Abidjan - Un ancien ministre de l’ex-président Laurent Gbagbo a dénoncé mercredi le rôle de l’ONU dans la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, dans le cadre du procès dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo est la tête d’affiche.
Le Coréen Young-Jin Choi, représentant de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire de 2007 à 2011, "a outrepassé ses prérogatives", s’est insurgé à la barre Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, qui dura quatre mois à peine.
"Il n’avait pas à dire qui a gagné parce que ce n’était pas sa mission", a critiqué M. Djédjé, désignant le chef de l’Onuci comme l’un des principaux instigateurs de la crise.
Après un mois relativement calme passé à écouter les seconds couteaux, le procès Simone Gbagbo est enfin entré dans le vif du sujet la semaine dernière, le tribunal d’Abidjan se muant depuis lors en arène politique.
L’Onuci a joué un rôle important dans la crise ivoirienne en "certifiant" en décembre 2010 la victoire d’Alassane Ouattara, qu’avait proclamé la Commission électorale indépendante, organisatrice du scrutin. Le sortant Laurent Gbagbo avait, lui, été consacré par le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis à sa cause.
La mission de l’Onuci "était de dire si les élections se sont déroulées selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire. C’est cela le sens de la certification," a insisté le diplomate.
La Côte d’Ivoire, après l’élection de décembre 2010, a eu deux présidents à sa tête : Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. La lutte entre les partisans des deux camps a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
83 personnes, dont Simone Gbagbo, sont jugées depuis fin décembre pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" du fait de leur implication dans ces violences postélectorales.
Outre M. Djédjé, trois autres anciens ministres, Christine Adjobi (Santé), Ettien Amoikon (Technologies de l’information et de la communication) et Raphaël Dogbo (Handicapés) ont été rapidement entendus mercredi. L’audition des quatre accusés a duré trois heures à peine.
Mardi, l’ancien ministre de la Recherche scientifique, Joseph Kata Kété, avait également dénoncé un "traquenard" tendu par l’Onuci, après son arrestation en 2011 dans un hôtel abidjanais où il était venu "chercher une protection onusienne".
Les hélicoptères de l’Onuci ont procédé à des bombardements en avril 2011 contre des positions des pro-Gbagbo, qui en retour avaient attaqué le QG de la mission onusienne.
ck/jf/de
Le Coréen Young-Jin Choi, représentant de la mission de l’ONU en Côte d’Ivoire de 2007 à 2011, "a outrepassé ses prérogatives", s’est insurgé à la barre Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, qui dura quatre mois à peine.
"Il n’avait pas à dire qui a gagné parce que ce n’était pas sa mission", a critiqué M. Djédjé, désignant le chef de l’Onuci comme l’un des principaux instigateurs de la crise.
Après un mois relativement calme passé à écouter les seconds couteaux, le procès Simone Gbagbo est enfin entré dans le vif du sujet la semaine dernière, le tribunal d’Abidjan se muant depuis lors en arène politique.
L’Onuci a joué un rôle important dans la crise ivoirienne en "certifiant" en décembre 2010 la victoire d’Alassane Ouattara, qu’avait proclamé la Commission électorale indépendante, organisatrice du scrutin. Le sortant Laurent Gbagbo avait, lui, été consacré par le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis à sa cause.
La mission de l’Onuci "était de dire si les élections se sont déroulées selon les textes en vigueur en Côte d’Ivoire. C’est cela le sens de la certification," a insisté le diplomate.
La Côte d’Ivoire, après l’élection de décembre 2010, a eu deux présidents à sa tête : Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo. La lutte entre les partisans des deux camps a fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
83 personnes, dont Simone Gbagbo, sont jugées depuis fin décembre pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" du fait de leur implication dans ces violences postélectorales.
Outre M. Djédjé, trois autres anciens ministres, Christine Adjobi (Santé), Ettien Amoikon (Technologies de l’information et de la communication) et Raphaël Dogbo (Handicapés) ont été rapidement entendus mercredi. L’audition des quatre accusés a duré trois heures à peine.
Mardi, l’ancien ministre de la Recherche scientifique, Joseph Kata Kété, avait également dénoncé un "traquenard" tendu par l’Onuci, après son arrestation en 2011 dans un hôtel abidjanais où il était venu "chercher une protection onusienne".
Les hélicoptères de l’Onuci ont procédé à des bombardements en avril 2011 contre des positions des pro-Gbagbo, qui en retour avaient attaqué le QG de la mission onusienne.
ck/jf/de