Abidjan - Une étude réalisée au Bénin par une équipe inter nationale de chercheurs permet de mieux connaitre les courants d’arrachement pour prévenir et réduire les nombreux cas de décès par noyade dû à ce phénomène sur les plages en Afrique de l’Ouest, rapporte le site d'informations scientifiques scidev.net.
Ce phénomène que l’on retrouve sur la mer et sur de vastes lacs comme les Grands lacs d'Amérique, se reconnaît généralement par une surface plus calme que le reste de la plage, par une couleur différente de l'eau et un niveau de la mer plus bas que celui des environs.
"Le vent et les vagues amènent de grandes quantités d'eau sur la plage alors que le ressac (retour violent des vagues) précédent est évacué latéralement. Ce flux d'eau parallèle aux plages ne peut retourner vers le large que s'il trouve un e ouverture dans le mur d'eau venant du large. Ceci se produit généralement dans des discontinuités de profondeur dans un banc de sable, sous une jetée ou un quai, ce qui force l'eau qui évacue dans un mince couloir et accélère le flux. À cet endroit, les courants entrants et sortants existent, mais comme ils sont opposés, l'eau semble s'écouler à faible vitesse", explique Armand Bahini, qui étudie l’Océanographie à l’Université d’Abomey-Calavi, sous la direction de Rafael Almar, un des auteurs de l’étude.
Cette étude menée entre 2013 et 2014 est la toute première réalisée en Afrique de l’Ouest sur le fonctionnement des courants d’arrachement ou flot de retour, courant de déchirure ou encore courant sagittal.
Ces forts courants de retour entra&ic irc;nent en direction du large les eaux apportées par les grosses vagues qui se brisent sur les plages.
Ce phénomène constitue le principal danger mortel pour les utilisateurs de la plage un peu partout en Afrique et à travers le monde.
Aux États-Unis, les courants d’arrachement occasionnent environ 100 morts chaque année et plus de 80 % des sauvetages sur les plages sont effectués au profit de baigneurs pris dans ce phénomène.
Gaël Alory, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), souligne que les courants d’arrachement présents sur la plupart des plages du Golfe du Guinée sont parmi les plus dangereux au monde.
Particulièrement importants lors de tempêtes, comme les cyclones tropicaux passant au large des côtes, ces courants se forment entre les bancs de sable, aux endroits o&u grave; l’eau emprisonnée s’échappe, et sont fréquents autour des quais et des jetées.
Gaël Alory et Armand Bahini expliquent que ces courants paraissent calmes et attirent les baigneurs qui peuvent être emportés loin de la plage quand les vagues venant du large faiblissent ; et les baigneurs peuvent alors se noyer lorsqu’ils essayent de nager à contre-courant.
Pour cette étude, les chercheurs de l’IRD, de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), des Universités de Toulouse, Bordeaux 1 et d’Aix-Marseille (France), sont partis du constat que les courants d’arrachement sont omniprésents sur la côte de Grand-Popo au sud-ouest du Bénin.
A travers une série d’expériences, ils ont cherché à comprendre les types de courants dominants dans cette région ainsi que les c auses et la nature des noyades de plages.
Les résultats, publiés dans la revue Journal of Coastal Research de BioOne, montrent qu’il existe deux types dominants de courants d’arrachement sur la plage de Grand-Popo, selon qu’on est dans une zone de "swash" ou va-et-vient ou dans une zone de surf.
Les chercheurs estiment que ce sont ces deux types de courants qui particularisent ces plages par rapport à celles d’autres régions.
Au final, "pour survivre à un courant d’arrachement, le nageur doit se déplacer parallèlement à la plage pour s'éloigner de son corridor, puis revenir vers la plage avec les vagues", préconisent les spécialistes.
Ceux-ci recommandent également d’éviter de se baigner seul près des quais, des jetées et des ouvertures dans les bancs de sable.
(AIP)
aaa/tm
Ce phénomène que l’on retrouve sur la mer et sur de vastes lacs comme les Grands lacs d'Amérique, se reconnaît généralement par une surface plus calme que le reste de la plage, par une couleur différente de l'eau et un niveau de la mer plus bas que celui des environs.
"Le vent et les vagues amènent de grandes quantités d'eau sur la plage alors que le ressac (retour violent des vagues) précédent est évacué latéralement. Ce flux d'eau parallèle aux plages ne peut retourner vers le large que s'il trouve un e ouverture dans le mur d'eau venant du large. Ceci se produit généralement dans des discontinuités de profondeur dans un banc de sable, sous une jetée ou un quai, ce qui force l'eau qui évacue dans un mince couloir et accélère le flux. À cet endroit, les courants entrants et sortants existent, mais comme ils sont opposés, l'eau semble s'écouler à faible vitesse", explique Armand Bahini, qui étudie l’Océanographie à l’Université d’Abomey-Calavi, sous la direction de Rafael Almar, un des auteurs de l’étude.
Cette étude menée entre 2013 et 2014 est la toute première réalisée en Afrique de l’Ouest sur le fonctionnement des courants d’arrachement ou flot de retour, courant de déchirure ou encore courant sagittal.
Ces forts courants de retour entra&ic irc;nent en direction du large les eaux apportées par les grosses vagues qui se brisent sur les plages.
Ce phénomène constitue le principal danger mortel pour les utilisateurs de la plage un peu partout en Afrique et à travers le monde.
Aux États-Unis, les courants d’arrachement occasionnent environ 100 morts chaque année et plus de 80 % des sauvetages sur les plages sont effectués au profit de baigneurs pris dans ce phénomène.
Gaël Alory, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), souligne que les courants d’arrachement présents sur la plupart des plages du Golfe du Guinée sont parmi les plus dangereux au monde.
Particulièrement importants lors de tempêtes, comme les cyclones tropicaux passant au large des côtes, ces courants se forment entre les bancs de sable, aux endroits o&u grave; l’eau emprisonnée s’échappe, et sont fréquents autour des quais et des jetées.
Gaël Alory et Armand Bahini expliquent que ces courants paraissent calmes et attirent les baigneurs qui peuvent être emportés loin de la plage quand les vagues venant du large faiblissent ; et les baigneurs peuvent alors se noyer lorsqu’ils essayent de nager à contre-courant.
Pour cette étude, les chercheurs de l’IRD, de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), des Universités de Toulouse, Bordeaux 1 et d’Aix-Marseille (France), sont partis du constat que les courants d’arrachement sont omniprésents sur la côte de Grand-Popo au sud-ouest du Bénin.
A travers une série d’expériences, ils ont cherché à comprendre les types de courants dominants dans cette région ainsi que les c auses et la nature des noyades de plages.
Les résultats, publiés dans la revue Journal of Coastal Research de BioOne, montrent qu’il existe deux types dominants de courants d’arrachement sur la plage de Grand-Popo, selon qu’on est dans une zone de "swash" ou va-et-vient ou dans une zone de surf.
Les chercheurs estiment que ce sont ces deux types de courants qui particularisent ces plages par rapport à celles d’autres régions.
Au final, "pour survivre à un courant d’arrachement, le nageur doit se déplacer parallèlement à la plage pour s'éloigner de son corridor, puis revenir vers la plage avec les vagues", préconisent les spécialistes.
Ceux-ci recommandent également d’éviter de se baigner seul près des quais, des jetées et des ouvertures dans les bancs de sable.
(AIP)
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