Abidjan - Le procès d’officiers ivoiriens jugés pour des exactions durant la crise postélectorale de 2010-2011, dont deux piliers de l’appareil sécuritaire de l’ex-président Laurent Gbagbo, a été reporté dès son ouverture jeudi à la semaine prochaine.
Le tribunal "va renvoyer la procédure à mardi prochain pour permettre à tout le monde d’être en état", a annoncé le juge Tahirou Dembélé, deux des sept accusés appelés à la barre "ne bénéficiant pas de défenseurs".
Les commandants Jean-Noël Abéhi et Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", et sept autres officiers sont traduits devant le tribunal militaire dans le cadre d’exactions commises lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
Ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, le commandant Yapo est accusé d’"assassinat, meurtre, blanchiment d’argent au fin d’achat d’armes, recrutement de mercenaires, entretien de milices".
Cet officier fut un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" ayant sévi sous l’ancien président.
Le commandant Abéhi, qui dirigeait le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, et avait pris la fuite après la crise, répond des chefs de "désertion à l’étranger" et "complot", selon le parquet militaire. Il avait été arrêté en février 2013 au Ghana voisin et extradé en Côte d’Ivoire.
Il est considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l’un des principaux responsables d’exactions sous le régime du président Gbagbo, tombé en avril 2011. Cet officier est aussi soupçonné par les autorités ivoiriennes d’être impliqué dans des tentatives de déstabilisation et des attaques au second semestre 2012.
Cinq des officiers présents à la barre sont par ailleurs poursuivis pour "violation de consignes", d’après le parquet militaire, selon qui les accusés risquent entre "trois ans et la prison à vie".
La justice ivoirienne est qualifiée de "justice des vainqueurs" par l’opposition et la société civile pour sa tendance à ne poursuivre que des membres du camp Gbagbo. Seul un pro-Ouattara est mis en examen dans le camp de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara, alors que les exactions ont été commises en masse par les deux camps.
ck/jf/mba
Le tribunal "va renvoyer la procédure à mardi prochain pour permettre à tout le monde d’être en état", a annoncé le juge Tahirou Dembélé, deux des sept accusés appelés à la barre "ne bénéficiant pas de défenseurs".
Les commandants Jean-Noël Abéhi et Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", et sept autres officiers sont traduits devant le tribunal militaire dans le cadre d’exactions commises lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
Ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, le commandant Yapo est accusé d’"assassinat, meurtre, blanchiment d’argent au fin d’achat d’armes, recrutement de mercenaires, entretien de milices".
Cet officier fut un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" ayant sévi sous l’ancien président.
Le commandant Abéhi, qui dirigeait le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, et avait pris la fuite après la crise, répond des chefs de "désertion à l’étranger" et "complot", selon le parquet militaire. Il avait été arrêté en février 2013 au Ghana voisin et extradé en Côte d’Ivoire.
Il est considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l’un des principaux responsables d’exactions sous le régime du président Gbagbo, tombé en avril 2011. Cet officier est aussi soupçonné par les autorités ivoiriennes d’être impliqué dans des tentatives de déstabilisation et des attaques au second semestre 2012.
Cinq des officiers présents à la barre sont par ailleurs poursuivis pour "violation de consignes", d’après le parquet militaire, selon qui les accusés risquent entre "trois ans et la prison à vie".
La justice ivoirienne est qualifiée de "justice des vainqueurs" par l’opposition et la société civile pour sa tendance à ne poursuivre que des membres du camp Gbagbo. Seul un pro-Ouattara est mis en examen dans le camp de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara, alors que les exactions ont été commises en masse par les deux camps.
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