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Économie Publié le samedi 7 février 2015 | Xinhua

La croissance rapide des banques panafricaines pourrait avoir des risques (FMI)

© Xinhua Par Mousnabi
Sénégal: Christine Lagarde effectue une visite au siège de la BCEAO
Vendredi 30 Janvier 2015. Sénégal. Au deuxième jour de sa visite, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International, Christine Lagarde a effectué une visite au siège de la Banque Centrale des États de l`Afrique de l`Ouest (BCEAO). Elle a été reçue par le Gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.
Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré jeudi que l’expansion des banques panafricaines avait soulevé des problèmes réglementaires susceptibles, si ces problèmes ne sont pas résolus, augmenter les risques de propagation des crises.

Dans son rapport, le FMI a déclaré que l’expansion des activités bancaires transfrontalières en Afrique ces dernières années était bénéfique pour le développement du secteur financier mais que leur supervision était limitée dans certaines pays.

Un rapport du FMI relève que les banques panafricaines ont une implantation systémique dans quelque 36 pays et qu’elles sont désormais plus importantes que les banques européennes et américaines établies de longue date sur ce continent. D’après ce rapport, les banques panafricaines (BPA) ont connu une expansion rapide ces dernières années, et sept grandes BPA sont implantées dans au moins dix pays d’Afrique. Trois d’entre elles ont leur siège au Maroc, deux au Togo, une au Nigeria et une en Afrique du Sud.

D’autres banques, principalement kenyanes, nigérianes et sud- africaines, ont une présence régionale avec des opérations dans au moins cinq pays.
Les BPA sont aujourd’hui beaucoup plus importantes en Afrique que dans les banques européennes et américaines établies de longue date, indique le FMI.
Toutefois, ce rapport souligne que la capacité de supervision sur ces banques est limitée et manque de ressources dans une grande partie de l’Afrique, ajoutant que des progrès sont réalisés dans plusieurs domaines, mais que les efforts de supervision doivent parfois être intensifiés.
Ce rapport estime qu’une nouvelle impulsion en direction de l’intégration régionale, associée au succès des paiements par réseaux mobiles au Kenya, offrait un contexte propice à l’activité des banques kenyanes en Afrique de l’Est.

L’essor des banques panafricaines ouvre également de nouvelles voies pour la transmission des risques macrofinanciers et autres propagations de problèmes économiques entre pays source et pays de destination de ces activités bancaires.
"Alors que ces groupes se développent en termes de portée et de complexité, des failles de supervision significatives, des problèmes de gouvernance, et des soucis sur la résolution des opérations transfrontalières sont apparus", estime ce rapport.
Cette expansion a produit un réseau de banques systémiquement importantes, dont la santé financière n’est pas toujours parfaitement connue en raison des lacunes en termes de supervision des groupes consolidés, explique-t-il.
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