La Haye - La procureure de la Cour pénale internationale a demandé lundi aux juges de joindre les affaires contre l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et son proche Charles Blé Goudé afin de pouvoir tenir un seul et unique procès contre les deux accusés.
"Joindre les affaires contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé est dans l'intérêt de la justice et de l'économie judiciaire", a affirmé la procureure Fatou Bensouda dans un document, daté de lundi et transmis aux juges.
"Les charges confirmées contre eux sont en grande parties identiques", a-t-elle ajouté : "ils ont partagé un plan commun et ont agi en commun pour le mettre en place, ce qui a mené à des attaques contre la population civile".
Depuis le début des procédures contre M. Blé Goudé, la procureure avait déclaré à plusieurs reprises son intention de demander une jonction des affaires.
Les juges avaient décidé le 11 décembre de juger M. Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l'humanité contre l'ancien chef des "jeunes patriotes", mouvement pro-Gbagbo.
L'ancien président est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui avait opposé M. Gbagbo au président actuel Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences.
Surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est accusé d'avoir "oeuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat" pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir.
"La vaste majorité des témoins et des preuves sur lesquelles se reposera l'accusation est en lien avec les deux accusés", a également affirmé la procureure.
Lundi, l'affaire contre Charles Blé Goudé a été transmise à la chambre de première instance I, composée des mêmes juges que pour le procès contre Laurent Gbagbo.
M. Blé Goudé avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana et extradé vers la Côte d'Ivoire. Il avait finalement été transféré en mars 2014 vers La Haye.
Laurent Gbagbo est en détention à La Haye et doit être jugé par la CPI en 2015 tandis que son épouse Simone, réclamée par la CPI, est détenue en Côte d'Ivoire. Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la Cour.
mbr/jpc
"Joindre les affaires contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé est dans l'intérêt de la justice et de l'économie judiciaire", a affirmé la procureure Fatou Bensouda dans un document, daté de lundi et transmis aux juges.
"Les charges confirmées contre eux sont en grande parties identiques", a-t-elle ajouté : "ils ont partagé un plan commun et ont agi en commun pour le mettre en place, ce qui a mené à des attaques contre la population civile".
Depuis le début des procédures contre M. Blé Goudé, la procureure avait déclaré à plusieurs reprises son intention de demander une jonction des affaires.
Les juges avaient décidé le 11 décembre de juger M. Blé Goudé, confirmant quatre charges de crimes contre l'humanité contre l'ancien chef des "jeunes patriotes", mouvement pro-Gbagbo.
L'ancien président est accusé d'avoir fomenté une campagne de violences dans le but de conserver le pouvoir, en vain, à l'issue de l'élection présidentielle de novembre 2010, qui avait opposé M. Gbagbo au président actuel Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes avaient été tuées durant les cinq mois qu'ont duré les violences.
Surnommé "le général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, Charles Blé Goudé est accusé d'avoir "oeuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat" pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir.
"La vaste majorité des témoins et des preuves sur lesquelles se reposera l'accusation est en lien avec les deux accusés", a également affirmé la procureure.
Lundi, l'affaire contre Charles Blé Goudé a été transmise à la chambre de première instance I, composée des mêmes juges que pour le procès contre Laurent Gbagbo.
M. Blé Goudé avait été arrêté en janvier 2013 au Ghana et extradé vers la Côte d'Ivoire. Il avait finalement été transféré en mars 2014 vers La Haye.
Laurent Gbagbo est en détention à La Haye et doit être jugé par la CPI en 2015 tandis que son épouse Simone, réclamée par la CPI, est détenue en Côte d'Ivoire. Aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la Cour.
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