Abidjan - Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, a plaidé non coupable jeudi devant le tribunal militaire d’Abidjan, qui le poursuit notamment pour "meurtre".
Surnommé "Séka Séka", celui qui fut un pilier de l’appareil sécuritaire du régime de l’ex-président Laurent Gbagbo est poursuivi aussi pour "assassinat" et "blanchiment d’argent aux fins d’achat d’armes". Il était le dernier accusé entendu dans le procès, ouvert mardi, de neuf officiers pro-Gbagbo jugés pour des exactions commises durant la crise
postélectorale de 2010-2011.
"Ce sont des faits dont je n’ai pas connaissance, je plaide non coupable", a déclaré à la barre le commandant Séka, le visage mangé par une épaisse barbe noire. Appelé comme témoin, l’ancien ministre chargé des Droits de l’Homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), Joël N’Guessan, a accusé le commandant de gendarmerie d’avoir tué son garde du corps durant la dernière crise.
"Le commandant Séka a arrêté mon véhicule le 8 mars 2011, a tué à bout portant mon garde et badigeonné mon T-shirt de son sang", a raconté M. N’Guessan, appelant l’accusé à "libérer sa conscience". L’officier a affirmé au contraire avoir sauvé la vie du responsable
politique, assurant avoir été "en tête de tous les combats pour sauver la République".
Egalement accusé de "recrutement de mercenaires" et d’"entretien de milices", il a reconnu détenir un compte bancaire en Lettonie, mais démenti qu’il ait servi à des "achats d’armes".
"Séka Séka" fut un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par
ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés
d’avoir sévi sous l’ex-président.
Dans le même procès, un autre homme fort de l’ancien régime, le commandant Jean-Noël Abéhi, est poursuivi pour "complot" et "désertion à l’étranger". La crise de 2010-2011, causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara à l’élection de novembre 2010, avait fait quelque 3.000 morts.
M. Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à partir de novembre pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
ck/eak/tmo
Surnommé "Séka Séka", celui qui fut un pilier de l’appareil sécuritaire du régime de l’ex-président Laurent Gbagbo est poursuivi aussi pour "assassinat" et "blanchiment d’argent aux fins d’achat d’armes". Il était le dernier accusé entendu dans le procès, ouvert mardi, de neuf officiers pro-Gbagbo jugés pour des exactions commises durant la crise
postélectorale de 2010-2011.
"Ce sont des faits dont je n’ai pas connaissance, je plaide non coupable", a déclaré à la barre le commandant Séka, le visage mangé par une épaisse barbe noire. Appelé comme témoin, l’ancien ministre chargé des Droits de l’Homme et actuel porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), Joël N’Guessan, a accusé le commandant de gendarmerie d’avoir tué son garde du corps durant la dernière crise.
"Le commandant Séka a arrêté mon véhicule le 8 mars 2011, a tué à bout portant mon garde et badigeonné mon T-shirt de son sang", a raconté M. N’Guessan, appelant l’accusé à "libérer sa conscience". L’officier a affirmé au contraire avoir sauvé la vie du responsable
politique, assurant avoir été "en tête de tous les combats pour sauver la République".
Egalement accusé de "recrutement de mercenaires" et d’"entretien de milices", il a reconnu détenir un compte bancaire en Lettonie, mais démenti qu’il ait servi à des "achats d’armes".
"Séka Séka" fut un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par
ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés
d’avoir sévi sous l’ex-président.
Dans le même procès, un autre homme fort de l’ancien régime, le commandant Jean-Noël Abéhi, est poursuivi pour "complot" et "désertion à l’étranger". La crise de 2010-2011, causée par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire du président Alassane Ouattara à l’élection de novembre 2010, avait fait quelque 3.000 morts.
M. Gbagbo, emprisonné depuis trois ans à La Haye, doit être jugé à partir de novembre pour crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI).
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