Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M Gnamien Konan demandait récemment aux étudiants d’observer une trêve sociale de 10 ans, dans les universités publiques. C’est-à-dire, 10 ans sans grève. Les étudiants, par le biais d’entités estudiantines (syndicats associations d’étudiants, collège des délégués), se sont retrouvés les 16, 17 et 18 avril derniers en séminaire pour analyser l’offre de leur ministre de tutelle. Il ressort des débats houleux qui ont marqué les trois jours de travaux, que les étudiants ne sont pas encore prêts à accepter l’offre de Gnamien Konan. Cela, à les en croire, tant que les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les étudiants ne sont pas résolus. « Depuis la crise postélectorale, les résidences universitaires sont toujours fermées aux étudiants, mais ouvertes et occupées par les FRCI. Alors que les étudiants ont besoin de ces résidences pour améliorer leur condition d’études et relever le taux de réussite » a indiqué Wise Bony, étudiant en thèse d’anglais et président de la Conférence de l’association des étudiants de l’université de Cocody, organisateur dudit séminaire. 23 conditions ont été donc posées à Gnamien Konan. Qui doit, s’il veut voir son rêve se réaliser, autoriser les taxis-compteurs à entrer sur les campus, la réorganisation des scolarités par la hausse et la formation du personnel ; la poursuite de la subvention ou de la prise en charge des frais d’inscription par l’Etat ; la mise en place d’un dispositif sécuritaire sur les campus qui tient compte des franchises universitaires, la hausse de l’enveloppe budgétaire allouée à la bourse ; la mise en place d’une assurance médicale pour tous les étudiants. Ce n’est pas tout. Wise Bony a entre outre relevé qu’un mécanisme de suivi du système LMD doit être mis en place. Il a insisté sur l’équipement des universités pour satisfaire aux exigences du système LMD. « C’est impossible d’avoir une trêve sociale si les laboratoires, bibliothèques et des salles de travaux pratiques ne sont pas équipés, si les maquettes pédagogiques ne sont pas réadaptées » a-t-il souligné.
Charles Bédé
Charles Bédé