Abidjan - Le procès de l’ex-Première ivoirienne dame Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", a repris mardi à Abidjan avec le début de l’audition de six de ses co-accusés, après une semaine d’interruption.
Simone Gbagbo, principale figure de cet important procès pour le pays ouest-africain qui a connu plus d’une décennie de violences, n’était pas présente à la Cour d’assises, de même que plusieurs de ses co-accusés.
Mme Gbagbo, 65 ans, est jugée depuis le 26 décembre 2015 aux côtés de 82 co-accusés pour son rôle présumé dans les violences meurtrières de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit 3.000 morts et s’acheva par l’arrestation du couple présidentiel.
L’audience a repris mardi matin peu avant 11 H (locales et GMT) avec l’audition des premiers accusés, six hommes, présentés comme des "miliciens". Ils sont arrivés dans la salle d’audience, menottes aux poignets. Quatorze témoins ont été présentés à la barre.
La police était visible tout autour de la salle, dans la cour du tribunal et à l’extérieur.
Le premier accusé appelé à la barre, est un homme de petite taille, tout de blanc vêtu, le visage couvert d’une énorme barbe. Il se nomme Jean Marius Kéipo, alias "Petit marteau", né en 1976.
Kéipo est poursuivi pour "atteinte à la défense nationale, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, troubles à l’ordre public, coalition de fonctionnaires de rébellion, tribalisme et xénophobie".
"Je ne reconnais pas les faits. Je suis une victime de cette crise", a-t-il répondu à l’acte d’accusation.
"Surnommé général brûleur" par l’accusation, il a été arrêté en mars 2012.
Dans sa voiture, "on a retrouvé quatre bidons d’essence". "Non, ce sont des bidons d’eau", répond-il au président de la cour, Taïrou Dembélé.
Sous le flot des questions de la Cour, Jean-Marius garde sa sérénité.
"Je ne les ai pas tués", répond-t-il à l’avocat général qui lui demande "qui a tué" certaines des victimes des violences.
L’ex-Première dame ivoirienne est également réclamée par la CPI, qui l’accuse de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale, à l’instar de son mari, Laurent Gbagbo, emprisonné depuis trois ans et en attente de jugement.
Mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye, arguant qu’il affecterait le processus de réconciliation nationale et que la justice ivoirienne est désormais en mesure d’organiser un procès équitable.
ck-eak/jpc
Simone Gbagbo, principale figure de cet important procès pour le pays ouest-africain qui a connu plus d’une décennie de violences, n’était pas présente à la Cour d’assises, de même que plusieurs de ses co-accusés.
Mme Gbagbo, 65 ans, est jugée depuis le 26 décembre 2015 aux côtés de 82 co-accusés pour son rôle présumé dans les violences meurtrières de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit 3.000 morts et s’acheva par l’arrestation du couple présidentiel.
L’audience a repris mardi matin peu avant 11 H (locales et GMT) avec l’audition des premiers accusés, six hommes, présentés comme des "miliciens". Ils sont arrivés dans la salle d’audience, menottes aux poignets. Quatorze témoins ont été présentés à la barre.
La police était visible tout autour de la salle, dans la cour du tribunal et à l’extérieur.
Le premier accusé appelé à la barre, est un homme de petite taille, tout de blanc vêtu, le visage couvert d’une énorme barbe. Il se nomme Jean Marius Kéipo, alias "Petit marteau", né en 1976.
Kéipo est poursuivi pour "atteinte à la défense nationale, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, troubles à l’ordre public, coalition de fonctionnaires de rébellion, tribalisme et xénophobie".
"Je ne reconnais pas les faits. Je suis une victime de cette crise", a-t-il répondu à l’acte d’accusation.
"Surnommé général brûleur" par l’accusation, il a été arrêté en mars 2012.
Dans sa voiture, "on a retrouvé quatre bidons d’essence". "Non, ce sont des bidons d’eau", répond-il au président de la cour, Taïrou Dembélé.
Sous le flot des questions de la Cour, Jean-Marius garde sa sérénité.
"Je ne les ai pas tués", répond-t-il à l’avocat général qui lui demande "qui a tué" certaines des victimes des violences.
L’ex-Première dame ivoirienne est également réclamée par la CPI, qui l’accuse de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale, à l’instar de son mari, Laurent Gbagbo, emprisonné depuis trois ans et en attente de jugement.
Mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye, arguant qu’il affecterait le processus de réconciliation nationale et que la justice ivoirienne est désormais en mesure d’organiser un procès équitable.
ck-eak/jpc