Abidjan - Le parquet militaire d’Abidjan s’est pourvu en cassation après la relaxe lundi de deux soldats ivoiriens accusés du bombardement d’un marché d’Abidjan lors de la sanglante crise postélectorale
de 2010-2011, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le parquet avait pourtant lui-même requis la relaxe pour le commandant Dablet Gnahoua et le maréchal des logis Brice Kamalan Tanoh. "Nous avons décidé de nous pourvoir en cassation parce qu’il y a eu une
faille dans le jugement qui a affaibli l’accusation", a expliqué à l’AFP le procureur militaire Ange Kessi, reprochant à la Cour d’avoir refusé "d’entendre six témoins-clés à l’audience".
Le parquet militaire "se ridiculise", a aussitôt réagi Dohora Blédé, l’un des avocats des accusés, estimant que "c’est un non-sens d’introduire un recours en cassation (...) après avoir requis la relaxe". La crise postélectorale était née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois de
violences.
Les deux accusés sont poursuivis pour "meurtre par usage d’armes lourdes", à savoir le bombardement d’un marché d’Abobo, une commune favorable à Alassane Ouattara, le 17 mars 2011."Nous sommes profondément dubitatifs. Il y a beaucoup de zones d’ombre", avait déclaré le procureur militaire lorsqu’il avait requis la relaxe des deux accusés.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, aux Pays-Bas, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l’humanité". Son épouse Simone a été condamnée le 10 mars à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" par la cour d’assises d’Abidjan. Un
pourvoi en cassation a été introduit.
D’autres procédures doivent suivre, notamment contre Simone Gbagbo, ou sont en cours. Mardi, 14 membres de la garde rapprochée de l’ex-président Laurent Gbagbo, arrêtés à ses côtés le 11 avril 2011 et jugés pour leur implication supposée dans la crise post-électorale, avaient été acquittés par le tribunal militaire d’Abidjan.
ck/ndy/mba
de 2010-2011, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Le parquet avait pourtant lui-même requis la relaxe pour le commandant Dablet Gnahoua et le maréchal des logis Brice Kamalan Tanoh. "Nous avons décidé de nous pourvoir en cassation parce qu’il y a eu une
faille dans le jugement qui a affaibli l’accusation", a expliqué à l’AFP le procureur militaire Ange Kessi, reprochant à la Cour d’avoir refusé "d’entendre six témoins-clés à l’audience".
Le parquet militaire "se ridiculise", a aussitôt réagi Dohora Blédé, l’un des avocats des accusés, estimant que "c’est un non-sens d’introduire un recours en cassation (...) après avoir requis la relaxe". La crise postélectorale était née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Plus de 3.000 personnes sont mortes en cinq mois de
violences.
Les deux accusés sont poursuivis pour "meurtre par usage d’armes lourdes", à savoir le bombardement d’un marché d’Abobo, une commune favorable à Alassane Ouattara, le 17 mars 2011."Nous sommes profondément dubitatifs. Il y a beaucoup de zones d’ombre", avait déclaré le procureur militaire lorsqu’il avait requis la relaxe des deux accusés.
Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, aux Pays-Bas, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l’humanité". Son épouse Simone a été condamnée le 10 mars à 20 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" par la cour d’assises d’Abidjan. Un
pourvoi en cassation a été introduit.
D’autres procédures doivent suivre, notamment contre Simone Gbagbo, ou sont en cours. Mardi, 14 membres de la garde rapprochée de l’ex-président Laurent Gbagbo, arrêtés à ses côtés le 11 avril 2011 et jugés pour leur implication supposée dans la crise post-électorale, avaient été acquittés par le tribunal militaire d’Abidjan.
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