Le maire de la commune de Cocody, Ngouan Aka Mathias, a réussi à imposer sa décision aux véhicules de transport communaux communément appelés wôrô-wôrô. « Les wôrô-wôrô ont commencé à rouler. Mais, ils ne chargent plus dans les gares», s’est exprimé Atchori Aude, résident à la Riviéra 2. Cette situation, les habitants des Deux-Plateaux, Angré, Saint-Jean, etc., la vivent désormais au quotidien. L’on se souvient de la déclaration faite par N’gouan Mathias, le jeudi 30 avril dernier. « Ayant examiné la situation de dégradation de l’ordre public, nous prenons la décision de fermer, jusqu’à nouvel ordre, les gares de taxis communaux et interurbains, de suspendre, dans les gares et sur les voies publiques, tous les encaissements liés à l’activité syndicale, pour une période de trois mois, et de faire exécuter ces décisions par les forces de l’ordre que nous allons réquisitionner à cet effet », avait-il décidé. Ces Forces ont effectivement investi les sites qui faisaient office de gares de taxi, précédemment. Le conseil municipal de Cocody vient ainsi de prend le dessus sur les organisations syndicales qui, aux premières heures de l’annonce de cette mesure, ont engagé un bras de fer avec l’autorité municipale pour la faire invalider. Notons que cette décision du maire de la commune de Cocody est soutenue par les articles 192 à 196 de la loi N°2012-1128 du 13 décembre 2012, portant organisation des collectivités territoriales. Certes, certaines gares restent encore opérationnelles, comme celles d’Aghien ou encore de la Palmeraie. Sur ce point, une source proche du service communication de la mairie confie que « ces gares, à cause de leur position stratégique, ne sont pas visées, vu qu’elles desservent de nouveaux quartiers. Par contre, les gares en plein centre-ville où on constate un désordre impressionnant sont celles qui sont visées en premier par cette mesure ».
Elysée Lath
Elysée Lath