‘’Paix et sécurité, condition de l’émergence’’. C’est le thème sur lequel a planché, hier, en fin de soirée, le groupe 1 de la session de groupes dans le cadre de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique. Occasion pour le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, l’un des panélistes, de partager son approche de la problématique ‘’Paix et sécurité’’ avec ses pairs et l’auditoire. D’entrée de jeu, le détenteur du portefeuille de l’intérieur et de la sécurité a fait remarquer que la paix et la sécurité sont l’un des préalables à l’émergence. « La paix et la sécurité, c’est la porte d’entrée à l’émergence », a-t-il soutenu. Le collaborateur du président Ouattara a déploré le fait que la sécurité ne soit perçue que sous l’angle restreint de l’établissement des barrages de contrôle et la traque des bandits. « La sécurité, c’est comment faire en sorte que les gens deviennent libres », a commenté Hamed Bakayoko. Selon lui, elle s’étend à presque tous les domaines et il importe que des réformes soient faites de sorte à avoir des services en adéquation avec les moyens et les enjeux de chaque pays. Pour le cas de la Côte d’Ivoire, il a expliqué qu’avec la phase transitoire, un accent a été mis sur des corps d’élite qui offrent les services requis conformément aux normes internationales. D’où l’avènement des corps que sont le CCDO (Centre de coordination des opérations décisionnelles) et la FRAP (Force de recherche d’action de la police). Le ministre Hamed Bakayoko a en plus, évoqué la nécessité d’une réforme des systèmes de sécurité des pays africains. A sa suite, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la population du Mali, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, a fait observer que chaque pays africain dispose d’atouts indéniables pour l’émergence. Et d’indiquer que la paix et la sécurité restaient le préalable. Le représentant spécial de la Commission de l’Union africaine, Abdel Nassir Ethmane, a lui indiqué que tout en visant l’émergence, les Africains ne doivent pas occulter le danger que représente le terrorisme qui monte en puissance et menace tous les pays. « La négligence a fait que de nombreux pays ont été touchés par surprise », a-t-il argué. Partant, il a invité l’élite africaine à traiter cette question avec tact. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Ghana, Seth Daah, a mis l’accent sur la contribution du secteur privé qui mérite d’être soutenue par le public. A cette question, il a ajouté les difficultés observées au niveau des frontières entre les Etats. Les travaux de ce groupe ont été présidés par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo. Dans son discours introductif, il a mentionné que pour une Afrique de paix, il faut un mécanisme et des instruments de paix. Pour lui, il est encore mieux de prévenir les conflits que de les gérer.
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