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Editorial Publié le samedi 26 septembre 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton : réussir dans les affaires

Au cours des visites présidentielles d’Etat que je préfère regarder en direct de la télévision, et non attendre le journal télévisé qui n’y accorde que quelques minutes, laissant échapper des paroles et des images importantes. En tant que chroniqueur, chaque phrase a son pesant d’or pour ne pas dire historique. Je prête une attention particulière sur les phrases relatives aux remboursements des prêts. Les femmes sont toujours données comme des exemples achevés de remboursement à plus de 80 pour cent. Il est demandé avec insistance aux hommes d’imiter les femmes. On ne nous dit pas quel est leur taux de remboursement. Etonnant pour Ouattara l’homme des chiffres qui comptent bien ses moutons et qu’il ne songe même pas à envoyer à son maitre Coulibaly encore moins une voiture. Mais tout le monde a compris. Les hommes sont toujours des questionnements dans les affaires. Un spécialiste affirma dans une émission que la quasi-totalité des entreprises crées en Côte d’Ivoire par les nationaux disparaissent avant trois ans. C’est grave. Les causes données sont toujours académiques et ne peuvent rien changé. Sans quoi c’est le contraire qu’on aurait constaté. Félix Houphouët-Boigny disait qu’il sort d’une école qui ne délivre aucun diplôme et elle a pour nom l’Ecole de la vie. Et à travers la fréquentation assidue de cette école je peux citer une dizaine de causes qui freinent l’épanouissement des hommes dans les affaires. Mais pour ma chronique de ce samedi je cite cinq cas pour votre méditation. 1- La passion. Aucune réussite, dans n’importe quel domaine, ne se fait sans une grande passion. Aimer le travail qu’on fait et prêt à le faire à n’importe quelle heure de la journée sans prendre de repos à fortiori de grandes vacances. Par conséquent ne jamais voir à l’horizon le fruit, l’argent de ce travail, comme un employé impatient de toucher son salaire. Ou un fonctionnant travaillant en ne pensant qu’à son augmentation. Voir que les intérêts matériels et financiers sont ds gages d’échec assuré. 2. La patience. Dans les affaires elle est déterminante. Il faut plusieurs années d’endurance et de patience pour récolter ce qu’on a semé. Si toutes les semailles sont détruites dès la récolte le champ va disparaitre. Maurice D KOUE a écrit un ouvrage intitulé : « LE MODELE DIOULA, quels enseignements pour la création de richesse. » A le lire, on voit les faiblesses et les forces de certaines ethnies du pays et de la sous-région dans les affaires. Ce qui se dégage est la place accordée à la patience dans les affaires pour obtenir la réussite. Mais les hommes en ont-ils ? Tous préfèrent voir la finalité que le cheminement vers la fin. Imaginez un coureur qui se voit déjà à la fin avant le départ. Il n’ira jamais. 3- L’humilité. C’est le refus de vivre au-dessus de ses moyens dès le début de ses activités croyant que la clientèle sera impressionnée par ses apparats. Le client regarde la qualité de votre travail et non la couleur de votre cravate encore moins le nombre de chevaux de votre véhicule. Quand on comprendra que l’humilité crée l’expansion et la richesse l’homme ivoirien aurait fait un grand pas. A Ouaga, un ivoirien voit arriver un directeur avec qui il avait affaire. Il n’en croit pas de ses yeux. L’homme lui dit que vous êtes certainement un ivoirien pour voir toujours les choses en grand. L’homme d’affaire ivoirien avait été surpris et dépassé par la simplicité et la modestie du cadre supérieur du pays des hommes intègres. Il est préférable de commencer tout petit et de grandir que d’être né avec déjà une taille impressionnante. 4- Les femmes. On ne l’enseignera jamais dans une école de formation. Cette discrétion voulue est à la base de tous les dérapages. Le sexe est à la base de tous les échecs dans les affaires. Tout part de la Genèse. Dès qu’Adam a coupé le fruit défendu, pour l’offrir à Eve, il a condamné tous les hommes, qui n’iront pas à l’école de Bouda ou de l’apôtre Paul, au gaspillage, aux dépenses inutiles. Quand l’argent commence à rentrer tous les hommes pensent immédiatement à la femme. A chaque visite féminine il se croira obligé de donner le transport, qui est en fait son bénéfice. La femme est attractive et magique. S’en détacher des années fera exploser les affaires. Il n’est jamais tard pour elles quand l’argent va remplir vous coffres forts. On peut comprendre aisément l’une des grandes causes de la corruption, un combat toujours perdu par les gouvernements. Tant que les femmes vont séduire et tenter les hommes on ne résoudra pas le problème surtout que personne n’en parle afin que chacun regarde son image et corrige sa photo. Cette conspiration du silence doit prendre fin pour que celui qui prend un crédit ne se précipite pour le dépenser dans les maquis, dans les voyages amoureux et les hôtels, ces endroits qui attirent l’argent. Seule la femme produit le plus grand bonheur dont l’homme a besoin pour être stimulé 5. Dieu. Tout homme doit prier plusieurs fois par jour surtout l’homme d’affaire. Il doit prier sur tout ce qu’il vend et prier sur tous les sous qu’il gagne. En outre, détail important, et tous les hommes riches le savent, donner dix pour cent de son revenu mensuel ou annuel à votre église, à votre mosquée, à des hommes de Dieu ou encore à des pauvres. C’est la condition sine qua none de toute réussite, pas seulement dans les affaires mais en tout. Ainsi va la l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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