En attendant la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (Cmu) dont le lancement est prévu en janvier 2015, le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a reçu Raymonde Goudou, ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, en compagnie des professionnels du secteur. A cette rencontre, le chef du gouvernement a tenu un langage de vérité, quant aux procédures de mise en œuvre de la Cmu, au suivi et au traitement des maladies et sa gestion. Il a fait remarquer que la Côte d’Ivoire, à travers son président, Alassane Ouattara, tient beaucoup à ce projet. De ce fait, il invite chacun à jouer sa partition afin qu’il devienne une réalité. Car, au-delà du pays, selon Daniel Kablan Duncan, le gouvernement rêve de faire de la Côte d’Ivoire un « hub » sous-régional en matière d’offres de soins de santé. Au cours de cette rencontre-vérité, il a demandé aux professionnels de la santé de se conformer à leur serment. Car, le gouvernement tient à la réussite de la Couverture Maladie Universelle pour laquelle le président Ouattara s’est investi. «C’est pour moi le lieu d’insister sur le fait que les difficultés matérielles ne devraient pas constituer un frein à la transformation des mentalités, et à l’avènement d’un professionnalisme nouveau. Avec un engagement plus fort des ressources humaines, le système de santé peut donner de bien meilleurs résultats, notamment dans la mise en œuvre de la Cmu», a-t-il prévenu, avant d’expliquer : «La Couverture Maladie Universelle (Cmu) est un engagement fort du président de la République pour le bien-être des populations ivoiriennes que nous devons tous œuvrer à faire aboutir. Nous pensons utile d’échanger sur la question avec les professionnels de la santé que vous êtes, afin de prévenir les obstacles éventuels, d’identifier les problèmes, de les analyser et de proposer des pistes de solutions, en tenant compte des contraintes actuelles du système de santé et du gouvernement. Cette rencontre ne doit être considérée que comme un démarrage d’une concertation plus régulière et plus approfondie concernant ce grand dossier de la Cmu, mais aussi sur le système de santé de manière générale», s’est expliqué le chef du gouvernement. Au nombre des actions entreprises par le gouverneur en faveur du secteur de la santé, l’on note la facilitation de la disponibilité et l’accès à la santé à chacun ; l’amélioration progressive des conditions de travail particulièrement difficiles du personnel de santé; des efforts financiers importants ont été consentis par le gouvernement depuis le 1er janvier 2014, pour revaloriser le traitement des personnels de santé qui s’est traduit par une bonification indiciaire des cadres de la santé de 450 points et des personnels techniques de 150 points, en plus du recrutement et de l’intégration à la fonction publique de 4.087 personnels de santé en 2013 et de 4.140 en 2014. «Depuis l’accession de S .E.M. Alassane Ouattara à la magistrature suprême, d’énormes efforts financiers ont été consentis dans le secteur de la santé. En effet, la part du budget de l’État affectée au ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (MSLVS) est passée en 2013-2014, de 176 milliards Fcfa (soit en valeur nominale une augmentation de 24% par rapport au budget santé 2012), à 343,3 milliards Fcfa en 2014-2015. Ce qui revient à près de 50% d’augmentation. En outre, le gouvernement a relevé la part du budget alloué à la santé à près de 6,5% au lieu de 5% auparavant. Ces efforts, qui vont se poursuivre, seront consacrés notamment au profit des Chu, des Chr, des centres de santé spécialisés ainsi que pour les achats de médicaments et l’acquisition d’équipements médicaux », a ajouté le chef du gouvernement, qui reconnaît tout de même que des efforts financiers et humains encore plus importants doivent être déployés pour une transformation qualitative du système de santé.
HK avec Sercom
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