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Politique Publié le lundi 9 mars 2015 | AFP

Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo "pardonne" à l’accusation ses "injures" avant le verdict

© AFP
Procès de Simone Gbagbo
Lundi 23 février 2015. Abidjan. L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo poursuivie pour atteinte à la sûreté de l’Etat dans le cadre de la crise post-électorale de 2010-2011, comparait au tribunal.
Abidjan - L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo,
contre qui 10 ans de prison ont été requis pour son rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011, a déclaré "pardonner" à la partie adverse ses "injures", alors que le verdict tardait à être rendu lundi soir.

Mme Gbagbo a conclu l’audience du jour vers 15H00 (locales et GMT), mais le jury de la Cour d’assises n’avait toujours pas rendu sa décision à 23H30, soit plus de 8 heures plus tard.

Quelques dizaines de personnes, évacuées du palais de justice d’Abidjan-Plateau "pour des raisons de sécurité", selon le procureur général, attendaient patiemment le verdict, assis dans une pelouse face au tribunal protégé par de nombreux policiers.

"J’ai trouvé les avocats de la partie civile outranciers. J’ai subi humiliation sur humiliation durant ce procès. Mais je suis prête à pardonner.

Je pardonne les injures, je pardonne les outrances. Car si on ne pardonne pas, ce pays connaîtra une crise pire que ce que nous avons vécu", a déclaré Mme Gbagbo.

L’ancienne Première dame, vêtue d’une robe bleu clair, était la dernière des 79 accusés de ce procès fleuve à parler à la barre pour faire entendre son dernier mot. Tous se sont déclarés non-coupables et ont demandé l’acquittement.

83 personnes étaient jugées pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010-2011, causée par le refus de l’ex-président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara à la présidentielleb de novembre 2010. Les violences entre les deux camps ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Deux des accusés sont morts entretemps et deux ne se sont pas présentés, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le procès a démarré fin décembre, il y a plus de deux mois.

Le parquet général a requis le 3 mars dix ans de prison contre la "Dame de fer" ivoirienne, accusée de "participation à un mouvement insurrectionnel", de "troubles à l’ordre public" et de "constitution de bandes armées".

Simone Gbagbo, 65 ans, est un personnage politique très clivant en Côte d’Ivoire. Elle a été autant respectée pour son parcours dans l’opposition que redoutée comme "présidente" à poigne, souvent accusée d’être liée aux
"escadrons de la mort" contre les partisans de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Ce procès, le plus important pour la Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise, est entaché de nombreux manquements, aucune preuve matérielle n’ayant été fournie pour les confondre, dénoncent de nombreux représentants de la société civile et des sympathisants pro-Gbagbo.

Si les deux camps se sont montrés coupables d’exactions pendant la crise postélectorale de 2010-2011, aucun responsable pro-Ouattara n’est inquiété, ce qui nourrit des accusations de justice "politique" ou de "justice des vainqueurs".

ck-ndy-jf/plh
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