Le verdict est tombé. Ils ont 5 jours pour pourvoir en cassation. Le tribunal militaire présidé par le juge Dembélé Tahirou ayant délibéré ce mardi 4 août dans le procès des officiers de l’armée soupçonnés de graves violations dans le cadre de la crise postélectorale de 2010 a déclaré l’ensemble des prévenus ‘’non-coupables’’ des faits de ‘’violation de consignes’’. Le tribunal a prononcé l’acquittement des accusés de ces chefs. Le prévenu Séka Yapo Anselme dit ’’Séka Séka’’ a été également blanchi de l’accusation de détournement de deniers et de matériels. Par ailleurs, il est reconnu coupable ‘’d’homicide volontaire’’ sur la personne de Yapo Akaffou Anselme, garde de corps du ministre Noël N’Guessan. Et d’avoir volontairement fait des blessures à l’élève officier Tchapo Nangui Jean Eudes à l’aide d’une arme à feu. Desquelles blessures faites il en est résulté une interruption temporaire de travail (ITT), a indiqué le président de la Cour. Ces crimes et délits sont punis par les articles 342, 344, 345 (3ème ) et 348 du code pénal, a relevé le juge. Toutefois il lui a été reconnu des ‘’circonstances atténuantes’’. En répression le tribunal a condamné Séka Yapo Anselme à 20 ans de détention militaire. Avec des peines complémentaires et mesures de sûreté suivantes ‘’obligatoires’’ dans les faits criminels notamment la destitution du corps de la gendarmerie, l’interdiction de séjour en dehors de son département d’origine pour une durée de 10 ans.
Quant à Jean-Noël Abéhi, il a été reconnu coupable de désertion pour être sorti plus de trois jours du territoire de la République de Côte d’Ivoire sans autorisation courant avril 2011, ‘’ un temps non couvert par la prescription’’. Enfin, le tribunal a condamné ces deux prévenus Séka Yapo Anselme et Jean-Noël Abéhi aux dépens.
Notons que l’ensemble des mis en cause, Gnahoré Beugré Clément, Ogou Gado, Koukougnon Louis, Fofana Aboubakar, Yao Kouakou Kan Roland et Saganogo Morry, Jean-Noël Abéhi et Séka Yapo Enselme, avaient été entendus sur les faits de violation de consignes. Et singulièrement la désertion pour Jean-Noël Abéhi et pour Séka Yapo Anselme de coups et blessures volontaires, de détournement de deniers et de matériels et de meurtre.
Pour mémoire, le Cdt Jean-Noël Abéhi dirigeait l’escadron blindé d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l’un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise postélectorale. Quant au Cdt Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, il fut l’un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien président.
Ils sont jugés dans le cadre des exactions commises pendant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels.
Danielle Tagro
Quant à Jean-Noël Abéhi, il a été reconnu coupable de désertion pour être sorti plus de trois jours du territoire de la République de Côte d’Ivoire sans autorisation courant avril 2011, ‘’ un temps non couvert par la prescription’’. Enfin, le tribunal a condamné ces deux prévenus Séka Yapo Anselme et Jean-Noël Abéhi aux dépens.
Notons que l’ensemble des mis en cause, Gnahoré Beugré Clément, Ogou Gado, Koukougnon Louis, Fofana Aboubakar, Yao Kouakou Kan Roland et Saganogo Morry, Jean-Noël Abéhi et Séka Yapo Enselme, avaient été entendus sur les faits de violation de consignes. Et singulièrement la désertion pour Jean-Noël Abéhi et pour Séka Yapo Anselme de coups et blessures volontaires, de détournement de deniers et de matériels et de meurtre.
Pour mémoire, le Cdt Jean-Noël Abéhi dirigeait l’escadron blindé d’Agban, le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé à Abidjan, une unité qui fut l’un des derniers remparts du régime Gbagbo durant la crise postélectorale. Quant au Cdt Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", ex-chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, il fut l’un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien président.
Ils sont jugés dans le cadre des exactions commises pendant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels.
Danielle Tagro
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