Abidjan - Le procès de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat" après les violences meurtrière post-électorales de 2010-2011, s’est ouvert de façon formelle vendredi à Abidjan en sa présence, a constaté l’AFP.
Mme Gbagbo, cheveux tressés, vêtue d’une robe en soie de couleur jaune, a fait son entrée dans la salle sous les applaudissements et les vivats du public. Elle est installée au premier rang dans le box des accusés aux côtés de Pascal Affi N’Guessan, président du parti de Laurent Gbagbo et son dernier Premier ministre.
Surnommée la "Dame de fer", Mme Gbagbo, 65 ans, est inculpée, à l’instar de 82 dignitaires de l’ancien régime, par la justice ivoirienne pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", une accusation liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011, qui avait fait fait plus de 3.000 morts.
Initialement prévu en octobre, le procès de Simone Gbagbo avait été reporté sine die pour une recomposition nécessaire du jury, l’origine ethnique et régionale de certains de ses membres, proche de celle du président Alassane Ouattara, actuellement au pouvoir après avoir battu Laurent Gbagbo, pouvant causer des suspicions à l’heure du verdict.
L’absence de trois jurés a retardé la présentation de l’ordre du jour. Il a
fallu séance tenante procéder à un tirage au sort pour les remplacer.
Simone Gbagbo était un pilier inébranlable du régime de son mari Laurent. Tout comme lui, elle est accusée par la CPI de "crimes contre l’humanité". Mais Abidjan refuse son transfèrement.
En résidence surveillée depuis fin avril 2011 dans le nord de la Côte
d’Ivoire, Mme Gbagbo a été ramenée le 1er décembre à Abidjan, où elle est désormais détenue dans une école militaire.
Son mari, l’ex-président Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye en attente de son procès pour "crimes contre l’humanité", qui doit s’ouvrir en juillet 2015. Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.
Ce procès est le premier grand défi judiciaire de la Côte d’Ivoire post-crise.
Mais il suscite des critIques. La tenue de "ce procès est précipitée pour
obtenir un premier décaissement de cinq millions d’euros promis par l’UE
(Union européenne) dans un programme de réhabilitation de la justice
ivoirienne", dénonce ainsi un avocat de la défense.
ck-eak/jpc
Mme Gbagbo, cheveux tressés, vêtue d’une robe en soie de couleur jaune, a fait son entrée dans la salle sous les applaudissements et les vivats du public. Elle est installée au premier rang dans le box des accusés aux côtés de Pascal Affi N’Guessan, président du parti de Laurent Gbagbo et son dernier Premier ministre.
Surnommée la "Dame de fer", Mme Gbagbo, 65 ans, est inculpée, à l’instar de 82 dignitaires de l’ancien régime, par la justice ivoirienne pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", une accusation liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011, qui avait fait fait plus de 3.000 morts.
Initialement prévu en octobre, le procès de Simone Gbagbo avait été reporté sine die pour une recomposition nécessaire du jury, l’origine ethnique et régionale de certains de ses membres, proche de celle du président Alassane Ouattara, actuellement au pouvoir après avoir battu Laurent Gbagbo, pouvant causer des suspicions à l’heure du verdict.
L’absence de trois jurés a retardé la présentation de l’ordre du jour. Il a
fallu séance tenante procéder à un tirage au sort pour les remplacer.
Simone Gbagbo était un pilier inébranlable du régime de son mari Laurent. Tout comme lui, elle est accusée par la CPI de "crimes contre l’humanité". Mais Abidjan refuse son transfèrement.
En résidence surveillée depuis fin avril 2011 dans le nord de la Côte
d’Ivoire, Mme Gbagbo a été ramenée le 1er décembre à Abidjan, où elle est désormais détenue dans une école militaire.
Son mari, l’ex-président Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye en attente de son procès pour "crimes contre l’humanité", qui doit s’ouvrir en juillet 2015. Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.
Ce procès est le premier grand défi judiciaire de la Côte d’Ivoire post-crise.
Mais il suscite des critIques. La tenue de "ce procès est précipitée pour
obtenir un premier décaissement de cinq millions d’euros promis par l’UE
(Union européenne) dans un programme de réhabilitation de la justice
ivoirienne", dénonce ainsi un avocat de la défense.
ck-eak/jpc