M. Monpo Seidou, premier magistrat de Kouibly, chef-lieu du département, met en garde contre les conflits latents entre communautés, véritable menace sur la cohésion sociale et le développement de la région du Guémon.
Dans quel état se trouve aujourd’hui la ville de Kouibly, depuis votre prise de fonction en avril 2013, en tant que maire?
La ville de Kouibly était dans en lambeau quand nous arrivions en avril
2013. Tout simplement, parce qu’elle faisait partie des zones ex-Cno (Centre-nord-ouest). Kouibly n'avait bénéficié d'aucun projet. Toutes les écoles primaires étaient détruites, il en est de même pour les centres de santé. Le ravitaillement en eau potable était au niveau zéro, l'électricité aussi était en difficulté. Nous sommes arrivés et nous sommes tombés dans une situation difficile. Tout est à refaire, car, il nous fallait reprendre tout à zéro. Kouibly est aujourd'hui semblable à un village nouvellement érigé en ville. A toutes ces difficultés, s'ajoute l'enclavement de Kouibly. Les routes qui relient la ville au chef-lieu de région Duékoué et au chef-lieu de district Man n'existent pas. Kouibly est très enclavée. La mairie n'avait pas de local adéquat. Le bâtiment qui abrite les locaux de la mairie date des années 1800 et servait de centre de grandes endémies. Il est dépassé et nous pensons qu'il est mieux de construire un nouvel édifice que de réhabiliter ce vieux bâtiment à plusieurs
dizaines de millions.
En deux ans, qu'est-ce que le maire et son conseil ont pu réaliser avec
tout ce que vous venez d'énumérer?
A Kouibly, tout est à faire et non à refaire. En deux ans d'exercice, nous avons mis la priorité sur l'école, car, avant notre arrivée, les résultats scolaires étaient en deçà de la moyenne nationale, compte tenu de l'état de dégradation avancé des établissements scolaires. Malgré nos maigres moyens, nous avons pu faire quelques réalisations. Premièrement, nous avons sensibilisé les parents à mettre les enfants à l'école. Nous avons par la suite construit une
école primaire que nous avons baptisée Epp municipalité avec 4 classes en pleine activité. Nous avons aussi réhabilité le jardin d'enfants, y compris avec toutes les commodités et rétrocédé à l'inspection de l'enseignement préscolaire et primaire de Kouibly où on peut dénombrer plus de 120 tout-petits. Deux villages communaux ont été dotés d’écoles primaires publiques. Un commissariat de police est construit et nous n'attendons que le
ministre d'Etat, ministre de la Sécurité pour son ouverture très bientôt. Afin que les cas d'insécurité dont souffre notre ville soit un lointain souvenir. 25 Kilomètres de rue ont été profilés en ville et 9 km de route sur l'axe Kouibly Diébambobly ont connu un reprofilage lourd. Nous avons achevé le plan d'extension de la ville de Kouibly pour viabiliser les quartiers précaires. Les services de l'état civil sont informatisés pour améliorer la qualité des services offerts aux administrés.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous ne travaillez pas?
Je veux qu'on me bouscule afin que je puisse avancer. Je ne veux pas
donner l'impression que tout est acquis et dormir sur mes lauriers. Nous sommes ici à Kouibly et chacun voit le travail qui est en train d’être fait. Nous avons un projet de construction d'un marché moderne. Mais comme les travaux tardent un peu à démarrer, beaucoup de nos frères se servent de ça pour dire ce qu'ils veulent. Ceux qui sont objectifs, viennent nous voir pour nous féliciter et nous encourager dans ce que nous faisons.
Pour les années à venir, quels sont les projets pour Kouibly?
Le projet majeur, c'est la construction d'un marché moderne. Pour que nos
parents n’aillent plus vendre dans la boue. Ce sera un marché avec toutes les conditionnalités, pour préserver la santé des populations. Une nouvelle mairie doit être construite et nous comptons baptiser ce local, l'hôtel de ville de Kouibly. Nous avons en projet la construction d'un stade municipal et la réalisation d'une radio départementale pour permettre aux populations de communiquer entre elles et de s'informer de ce qui se passe dans le département.
Les élections présidentielles sont pour bientôt. Comment se porte le Rassemblement des républicains (Rdr), votre parti, à Kouibly?
Le Rdr se porte bien dans le département de Kouibly. Il faut avoir les pieds sur terre, nous sommes dans une zone où l'ex-parti au pouvoir est ancré dans le cœur des populations. Les élections passées, nous avons fait un score qui était entre 10 et 13% pour le Président Alassane Ouattara. Cette année, nous espérons faire un score de plus de 50%. Nous
allons tout mettre en œuvre, s'il en faut, pour aller au-delà de ces 50% dont je parle. Le développement de notre département est lié à cela et nous ferons tout. Nous allons nous surpasser.
Concrètement, Monsieur le maire, qu'allez-vous faire pour atteindre ce score?
Tous les élus sont sur le terrain déjà pour cette cause. Au mois de mai, nous avons un grand rassemblement à Duékoué pour lancer un appel à toutes nos populations, pour qu'elles comprennent que nous avons intérêt à soutenir le chef de l'Etat pour un second mandat. C'est vrai que pour la première mandature Kouibly n'a pas été visitée par le président de la République, mais nous pensons bien que pendant le second mandat, il le fera. Nous allons travailler dans ce sens. Nous allons, après le rassemblement de Duékoué, faire le tour de tous les hameaux, villages et sous-préfectures du département pour expliquer
pour quoi nous devons soutenir le Président Alassane Ouattara. Un programme de tournée est établi à cet effet et je pense que chacun sortira de ses tripes ce qu'il a de mieux pour un score de plus de 50% pour le candidat du Rhdp dans le département de Kouibly.
Venons-en aux conflits fonciers dans la région.
Honnêtement, le foncier est un véritable problème. Il ne faut pas se voiler la face, c'est une vraie bombe à retardement, cette histoire de terre. Partout où l'on passe dans les villages, les parents posent le problème avec acuité. Les terres des parents sont spoliées. De fois même par les services de l'administration ivoirienne. Les parents nous le disent à longueur de
journée. Nous sommes en train de voir quelles actions menées pour qu'il y ait véritablement la cohésion. Il faudrait que nos autorités militaires agissent en toute responsabilité et équité quand un problème de terres leur parvient. Je me mettrai à la tâche pour que la
bombe n'explose pas dans notre zone. Notre souhait est de voir le chef de l'Etat venir à Kouibly. Nous savons que sa réélection ne souffre d'aucun problème. Celui qui abat un tel travail, son élection ne doit être qu'une formalité. Le problème de parti est dépassé, c'est les résultats qu'Alassane Dramane Ouattara (ADO) donne à la Côte d'Ivoire qui compte. Nous souhaitons que pour éviter le déséquilibre dans le développement de notre pays que pendant le prochain mandat du Président Ouattara que Kouibly soit visitée. Nous avons un problème crucial qui est la route. La bombe du foncier est aussi due au manque de terre cultivable. Toutes les parcelles sont classées et donc dans le domaine de l'Etat. Toutes nos terres sont
classées et les jeunes qui retournent à la terre ont des difficultés. Nous demandons au gouvernement de déclasser une partie de la forêt afin que ces jeunes soient véritablement occupés. Ce qui va réduire les braquages, les vols et d'autres actes de délinquance.
Réalisé par Jean Togbé, correspondant régional
Dans quel état se trouve aujourd’hui la ville de Kouibly, depuis votre prise de fonction en avril 2013, en tant que maire?
La ville de Kouibly était dans en lambeau quand nous arrivions en avril
2013. Tout simplement, parce qu’elle faisait partie des zones ex-Cno (Centre-nord-ouest). Kouibly n'avait bénéficié d'aucun projet. Toutes les écoles primaires étaient détruites, il en est de même pour les centres de santé. Le ravitaillement en eau potable était au niveau zéro, l'électricité aussi était en difficulté. Nous sommes arrivés et nous sommes tombés dans une situation difficile. Tout est à refaire, car, il nous fallait reprendre tout à zéro. Kouibly est aujourd'hui semblable à un village nouvellement érigé en ville. A toutes ces difficultés, s'ajoute l'enclavement de Kouibly. Les routes qui relient la ville au chef-lieu de région Duékoué et au chef-lieu de district Man n'existent pas. Kouibly est très enclavée. La mairie n'avait pas de local adéquat. Le bâtiment qui abrite les locaux de la mairie date des années 1800 et servait de centre de grandes endémies. Il est dépassé et nous pensons qu'il est mieux de construire un nouvel édifice que de réhabiliter ce vieux bâtiment à plusieurs
dizaines de millions.
En deux ans, qu'est-ce que le maire et son conseil ont pu réaliser avec
tout ce que vous venez d'énumérer?
A Kouibly, tout est à faire et non à refaire. En deux ans d'exercice, nous avons mis la priorité sur l'école, car, avant notre arrivée, les résultats scolaires étaient en deçà de la moyenne nationale, compte tenu de l'état de dégradation avancé des établissements scolaires. Malgré nos maigres moyens, nous avons pu faire quelques réalisations. Premièrement, nous avons sensibilisé les parents à mettre les enfants à l'école. Nous avons par la suite construit une
école primaire que nous avons baptisée Epp municipalité avec 4 classes en pleine activité. Nous avons aussi réhabilité le jardin d'enfants, y compris avec toutes les commodités et rétrocédé à l'inspection de l'enseignement préscolaire et primaire de Kouibly où on peut dénombrer plus de 120 tout-petits. Deux villages communaux ont été dotés d’écoles primaires publiques. Un commissariat de police est construit et nous n'attendons que le
ministre d'Etat, ministre de la Sécurité pour son ouverture très bientôt. Afin que les cas d'insécurité dont souffre notre ville soit un lointain souvenir. 25 Kilomètres de rue ont été profilés en ville et 9 km de route sur l'axe Kouibly Diébambobly ont connu un reprofilage lourd. Nous avons achevé le plan d'extension de la ville de Kouibly pour viabiliser les quartiers précaires. Les services de l'état civil sont informatisés pour améliorer la qualité des services offerts aux administrés.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous ne travaillez pas?
Je veux qu'on me bouscule afin que je puisse avancer. Je ne veux pas
donner l'impression que tout est acquis et dormir sur mes lauriers. Nous sommes ici à Kouibly et chacun voit le travail qui est en train d’être fait. Nous avons un projet de construction d'un marché moderne. Mais comme les travaux tardent un peu à démarrer, beaucoup de nos frères se servent de ça pour dire ce qu'ils veulent. Ceux qui sont objectifs, viennent nous voir pour nous féliciter et nous encourager dans ce que nous faisons.
Pour les années à venir, quels sont les projets pour Kouibly?
Le projet majeur, c'est la construction d'un marché moderne. Pour que nos
parents n’aillent plus vendre dans la boue. Ce sera un marché avec toutes les conditionnalités, pour préserver la santé des populations. Une nouvelle mairie doit être construite et nous comptons baptiser ce local, l'hôtel de ville de Kouibly. Nous avons en projet la construction d'un stade municipal et la réalisation d'une radio départementale pour permettre aux populations de communiquer entre elles et de s'informer de ce qui se passe dans le département.
Les élections présidentielles sont pour bientôt. Comment se porte le Rassemblement des républicains (Rdr), votre parti, à Kouibly?
Le Rdr se porte bien dans le département de Kouibly. Il faut avoir les pieds sur terre, nous sommes dans une zone où l'ex-parti au pouvoir est ancré dans le cœur des populations. Les élections passées, nous avons fait un score qui était entre 10 et 13% pour le Président Alassane Ouattara. Cette année, nous espérons faire un score de plus de 50%. Nous
allons tout mettre en œuvre, s'il en faut, pour aller au-delà de ces 50% dont je parle. Le développement de notre département est lié à cela et nous ferons tout. Nous allons nous surpasser.
Concrètement, Monsieur le maire, qu'allez-vous faire pour atteindre ce score?
Tous les élus sont sur le terrain déjà pour cette cause. Au mois de mai, nous avons un grand rassemblement à Duékoué pour lancer un appel à toutes nos populations, pour qu'elles comprennent que nous avons intérêt à soutenir le chef de l'Etat pour un second mandat. C'est vrai que pour la première mandature Kouibly n'a pas été visitée par le président de la République, mais nous pensons bien que pendant le second mandat, il le fera. Nous allons travailler dans ce sens. Nous allons, après le rassemblement de Duékoué, faire le tour de tous les hameaux, villages et sous-préfectures du département pour expliquer
pour quoi nous devons soutenir le Président Alassane Ouattara. Un programme de tournée est établi à cet effet et je pense que chacun sortira de ses tripes ce qu'il a de mieux pour un score de plus de 50% pour le candidat du Rhdp dans le département de Kouibly.
Venons-en aux conflits fonciers dans la région.
Honnêtement, le foncier est un véritable problème. Il ne faut pas se voiler la face, c'est une vraie bombe à retardement, cette histoire de terre. Partout où l'on passe dans les villages, les parents posent le problème avec acuité. Les terres des parents sont spoliées. De fois même par les services de l'administration ivoirienne. Les parents nous le disent à longueur de
journée. Nous sommes en train de voir quelles actions menées pour qu'il y ait véritablement la cohésion. Il faudrait que nos autorités militaires agissent en toute responsabilité et équité quand un problème de terres leur parvient. Je me mettrai à la tâche pour que la
bombe n'explose pas dans notre zone. Notre souhait est de voir le chef de l'Etat venir à Kouibly. Nous savons que sa réélection ne souffre d'aucun problème. Celui qui abat un tel travail, son élection ne doit être qu'une formalité. Le problème de parti est dépassé, c'est les résultats qu'Alassane Dramane Ouattara (ADO) donne à la Côte d'Ivoire qui compte. Nous souhaitons que pour éviter le déséquilibre dans le développement de notre pays que pendant le prochain mandat du Président Ouattara que Kouibly soit visitée. Nous avons un problème crucial qui est la route. La bombe du foncier est aussi due au manque de terre cultivable. Toutes les parcelles sont classées et donc dans le domaine de l'Etat. Toutes nos terres sont
classées et les jeunes qui retournent à la terre ont des difficultés. Nous demandons au gouvernement de déclasser une partie de la forêt afin que ces jeunes soient véritablement occupés. Ce qui va réduire les braquages, les vols et d'autres actes de délinquance.
Réalisé par Jean Togbé, correspondant régional
