Le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, à travers la Direction des stratégies de la planification et des statistiques (Dsps), a rendu publiques les données statistiques de l’année 2014/2015, année scolaire en cours. C’était en présence des partenaires financiers et acteurs du système éducatif. De ces données essentielles pour la planification de la politique éducatives, il faut retenir des chiffres qui finissent par dépeindre notre système éducatif. Si l’on observe une nette augmentation du nombre d’élèves estimé à 5.049.496 et d’enseignants dont le nombre est de 145.849, avec 14.857 dans les écoles primaires, 1.373 au secondaire général, 288 établissements secondaires techniques pour 14 Cafop. L’un des fléaux pour lesquels les efforts entrepris par le ministère semblent ne pas avoir suffisamment d’effets, c’est les grossesses en milieu scolaire. Pour cette année scolaire qui est à son second trimestre, les statistiques de janvier 2015 au 14 mars donnent ceci : 4.250 cas de grossesses dans le secondaire général dont 23% d’élèves de plus de 18 ans, 30% d’élèves engrossées ont entre 9 et 15 ans et 47% entre 15 et 18 ans. Au primaire, les âges sont plus effrayants, 5 fillettes de 9 ans portent des grossesses, 11 de 10 ans, 95 qui ont 11 ans et 559 fillettes du primaire de plus 11 ans sont enceintes. Ce qui fait un total de 672 cas de grossesses au primaire d’octobre à la mi-mars. Au total, ce sont 5.922 cas de grossesses scolaires pour les deux trimestres de cette année scolaire 2014/2015. Un chiffre légèrement en baisse par rapport à l’an dernier qui était estimé à plus de 6.800 cas. Au niveau des actes de naissance, ils sont plus d’un million (1.043.450) d’élèves qui n’ont pas d’actes de naissance. Cette situation, selon le directeur de la Dsps, Mamadou Fofana, s’explique par le fait que dans sa politique, le ministère a autorisé les inscriptions au Cp1 sans extrait de naissance. C’est seulement en classe d’examen que les parents s’activent à fournir toutes les pièces pour permettre à leurs enfants de passer les examens, comme il est exigé. La présentation de ces données statistiques scolaires 2014/2015 a été saluée par Mme le ministre Kandia Camara et l’ensemble des acteurs. Pour la première responsable de l’école ivoirienne, « les statistiques sont d’une importance capitale dans la gestion et le pilotage de toutes les structures en général et particulièrement dans la gouvernance du ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique ». Parce que, soutient-elle, « Les statistiques scolaires participent de la bonne gouvernance de l’école dans la mesure où elles aident à la prise de décisions pour un accès généralisé équitable et de qualité ».
Par JEAN PRISCA
Par JEAN PRISCA