Le président de la Cour d’assises, Dembélé Tahirou a éconduit l’assistante de Mme Simone Gbagbo de la salle d’audience le mardi 6 janvier 2015, quatrième jour du procès des 83 pro-Gbagbo qui comparaissent pour répondre de plusieurs chefs d’accusation. Il s’agit entre autres d’atteinte à la défense nationale, d’attentat ou de complot contre l’autorité de l’Etat…
Dembélé Tahirou s’en est pris à l’assistante de Mme Gbagbo au motif qu’elle riait lors de l’interrogatoire des témoins de l’accusation, une dizaine pour la journée d’hier. Tous ces témoins devaient dire sous serment, ce qu’ils reprochent à l’accusé Kéïpo Marius alias Petit Marteau, le seul qui a été entendu de 11 heures à 18 heures, sur les 6 prévus. Dans ses déclarations devant la Cour, Kéïpo Marius a dit ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué qu’il vivait à Yopougon-Maroc où il exerçait le métier de tradi-praticien jusqu’au jour où il a quitté la Côte d’Ivoire le 7 avril 2011 pour le Ghana, lors de la crise postélectorale. Il est revenu au pays en juin 2011, après la prestation de serment du Président Alassane Ouattara et a été arrêté le 5 mars 2012 puis déféré à la MACA le 12 mars 2012. L’un des témoins s’est présenté comme celui qui a favorisé l’arrestation de l’accusé. Dans leurs déclarations, la plupart des 10 témoins de l’accusation ont expliqué que Kéïpo Marius était le chef des miliciens qui sévissaient au carrefour «Obama» à Yopougon, où ils ont dressé un barrage. D’autres témoins se sont appuyés sur des propos qui leur ont été rapportés puisqu’ils n’étaient pas physiquement présents au moment des faits. Ces différents témoignages étaient parfois contradictoires et confus, les témoins étant incapables de dire exactement à quelle période l’accusé a été aperçu en train de commettre des exactions sur les populations «Dioulas». « Nous sommes en matière pénale, les accusés encourent des peines très lourdes. Il est donc important que les témoins disent avec précision quand les choses se sont déroulées», a insisté Me Dadjé Rodrigue face à la Cour. «Si le témoin se trompe sur les dates, c’est qu’il se trompe sur toute la ligne, il se trompe peut-être de personne. Il ne faut pas qu’on nous envoie un témoin qui ne sait pas de quoi il parle», a renchéri Me Blédé Dohora, un autre membre du collectif des avocats. Avant de suspendre l’audience pour être reprise ce matin, le président de la Cour d’assises a lu à l’accusé Kéïpo Marius le rapport du médecin qui l’a examiné lors de l’instruction en lui précisant qu’il était accessible à une sanction pénale.
Olivier Dion
Dembélé Tahirou s’en est pris à l’assistante de Mme Gbagbo au motif qu’elle riait lors de l’interrogatoire des témoins de l’accusation, une dizaine pour la journée d’hier. Tous ces témoins devaient dire sous serment, ce qu’ils reprochent à l’accusé Kéïpo Marius alias Petit Marteau, le seul qui a été entendu de 11 heures à 18 heures, sur les 6 prévus. Dans ses déclarations devant la Cour, Kéïpo Marius a dit ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés. Il a expliqué qu’il vivait à Yopougon-Maroc où il exerçait le métier de tradi-praticien jusqu’au jour où il a quitté la Côte d’Ivoire le 7 avril 2011 pour le Ghana, lors de la crise postélectorale. Il est revenu au pays en juin 2011, après la prestation de serment du Président Alassane Ouattara et a été arrêté le 5 mars 2012 puis déféré à la MACA le 12 mars 2012. L’un des témoins s’est présenté comme celui qui a favorisé l’arrestation de l’accusé. Dans leurs déclarations, la plupart des 10 témoins de l’accusation ont expliqué que Kéïpo Marius était le chef des miliciens qui sévissaient au carrefour «Obama» à Yopougon, où ils ont dressé un barrage. D’autres témoins se sont appuyés sur des propos qui leur ont été rapportés puisqu’ils n’étaient pas physiquement présents au moment des faits. Ces différents témoignages étaient parfois contradictoires et confus, les témoins étant incapables de dire exactement à quelle période l’accusé a été aperçu en train de commettre des exactions sur les populations «Dioulas». « Nous sommes en matière pénale, les accusés encourent des peines très lourdes. Il est donc important que les témoins disent avec précision quand les choses se sont déroulées», a insisté Me Dadjé Rodrigue face à la Cour. «Si le témoin se trompe sur les dates, c’est qu’il se trompe sur toute la ligne, il se trompe peut-être de personne. Il ne faut pas qu’on nous envoie un témoin qui ne sait pas de quoi il parle», a renchéri Me Blédé Dohora, un autre membre du collectif des avocats. Avant de suspendre l’audience pour être reprise ce matin, le président de la Cour d’assises a lu à l’accusé Kéïpo Marius le rapport du médecin qui l’a examiné lors de l’instruction en lui précisant qu’il était accessible à une sanction pénale.
Olivier Dion