A l’ouverture du procès de l’ex-première, Simone Gbagbo les avocats de la défense dans leurs conclusions ont demandé purement la «mise hors cause» de leur cliente brandissant sa qualité de député au moment du déroulement des faits qui lui sont reprochés.
Simone Ehivet Gbagbo comparait ce lundi 23 février devant la Cour dans le cadre évènements de la crise de la crise post-électorale qui ont fait près de 3000 morts selon les chiffres officiels.
Une requête rejetée par les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire arguant que le mandat de l’ex-députée de la commune d’Abobo élue le 7 décembre 2000 a expiré selon les lois ivoiriennes le 7 décembre 2005. L’avocat général fera chorus soulignée que la demande formulée par le Conseil d’avocats commis a la défense l’ex-présidente du groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo « n’est pas nouvelle ».
Devant l’insistance des avocats de la défense la cour s’est retirée pendant une cinquantaine de minute pour statuer sur la question. A la reprise, la Cour s’est déclarée incompétente sur « l’exception d'irrecevabilité » soulevée par la défense de Mme Gbagbo et a décidé que le procès se poursuive sans toutefois trancher sur la question de l'immunité parlementaire de l'accusée qui selon le président de la Cour relèverait de la Cour suprême.
Simone Gbagbo, 65 ans, qui boucle la série des auditions dans procès sur la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, est inculpée, comme ses 82 co-accusés, d’"atteinte à la sûreté de l’Etat". Une accusation dans laquelle elle ne se reconnaît pas a la barre.