Man – Des cadres des régions de l’ouest ivoirien dont le Professeur Alphonse Voho Sahi de Toulepleu (région du Guémon), le président du Conseil régional du Tonkpi, Woï Méla Gaston, et le maire de Bin-Houyé, Mme Gueu Jacqueline, se félicitent du séminaire sur la "Contribution des leaders d’opinion régionaux en faveur de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale" initié par l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), de mardi à mercredi à Man, souhaitant toutefois la résolution des conflits récurrents sur le foncier rural.
Interrogé par l’AIP, Pr Voho Sahi a affirmé : "Je suis satisfait de cette rencontre parce qu’on ne mesure pas assez l’importance des cadres dans la vie des régions. (…) Donc, lorsqu’on est dans une période que tout le monde appréhende, il est bon que les cadres associés aux élus se retrouvent et voient comment créer une situation de sérénité. Et je pense, sur ce plan-là, on a atteint les objectifs’’.
Poursuivant, il a dit : "Pour nos régions ici, il s’agit de trouver des voies et moyens pour éteindre les effets de la crise postélectorale concernant les préjudices humains, matériels, les exilés. Mais à cela, s’ajoutent les conditions économiques et sociales des régions".
Le cadre de Toulepleu plaide pour "un plan spécial de reconstruction" en faveur des régions qui ont payé un "lourd tribut" durant la décennie de crise. "Cela, les gens attendent que ce soit vu dans leur vie quotidienne, dans leur environnement par l’amélioration des infrastructures et surtout par le règlement des conflits récurrents qui se sont exacerbés dans la crise; les conflits fonciers".
Quant au président du Conseil régional du Tonkpi, il a également salué cette rencontre initiée par l’ONUCI, soutenant : "Ces réunions sont importantes, en ce qu’elles nous donnent des instruments, nous sensibilisent afin que nous nous rencontrions, nous qui sommes à la base des conflits. Parce qu’il ne faut pas se le cacher, c’est les leaders d’opinion, c’est les animateurs des partis politiques, les cadres qui généralement sont à la base des conflits qui existent entre les populations".
Il a annoncé des séminaires sur la problématique du foncier rural que le Conseil régional du Tonkpi va organiser à partir de mars dans chaque département.
"Le vrai problème auquel nous sommes confrontés ici, c’est le problème foncier. Donc, nous avons décidé à la dernière session du Conseil régional qu’il y ait un séminaire sur le foncier rural. Nous allons le faire par département, à partir du mois de mars. Les cinq départements seront parcourus par des experts. Nous allons rencontrer les leaders d’opinion, notamment les chefs de canton, les chefs de village, les responsables des partis politiques et surtout, les responsables des communautés allochtones et étrangères de même que les religieux", a fait savoir Woï Méla.
"C’est un sentiment de satisfaction qui nous anime parce qu’avec ce séminaire, c’est un pas de plus vers la réconciliation. Nous avons posé un socle sur lequel nous devons bâtir la paix et la réconciliation. Maintenant, une chose est de faire des recommandations, une autre est de les mettre en pratique", a dit le maire de Bin-houyé, Mme Gueu Jacqueline, soulignant : "A mon niveau, je pense que c’est une piste tracée. Il faudra, de retour chez moi, faire en sorte que je touche mon collègue maire de Toulepleu afin qu’ensemble on puisse s’appuyer sur l’ONUCI pour organiser ce genre de rencontres au plan local".
Dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat de promotion de la paix auprès des partenaires nationaux et conformément aux axes prioritaires de la résolution 2162 du Conseil de sécurité des Nations unies, l’ONUCI a organisé une plate-forme interrégionale d’échanges et de sensibilisation avec les élus et cadres des régions du Tonkpi, du Bafing, du Kabadougou, du Folon, du Cavally et du Guémon.
Il s’est agi pour les participants d’échanger leurs expériences pour renforcer les capacités des leaders d’opinion régionaux à s’impliquer et à accompagner le processus de reconstruction et de réconciliation nationale, en plus de faire face aux priorités nationales, pour une sortie de crise durable et définitive à l’orée des joutes électorales.
(AIP)
gem/kkp/ask
Interrogé par l’AIP, Pr Voho Sahi a affirmé : "Je suis satisfait de cette rencontre parce qu’on ne mesure pas assez l’importance des cadres dans la vie des régions. (…) Donc, lorsqu’on est dans une période que tout le monde appréhende, il est bon que les cadres associés aux élus se retrouvent et voient comment créer une situation de sérénité. Et je pense, sur ce plan-là, on a atteint les objectifs’’.
Poursuivant, il a dit : "Pour nos régions ici, il s’agit de trouver des voies et moyens pour éteindre les effets de la crise postélectorale concernant les préjudices humains, matériels, les exilés. Mais à cela, s’ajoutent les conditions économiques et sociales des régions".
Le cadre de Toulepleu plaide pour "un plan spécial de reconstruction" en faveur des régions qui ont payé un "lourd tribut" durant la décennie de crise. "Cela, les gens attendent que ce soit vu dans leur vie quotidienne, dans leur environnement par l’amélioration des infrastructures et surtout par le règlement des conflits récurrents qui se sont exacerbés dans la crise; les conflits fonciers".
Quant au président du Conseil régional du Tonkpi, il a également salué cette rencontre initiée par l’ONUCI, soutenant : "Ces réunions sont importantes, en ce qu’elles nous donnent des instruments, nous sensibilisent afin que nous nous rencontrions, nous qui sommes à la base des conflits. Parce qu’il ne faut pas se le cacher, c’est les leaders d’opinion, c’est les animateurs des partis politiques, les cadres qui généralement sont à la base des conflits qui existent entre les populations".
Il a annoncé des séminaires sur la problématique du foncier rural que le Conseil régional du Tonkpi va organiser à partir de mars dans chaque département.
"Le vrai problème auquel nous sommes confrontés ici, c’est le problème foncier. Donc, nous avons décidé à la dernière session du Conseil régional qu’il y ait un séminaire sur le foncier rural. Nous allons le faire par département, à partir du mois de mars. Les cinq départements seront parcourus par des experts. Nous allons rencontrer les leaders d’opinion, notamment les chefs de canton, les chefs de village, les responsables des partis politiques et surtout, les responsables des communautés allochtones et étrangères de même que les religieux", a fait savoir Woï Méla.
"C’est un sentiment de satisfaction qui nous anime parce qu’avec ce séminaire, c’est un pas de plus vers la réconciliation. Nous avons posé un socle sur lequel nous devons bâtir la paix et la réconciliation. Maintenant, une chose est de faire des recommandations, une autre est de les mettre en pratique", a dit le maire de Bin-houyé, Mme Gueu Jacqueline, soulignant : "A mon niveau, je pense que c’est une piste tracée. Il faudra, de retour chez moi, faire en sorte que je touche mon collègue maire de Toulepleu afin qu’ensemble on puisse s’appuyer sur l’ONUCI pour organiser ce genre de rencontres au plan local".
Dans le cadre de la mise en œuvre de son mandat de promotion de la paix auprès des partenaires nationaux et conformément aux axes prioritaires de la résolution 2162 du Conseil de sécurité des Nations unies, l’ONUCI a organisé une plate-forme interrégionale d’échanges et de sensibilisation avec les élus et cadres des régions du Tonkpi, du Bafing, du Kabadougou, du Folon, du Cavally et du Guémon.
Il s’est agi pour les participants d’échanger leurs expériences pour renforcer les capacités des leaders d’opinion régionaux à s’impliquer et à accompagner le processus de reconstruction et de réconciliation nationale, en plus de faire face aux priorités nationales, pour une sortie de crise durable et définitive à l’orée des joutes électorales.
(AIP)
gem/kkp/ask