L’atmosphère était tendue, vendredi après-midi, dans les locaux des cours sociaux d’Abobo. A la faveur d’une réunion entre les premiers responsables de l’établissement et les parents d’élèves qui voulaient savoir pourquoi leurs enfants n’ont pas reçu de convocations pour les examens de fin d’année. « C’est lorsque les élèves sont allés demander leurs convocations pour participer aux épreuves physiques qu’ils ont constaté les faits. Leurs dossiers n’ont pas été déposés au service des examens. Par conséquent, ils sont forclos pour cette année », explique le porte-parole des parents d’élèves, Coulibaly Valy. Jeudi dernier, les 49 élèves en colère ont perturbé les cours. Avant que les responsables de l’école n’invitent leurs parents à une réunion d’éclaircissement, vendredi après-midi. Pour les responsables des cours sociaux, le rejet des dossiers serait dû au fait qu’ils « n’étaient pas complets ». « Ce n’est pas vrai. La faute incombe aux responsables de l’école qui n’ont pas déposé nos dossiers à temps. Tous nos dossiers étaient complets », explique Siaka C., élève. Qui ne veut pas accepter de perdre une année du fait de la ‘’négligence’’, charge-t-il, des responsables de son école. Après diverses tractations, les parents d’élèves et les responsables de l’école ont abouti à un protocole d’accord. Les parents d’élèves ont demandé à l’établissement d’autoriser les élèves victimes à s’inscrire en classe supérieure, première F2 pour ceux qui sont en électronique et première G2 pour ceux qui sont en comptabilité. Leur scolarité sera prise en compte par l’école. L’année prochaine leur école s’engage à payer leur droit d’examen de candidats libres. Par ailleurs, une solution a été trouvée pour les élèves des classes de Bep désireux de passer le baccalauréat. L’administration envisage de mettre en place un test de sélection à cet effet pour des élèves aptes. Les parents d’élèves ont été invités à rédiger ce protocole d’accord qui sera soumis à la signature des deux parties dans les prochains jours. « La mise en œuvre de ce protocole d’accord commence dès l’année prochaine. Si l’administration ne respecte pas la clause, elle sera traduite devant la justice », prévient le porte-parole des parents d’élève, Coulibaly Valy.
A. Traoré
A. Traoré