Abidjan - Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaffirmé jeudi sa volonté de voir l’ex-première dame Simone Gbagbo, réclamée par la Cour pénale internationale, jugée en Côte d’Ivoire où la justice "répond" désormais "aux normes internationales".
"Je suis un pays souverain et on ne va pas venir me dire que ma justice est incapable alors que je la vois, qu’elle fait des progrès et que maintenant elle répond aux normes internationales", a déclaré le président ivoirien lors d’une interview accordée à plusieurs médias nationaux et internationaux.
Simone Gbagbo a été condamnée en mars à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, au terme d’un procès à Abidjan critiqué pour ses "insuffisances préoccupantes" par la Fédération internationale des droits de l’Homme.
Mais elle demeure citée dans une enquête judiciaire en Côte d’Ivoire pour crimes de sang tandis que la CPI la réclame pour des "crimes contre l’humanité".
La Côte d’Ivoire dispose désormais d’"un code pénal qui est totalement conforme à tout ce que nous voulons pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité", a poursuivi le chef de l’Etat ivoirien lors de cet entretien dont l’AFP a obtenu la transcription.
"Il n’est pas question de remettre en cause notre coopération avec la CPI", a toutefois précisé le chef de l’Etat.
"Si Laurent Gbagbo et (Charles) Blé Goudé se trouvent à La Haye, c’est tout simplement parce que notre justice n’était pas en mesure de les juger à cette époque. Mais aujourd’hui, nous pouvons juger Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire", a-t-il lancé, répétant des propos tenus en décembre dernier.
La CPI, qui a lancé un mandat d’arrêt contre l’ex-Première dame, qu’elle soupçonne de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, a à nouveau demandé fin mai son transfert à La Haye.
La Côte d’Ivoire a de son côté soulevé une "exception d’irrecevabilité" pour contester la compétence de la CPI, qui ne peut poursuivre un suspect que si la justice nationale ne veut ou ne peut pas le poursuivre.
Les juges de la CPI avaient estimé en décembre, dans une décision confirmée fin mai, que les autorités ivoiriennes "ne prenaient pas de mesures tangibles" pour juger Mme Gbagbo pour les mêmes crimes que ceux allégués par la CPI.
L’ex-président Laurent Gbagbo est emprisonné depuis trois ans à La Haye en attente de son procès pour crimes contre l’humanité, qui doit s’ouvrir en novembre.
Dans la même interview, Alassane Outtara a par ailleurs fait état de "(son) objectif", martelé par sa majorité, "d’être élu dès le premier tour" à la présidentielle d’octobre, afin de pouvoir "continuer" au plus vite le travail effectué durant son premier mandat.
"Ce que je voudrais pour mon deuxième mandat, c’est accélérer ce que nous sommes en train de faire, maintenant que nous avons les bases", après avoir "pris un pays totalement en ruine", a-t-il remarqué.
Les élections présidentielle et législatives d’octobre sont qualifiée de cruciales pour la stabilisation et la reconstruction de la Côte d’Ivoire, après la crise de 2010-2011.
"Vous pouvez considérer que cette fois-ci, il n’y aura pas de difficulté d’acceptation des résultats. En tout cas je le souhaite", a commenté le chef de l’Etat ivoirien.
jf/tsz
"Je suis un pays souverain et on ne va pas venir me dire que ma justice est incapable alors que je la vois, qu’elle fait des progrès et que maintenant elle répond aux normes internationales", a déclaré le président ivoirien lors d’une interview accordée à plusieurs médias nationaux et internationaux.
Simone Gbagbo a été condamnée en mars à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, au terme d’un procès à Abidjan critiqué pour ses "insuffisances préoccupantes" par la Fédération internationale des droits de l’Homme.
Mais elle demeure citée dans une enquête judiciaire en Côte d’Ivoire pour crimes de sang tandis que la CPI la réclame pour des "crimes contre l’humanité".
La Côte d’Ivoire dispose désormais d’"un code pénal qui est totalement conforme à tout ce que nous voulons pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité", a poursuivi le chef de l’Etat ivoirien lors de cet entretien dont l’AFP a obtenu la transcription.
"Il n’est pas question de remettre en cause notre coopération avec la CPI", a toutefois précisé le chef de l’Etat.
"Si Laurent Gbagbo et (Charles) Blé Goudé se trouvent à La Haye, c’est tout simplement parce que notre justice n’était pas en mesure de les juger à cette époque. Mais aujourd’hui, nous pouvons juger Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire", a-t-il lancé, répétant des propos tenus en décembre dernier.
La CPI, qui a lancé un mandat d’arrêt contre l’ex-Première dame, qu’elle soupçonne de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, a à nouveau demandé fin mai son transfert à La Haye.
La Côte d’Ivoire a de son côté soulevé une "exception d’irrecevabilité" pour contester la compétence de la CPI, qui ne peut poursuivre un suspect que si la justice nationale ne veut ou ne peut pas le poursuivre.
Les juges de la CPI avaient estimé en décembre, dans une décision confirmée fin mai, que les autorités ivoiriennes "ne prenaient pas de mesures tangibles" pour juger Mme Gbagbo pour les mêmes crimes que ceux allégués par la CPI.
L’ex-président Laurent Gbagbo est emprisonné depuis trois ans à La Haye en attente de son procès pour crimes contre l’humanité, qui doit s’ouvrir en novembre.
Dans la même interview, Alassane Outtara a par ailleurs fait état de "(son) objectif", martelé par sa majorité, "d’être élu dès le premier tour" à la présidentielle d’octobre, afin de pouvoir "continuer" au plus vite le travail effectué durant son premier mandat.
"Ce que je voudrais pour mon deuxième mandat, c’est accélérer ce que nous sommes en train de faire, maintenant que nous avons les bases", après avoir "pris un pays totalement en ruine", a-t-il remarqué.
Les élections présidentielle et législatives d’octobre sont qualifiée de cruciales pour la stabilisation et la reconstruction de la Côte d’Ivoire, après la crise de 2010-2011.
"Vous pouvez considérer que cette fois-ci, il n’y aura pas de difficulté d’acceptation des résultats. En tout cas je le souhaite", a commenté le chef de l’Etat ivoirien.
jf/tsz