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Politique Publié le jeudi 12 mars 2015 | AFP

Côte d’Ivoire: le procès de 14 militaires pro-Gbagbo renvoyé à mardi pour "irrégularités"

© AFP Par SIA KAMBOU
Le procès de Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", reprend avec le début de l’audition de six de ses co-accusés
Mardi 06 Janvier 2015. Abidjan
Abidjan - Le procès de 14 soldats de la garde rapprochée de l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo, ouvert jeudi au tribunal militaire d’Abidjan, a été aussitôt renvoyé à mardi pour des "irrégularités" de procédure.

"Nous avons décidé de renvoyer cette audience à mardi prochain", a annoncé Anna Désirée Ettia, la juge en charge du procès.

"Il y a un problème d’irrégularité par rapport aux grades du jury et des accusés", poursuivis pour leur rôle dans la crise postélectorale de 2010 2011 en Côte d’Ivoire, a-t-elle expliqué.

Un des accusés, le lieutenant-colonel René Daleba, ex-médecin militaire de Laurent Gbagbo, "ne doit pas être jugé par des juges militaires qui soient d’un grade moins élevé (...) Or c’est ce qui a été constaté", a reconnu le procureur Francis Gabo, après une exception soulevée par la défense.

Les militaires comparaissaient deux jours après la condamnation aux assises de l’ex-Première dame Simone Gbagbo à 20 ans de prison pour "attentat contre l’autorité de l’Etat" durant cette crise qui a fait plus de 3.000 morts.

Son procès avait été entaché de nombreux manquements, aucune preuve matérielle n’ayant été fournie pour confondre les accusés, dénoncent de nombreux représentants de la société civile et les sympathisants pro Gbagbo.

Causée par le refus de l’ex-président Gbagbo de reconnaître la victoire de son adversaire Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise avait été marquée par de nombreuses violences et s’était achevée par deux semaines de guerre.

Ultérieurement, Jean-Noël Abéhi, Anselme Séka Yapo et Brunot Dogbo Blé, trois piliers de l’appareil sécuritaire sous Laurent Gbagbo, seront également jugés par la justice militaire pour leur rôle dans cette crise, selon le parquet militaire.

MM. Yapo et Dogbo Blé seront aussi jugés pour l’assassinat du général Robert Gueï, ex-chef d’une junte militaire au pouvoir en 1999-2000, assassiné en septembre 2002 aux premières heures d’une tentative de coup d’Etat raté contre Laurent Gbagbo.

Aucune calendrier n’a été fourni.

Le commandant Anselme Séka Yapo, ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, est décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien président.

Le général Dogbo Blé, qui commandait la garde républicaine, a déjà été condamné à 15 ans de prison en 2012 pour complicité d’assassinat. Mardi, la cour d’assises d’Abidjan lui a également infligé 20 ans de réclusion pour "atteinte à la sûreté de l’Etat".

ck/jf/mba
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