Détournement de deniers et de matériels militaires, arrestations illégales et séquestrations, coups et blessures volontaires, achat, commerce, détention et cession illicite d’armes et de munitions de guerre, meurtres, recel de cadavres, violation de consignes. De tous ces chefs d’accusation retenus contre le commandant Séka Yapo Anselme (alias Séka Séka) dans le cadre de la crise postélectorale, celui de meurtres a dominé les débats lors de l’audience du jeudi 11 juin 2015. Ces débats étaient tellement truffés d’incohérences que le Tribunal militaire a été contraint de demander le certificat de mort ou l’exhumation de Yapo Akaffou Arsène, ex-garde de corps de Joël N’Guessan, ancien ministre des Droits de l’Homme et actuel porte-parole du RDR.
« L’article 122 alinéa 3 du Code de procédure militaire ordonne un supplément d’informations à l’effet de faire produire ou découvrir le certificat de genre de mort concernant monsieur Yapo Akaffou Arsène. A défaut de produire cette pièce, le Tribunal ordonne l’exhumation du corps aux fins d’autopsie. Le Tribunal autorise dans ce sens le Professeur Etté Hélène, qui avait constaté la mort, avec un délai de 15 jours pour déposer son ou ses différents rapports. Après la production de ces documents, les parties (le ministère public et la défense, Ndlr) seront convoquées à nouveau », a décidé le Tribunal militaire présidé par Dembélé Tahirou à la fin des débats qui se sont déroulés autour des circonstances de la mort des quatre (4) gardes de corps de Joël N’Guessan.
Pendant son interrogatoire en tant que témoin, l’ex-ministre des Droits de l’Homme a accusé le commandement Séka Yapo Anselme d’avoir assassiné Yapo Arsène, qui comptait parmi ses 4 gardes de corps ayant trouvé la mort lors d’une rencontre avec des troupes du commandant, au plus fort de la crise postélectorale. « Sur les quatre (4), un (1) a été abattu par le commandant Séka et les trois (3) autres par ses éléments. C’est un pistolet au poing qu’il a utilisé pour abattre Yapo Arsène », a précisé Joël N’Guessan. Dans la foulée, il a ajouté qu’étant vêtu d’un tee-shirt noir, Séka l’a badigeonné avec le sang de Yapo Arsène.
Mais, tous ces propos ont été démentis par l’accusé. De plus, cinq (5) autres personnes ont été appelées à la barre à titre d’information. Ce sont des parents du défunt N’Douba Aka Franck Narcisse, un autre ex-garde de corps de Joël N’Guessan qui a également trouvé la mort dans les mêmes circonstances que Yapo Arsène. Ils ont indiqué que l’information du décès de N’Douba Aka Franck leur a été donnée par Joël N’Guessan, qui leur a signifié par la même occasion, que le commandant Séka et ses éléments étaient les responsables de la mort de leur proche.
Il y avait tellement d’incohérences dans les témoignages et sur les circonstances du décès des 4 gardes de corps de Joël N’Guessan que le Tribunal a demandé le certificat de mort ou l’exhumation de Yapo Arsène.
Par ailleurs, le commandant Séka a été interrogé sur trois comptes qu’il possède respectivement aux Etats-Unis, en France et en Lettonie. Ces comptes, selon l’accusation (le ministère public), auraient servi à blanchir l’argent pour l’achat d’armes de guerre. Ce qu’a également nié le commandant Séka en soulignant qu’il alimentait ses comptes dans le cadre de ses déplacements avec l’ex-Première Dame, Simone Gbagbo dont il était l’ex-aide de camp. Séka Yapo Anselme a rejeté en bloc tous les autres chefs d’accusation qui pèsent contre lui.
Notons enfin que Joël N’Guessan a cité son neveu Stéphane Kipré et Sidiki Bakaba, ancien directeur du Palais de la Culture, comme témoins des faits. Alors qu’il a soutenu avoir eu la vie sauve grâce à son neveu Stéphane Kipré, gendre de l’ex-président Laurent Gbagbo, il a accusé Sidiki Bakaba d’avoir opéré aux côtés du commandant Séka et même de l’avoir menacé de mort.
A.A
« L’article 122 alinéa 3 du Code de procédure militaire ordonne un supplément d’informations à l’effet de faire produire ou découvrir le certificat de genre de mort concernant monsieur Yapo Akaffou Arsène. A défaut de produire cette pièce, le Tribunal ordonne l’exhumation du corps aux fins d’autopsie. Le Tribunal autorise dans ce sens le Professeur Etté Hélène, qui avait constaté la mort, avec un délai de 15 jours pour déposer son ou ses différents rapports. Après la production de ces documents, les parties (le ministère public et la défense, Ndlr) seront convoquées à nouveau », a décidé le Tribunal militaire présidé par Dembélé Tahirou à la fin des débats qui se sont déroulés autour des circonstances de la mort des quatre (4) gardes de corps de Joël N’Guessan.
Pendant son interrogatoire en tant que témoin, l’ex-ministre des Droits de l’Homme a accusé le commandement Séka Yapo Anselme d’avoir assassiné Yapo Arsène, qui comptait parmi ses 4 gardes de corps ayant trouvé la mort lors d’une rencontre avec des troupes du commandant, au plus fort de la crise postélectorale. « Sur les quatre (4), un (1) a été abattu par le commandant Séka et les trois (3) autres par ses éléments. C’est un pistolet au poing qu’il a utilisé pour abattre Yapo Arsène », a précisé Joël N’Guessan. Dans la foulée, il a ajouté qu’étant vêtu d’un tee-shirt noir, Séka l’a badigeonné avec le sang de Yapo Arsène.
Mais, tous ces propos ont été démentis par l’accusé. De plus, cinq (5) autres personnes ont été appelées à la barre à titre d’information. Ce sont des parents du défunt N’Douba Aka Franck Narcisse, un autre ex-garde de corps de Joël N’Guessan qui a également trouvé la mort dans les mêmes circonstances que Yapo Arsène. Ils ont indiqué que l’information du décès de N’Douba Aka Franck leur a été donnée par Joël N’Guessan, qui leur a signifié par la même occasion, que le commandant Séka et ses éléments étaient les responsables de la mort de leur proche.
Il y avait tellement d’incohérences dans les témoignages et sur les circonstances du décès des 4 gardes de corps de Joël N’Guessan que le Tribunal a demandé le certificat de mort ou l’exhumation de Yapo Arsène.
Par ailleurs, le commandant Séka a été interrogé sur trois comptes qu’il possède respectivement aux Etats-Unis, en France et en Lettonie. Ces comptes, selon l’accusation (le ministère public), auraient servi à blanchir l’argent pour l’achat d’armes de guerre. Ce qu’a également nié le commandant Séka en soulignant qu’il alimentait ses comptes dans le cadre de ses déplacements avec l’ex-Première Dame, Simone Gbagbo dont il était l’ex-aide de camp. Séka Yapo Anselme a rejeté en bloc tous les autres chefs d’accusation qui pèsent contre lui.
Notons enfin que Joël N’Guessan a cité son neveu Stéphane Kipré et Sidiki Bakaba, ancien directeur du Palais de la Culture, comme témoins des faits. Alors qu’il a soutenu avoir eu la vie sauve grâce à son neveu Stéphane Kipré, gendre de l’ex-président Laurent Gbagbo, il a accusé Sidiki Bakaba d’avoir opéré aux côtés du commandant Séka et même de l’avoir menacé de mort.
A.A