Loss, tout comme les tenues militaires utilisées qui provenaient de la ville de Man (570 km à l'ouest) où était basé ce dernier'', précise le rapport.
Sur le terrain, poursuit le document de 30 pages, Ouérémi se battait aux côtés du lieutenant Dramane Traoré alors responsable de Bangolo, ville voisine de Duékoué, distante de 38 km, et du lieutenant Nadia Koné, tous ‘' sous les ordres directs du commandant Losséni Fofana, alors responsable de la zone pendant la crise et qui dirige, désormais, la Brigade de sécurisation de l'Ouest (BSO)'', souligne encore le rapport.
Pour la FIDH, le MIDH et la LIDHO, ces informations tirées de l'interrogatoire d'Amadé Ouérémi ‘'devraient amener les personnes suspectées à venir s'expliquer devant la justice et donner leur version des faits''.
Afin que l'instruction puisse tirer toutes les conséquences des déclarations de M. Ouérémi devant la justice, lesdites organisations ont sollicité le 13 juin 2014, que soient ‘' réalisés des actes d'enquête visant à corroborer les déclarations d'Amadé Ouérémi'' et de procéder à ‘' l'audition et le cas échéant à l'inculpation des personnes qu'il mettait en cause'', indique le texte.
Le rapport que leurs auteurs remettront aux autorités ivoiriennes ‘' aujourd'hui'' souligne que cet exemple et bien d'autres, illustrent les ‘' difficultés'' et les ‘' faiblesses'' de la justice ivoirienne à mener des enquêtes concernant les éléments FRCI.
Dans une interview accordé à APA le mois dernier, le Garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'Homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly indiquait que les enquêtes concernant les différentes procédures pour lesquelles Amadé Ouérémi, ex-chef milicien, fait l'objet de poursuites, sont en cours.
‘'Amadé Ouérémi est toujours en détention. Les enquêtes concernant les différentes procédures pour lesquelles il a fait l'objet de poursuites sont en cours'' avait, notamment, déclaré le ministre Gnénéma Coulibaly.
HS/ls/APA
Selon le rapport, l'arrestation et l'inculpation en mai 2013, d'Amadé Ouérémi, avaient représenté une avancée significative dans la procédure car elles constituaient ‘'la première mise en cause d'un élément'' proche des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI).
Amadé Ouérémi, de nationalité burkinabé, était un supplétif des FRCI qui a joué un rôle actif dans la ‘' prise ‘' de DuéKoué (457 km à l'ouest), le 29 mars 2011.
‘' Les enquêtes menées par la FIDH, le MIDH et la LIDHO ont permis de déterminer qu'au cours de l'attaque de la ville, les populations ont été ciblées et des centaines de civils ont été massacrés, particulièrement, au quartier +Carrefour+'', souligne le document.
Pourtant, déplorent les organisations de défense des droits humains, 18 mois après son ‘'arrestation et son interrogatoire'', sur le fond, le 27 juin 2013 par le juge Losséni Cissé, ‘' les informations'' transmises par Amadé Ouérémi n'ont pas toujours été utilement exploitées.
Exploitant les informations recueillies, la FIDH explique dans le rapport que M. Ouérémi s'est expliqué sur le fonctionnement du ‘' groupe armé'' de 126 éléments qu'il dirigeait mais, également, sur ‘' les consignes'' qu'il recevait de la part de la hiérarchie des FRCI, pour la prise de Duékoué.
Le rapport, sur la base des informations données par Amadé Ouérémi, cite le lieutenant Coulibaly, précédemment commandant de la ville de Kouibly (614 km à l'ouest), aujourd'hui responsable militaire de la zone de Tabou (474 km au sud-ouest) comme étant le ‘' contact'' de M. Ouérémi qui l'a ‘' sollicité'' pour combattre à Duékoué.
‘' Selon Ouérémi, le lieutenant Coulibaly lui a ainsi livré des armes de guerre utilisées pour la prise de Duékoué sur instruction du Commandant Losséni Fofana dit Loss, tout comme les tenues militaires utilisées qui provenaient de la ville de Man (570 km à l'ouest) où était basé ce dernier'', précise le rapport.
Sur le terrain, poursuit le document de 30 pages, Ouérémi se battait aux côtés du lieutenant Dramane Traoré alors responsable de Bangolo, ville voisine de Duékoué, distante de 38 km, et du lieutenant Nadia Koné, tous ‘' sous les ordres directs du commandant Losséni Fofana, alors responsable de la zone pendant la crise et qui dirige, désormais, la Brigade de sécurisation de l'Ouest (BSO)'', souligne encore le rapport.
Pour la FIDH, le MIDH et la LIDHO, ces informations tirées de l'interrogatoire d'Amadé Ouérémi ‘'devraient amener les personnes suspectées à venir s'expliquer devant la justice et donner leur version des faits''.
Afin que l'instruction puisse tirer toutes les conséquences des déclarations de M. Ouérémi devant la justice, lesdites organisations ont sollicité le 13 juin 2014, que soient ‘' réalisés des actes d'enquête visant à corroborer les déclarations d'Amadé Ouérémi'' et de procéder à ‘' l'audition et le cas échéant à l'inculpation des personnes qu'il mettait en cause'', indique le texte.
Le rapport que leurs auteurs remettront aux autorités ivoiriennes ‘' aujourd'hui'' souligne que cet exemple et bien d'autres, illustrent les ‘' difficultés'' et les ‘' faiblesses'' de la justice ivoirienne à mener des enquêtes concernant les éléments FRCI.
Dans une interview accordé à APA le mois dernier, le Garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l'Homme et des libertés publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly indiquait que les enquêtes concernant les différentes procédures pour lesquelles Amadé Ouérémi, ex-chef milicien, fait l'objet de poursuites, sont en cours.
‘'Amadé Ouérémi est toujours en détention. Les enquêtes concernant les différentes procédures pour lesquelles il a fait l'objet de poursuites sont en cours'' avait, notamment, déclaré le ministre Gnénéma Coulibaly.
HS/ls/APA