15 ans de prison pour les Cdts Jean-Noël Abéhi et la prison à vie pour Séka Yapo Enselme dit ’’Séka Séka’’, a requis le procureur Ange Kessy ce lundi 3 août au procès en assises des officiers de l’armée soupçonnés de graves violations dans le cadre de la crise postélectorale de 2010. Il a demandé qu’il ne soit retenue aucune ‘’circonstance atténuante’’ pour eux. Car, a-t-il soutenu ‘’Abéhi est allé au Ghana pour préparer un coup d’Etat’’. Quant à Séka Séka il l’a dépeint comme un ‘’homme mauvais’’, ‘’un monstre’’ et ‘’un trafiquant’’ qui a détourné de fortes sommes d’argent qu’il a déposé sur son compte en Lettonie et qui ont servi à l’achat d’armes. Avec eux, 6 autres officiers que sont Gnahoré Beugré Clément, Ogou Gado, Koukougnon Louis, Fofana Aboubakar, Yao Kouakou Kan Roland et Saganogo Morry, à qui il est reproché la simple ‘’violation de consigne’’, le Commissaire du gouvernement a requis à leur encontre 36 mois de réclusion.
Pour la défense, le Cdt Jean-Noël Abéhi ne peut être poursuivi pour désertion ‘’parce qu’il était dans un état de nécessité’’, ‘’il devait quitter le pays pour sauver sa vie’’. Quant à Séka Séka, la défense a indiqué qu’il ne peut être détenu sur les charges du témoin principal, le ministre Joël N’Guessan qui l’accuse d’avoir tué son garde de corps, dans la mesure où le mis en cause lui a sauvé la vie le jour des faits au lieu de le tuer logiquement s’il était un criminel. Et l’a, qui plus est, conduit par suite à la destination souhaitée par le sieur N’Guessan. Dans l’ensemble, la défense a estimé que les 8 prévenus sont de ‘’braves’’ officiers ‘’prêts à aller au charbon’’ et qui pourraient encore sauver leur pays de graves menaces notamment celle des djihadistes aux frontières de la Côte d’Ivoire.
Tahirou Dembélé, le président du tribunal, a suspendu l’audience pour heure. Les plaidoiries reprendrons à 14h 45 mn.
Rappelons que le Cdt Jean-Noël Abéhi dirigeait l’escadron blindé d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l’un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise postélectorale. Quant au commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, il fut l’un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien président.
Ils sont jugés dans le cadre des exactions commises pendant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels.
Danielle Tagro
Pour la défense, le Cdt Jean-Noël Abéhi ne peut être poursuivi pour désertion ‘’parce qu’il était dans un état de nécessité’’, ‘’il devait quitter le pays pour sauver sa vie’’. Quant à Séka Séka, la défense a indiqué qu’il ne peut être détenu sur les charges du témoin principal, le ministre Joël N’Guessan qui l’accuse d’avoir tué son garde de corps, dans la mesure où le mis en cause lui a sauvé la vie le jour des faits au lieu de le tuer logiquement s’il était un criminel. Et l’a, qui plus est, conduit par suite à la destination souhaitée par le sieur N’Guessan. Dans l’ensemble, la défense a estimé que les 8 prévenus sont de ‘’braves’’ officiers ‘’prêts à aller au charbon’’ et qui pourraient encore sauver leur pays de graves menaces notamment celle des djihadistes aux frontières de la Côte d’Ivoire.
Tahirou Dembélé, le président du tribunal, a suspendu l’audience pour heure. Les plaidoiries reprendrons à 14h 45 mn.
Rappelons que le Cdt Jean-Noël Abéhi dirigeait l’escadron blindé d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l’un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise postélectorale. Quant au commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, il fut l’un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien président.
Ils sont jugés dans le cadre des exactions commises pendant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels.
Danielle Tagro