Abidjan - Michel Gbagbo, fils de l’ex-président Laurent Gbagbo, a nié mercredi avoir joué un quelconque rôle politique pendant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, pour laquelle il est accusé comme l’ex-Première dame Simone Gbagbo d’"atteinte à la sûreté de l’Etat".
"Je n’ai jamais eu à jouer un rôle politique. J’ai participé à la campagne présidentielle à laquelle mon père était candidat comme étant un simple militant", a affirmé Michel Gbagbo, franco-ivoirien né d’un premier mariage de Laurent Gbagbo avec une Française.
Michel Gbagbo est l’un des principaux accusés du procès dit de la crise postélectorale, dans lequel sa belle-mère Simone, surnommée "la Dame de fer", fait figure de tête d’affiche.
Sept témoins se sont succédés à la barre mercredi pour incriminer cet enseignant qui est plutôt resté dans l’ombre durant la crise. Agé de 45 ans, Michel Gbagbo, vêtu d’un costume noir ajusté, est notamment accusé d’avoir appuyé des jeunes qui dressaient des barrages pendant la crise postélectorale.
"Michel Gbagbo m’a fait souffrir pendant la crise postélectorale. Il est arrivé avec des miliciens en armes pour faire irruption dans notre bureau de vote", a affirmé l’un d’entre eux. "Quelques minutes après, des hommes en armes sont venus nous battre", a-t-il poursuivi, montrant des cicatrices à la
barre.
"Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai jamais entretenu de milices", a répondu l’accusé. "Si je dois être éventuellement condamné, que ce soit à cause des faits pour lesquels on me poursuit et non parce que je suis le fils de Laurent Gbagbo", a-t-il lancé.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise dont la crise postélectorale de 2010-2011 a constitué l’épilogue. Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois de violences, nées du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire, l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.
L’ancien président est emprisonné depuis trois ans à La Haye, en attente d’être jugé en juillet pour "crimes contre l’humanité" par la Cour pénale internationale.
Le procès en cours à Abidjan, qui a débuté fin décembre, est qualifié de plus important pour la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011. La quasi-totalité des accusés est issue du camp des pro-Gbagbo.
La société civile ivoirienne et l’opposition pro-Gbagbo critiquent la "justice des vainqueurs" en vogue en Côte d’Ivoire, où aucun dignitaire pro-Ouattara n’a pour l’instant été inquiété.
ck-jf/cmr
"Je n’ai jamais eu à jouer un rôle politique. J’ai participé à la campagne présidentielle à laquelle mon père était candidat comme étant un simple militant", a affirmé Michel Gbagbo, franco-ivoirien né d’un premier mariage de Laurent Gbagbo avec une Française.
Michel Gbagbo est l’un des principaux accusés du procès dit de la crise postélectorale, dans lequel sa belle-mère Simone, surnommée "la Dame de fer", fait figure de tête d’affiche.
Sept témoins se sont succédés à la barre mercredi pour incriminer cet enseignant qui est plutôt resté dans l’ombre durant la crise. Agé de 45 ans, Michel Gbagbo, vêtu d’un costume noir ajusté, est notamment accusé d’avoir appuyé des jeunes qui dressaient des barrages pendant la crise postélectorale.
"Michel Gbagbo m’a fait souffrir pendant la crise postélectorale. Il est arrivé avec des miliciens en armes pour faire irruption dans notre bureau de vote", a affirmé l’un d’entre eux. "Quelques minutes après, des hommes en armes sont venus nous battre", a-t-il poursuivi, montrant des cicatrices à la
barre.
"Je ne reconnais pas les faits. Je n’ai jamais entretenu de milices", a répondu l’accusé. "Si je dois être éventuellement condamné, que ce soit à cause des faits pour lesquels on me poursuit et non parce que je suis le fils de Laurent Gbagbo", a-t-il lancé.
La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise dont la crise postélectorale de 2010-2011 a constitué l’épilogue. Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois de violences, nées du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire, l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.
L’ancien président est emprisonné depuis trois ans à La Haye, en attente d’être jugé en juillet pour "crimes contre l’humanité" par la Cour pénale internationale.
Le procès en cours à Abidjan, qui a débuté fin décembre, est qualifié de plus important pour la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011. La quasi-totalité des accusés est issue du camp des pro-Gbagbo.
La société civile ivoirienne et l’opposition pro-Gbagbo critiquent la "justice des vainqueurs" en vogue en Côte d’Ivoire, où aucun dignitaire pro-Ouattara n’a pour l’instant été inquiété.
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