Le processus d'indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d'Ivoire lancé par le gouvernement ivoirien, ne "réveille pas les morts", mais, "apaise les cœurs", a estimé un ayant-droit dans un entretien à l’Agence de presse africaine (APA).
Benoît Djahi Zou, chef de Nigré, village situé dans le département de Tabou ( Sud-Ouest ivoirien ) et localité frontalière du Liberia, a perdu quatre enfants lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, mais accepte le "pardon" au nom de la "réconciliation nationale".
"J’invite les populations à se pardonner. J'ai perdu quatre de mes enfants et je m’en suis remis à Dieu. Que puis-je faire?. Je remercie le gouvernement pour cette initiative. La prise en compte des victimes de guerre est une alternative à la réconciliation", confie-t-il à APA.
M. Djahi Zou a effectué le déplacement de Tabou à Guiglo (une cinquantaine de km), l’une des localités de l’Ouest ivoirien, visitée à l’occasion de l’opération d’ indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, par le Programme national de cohésion sociale (PNCS) dirigé par le Pr Mariatou Koné.
Pour Benoît Djahi Zou qui a bénéficié de quatre chèques d'un million de FCFA, soit 4 millions de FCFA au total, "cela ne peut pas certes réveiller mes enfants, mais c’est une initiative louable, qui peut apaiser les cœurs".C’est pourquoi, il a vivement invité "les acteurs politiques, les populations ivoiriennes à avoir une attitude responsable pour que les crises du passé ne se répètent pas".
La Directrice générale du PNCS, a également exhorté les populations du district des montagnes (Man) à la réconciliation, à la tolérance et à favoriser un climat apaisé au cours de toute la période électorale.
"Nous devons tirer les leçons de notre histoire récente où l’intolérance, l’exclusion, le mépris et la haine ont failli faire sombrer notre pays dans le chaos. Cultivons la paix pour qu’elle puisse féconder notre espérance en un monde meilleur. La politique doit nous rassembler autour d’un idéal et des perspectives prometteuses pour l’avenir de notre pays, surtout pour la jeunesse et les générations futures", a-t-elle soutenu.
Le processus d’indemnisation des victimes des différentes crises ivoiriennes, a effectivement démarré, à Man ( 622 km à l'Ouest d’Abidjan), la deuxième région la plus affectée au cours de la crise postélectorale. Cette opération conduite par le Programme national de cohésion sociale (PNCS) a permis à plus de 300 victimes (blessés et ayants-droit) d’être indemnisés.
« La compassion de l’Etat se traduit par un don de 1000 000 FCFA aux ayants-droit de victimes et des bons de prise en charge médicale et psychologique aux blessés. Ces derniers bénéficient également d’une somme de 150 000 FCFA pour les frais de transport à l’hôpital. Cette opération va continuer jusqu’à la prise en compte de toutes les victimes », a ajouté Mariatou Koné, par ailleurs Secrétaire exécutive de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV).
Le PNCS a sillonné du 4 au 8 octobre dernier, plusieurs localités de l’Ouest ivoirien. Il s'agit de Man, Logoualé, Danané , Zouan-Houein, Bangolo, Guiglo, Duékoué, Toulepleu, Bloléquin.
SY/ls/APA
Benoît Djahi Zou, chef de Nigré, village situé dans le département de Tabou ( Sud-Ouest ivoirien ) et localité frontalière du Liberia, a perdu quatre enfants lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, mais accepte le "pardon" au nom de la "réconciliation nationale".
"J’invite les populations à se pardonner. J'ai perdu quatre de mes enfants et je m’en suis remis à Dieu. Que puis-je faire?. Je remercie le gouvernement pour cette initiative. La prise en compte des victimes de guerre est une alternative à la réconciliation", confie-t-il à APA.
M. Djahi Zou a effectué le déplacement de Tabou à Guiglo (une cinquantaine de km), l’une des localités de l’Ouest ivoirien, visitée à l’occasion de l’opération d’ indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire, par le Programme national de cohésion sociale (PNCS) dirigé par le Pr Mariatou Koné.
Pour Benoît Djahi Zou qui a bénéficié de quatre chèques d'un million de FCFA, soit 4 millions de FCFA au total, "cela ne peut pas certes réveiller mes enfants, mais c’est une initiative louable, qui peut apaiser les cœurs".C’est pourquoi, il a vivement invité "les acteurs politiques, les populations ivoiriennes à avoir une attitude responsable pour que les crises du passé ne se répètent pas".
La Directrice générale du PNCS, a également exhorté les populations du district des montagnes (Man) à la réconciliation, à la tolérance et à favoriser un climat apaisé au cours de toute la période électorale.
"Nous devons tirer les leçons de notre histoire récente où l’intolérance, l’exclusion, le mépris et la haine ont failli faire sombrer notre pays dans le chaos. Cultivons la paix pour qu’elle puisse féconder notre espérance en un monde meilleur. La politique doit nous rassembler autour d’un idéal et des perspectives prometteuses pour l’avenir de notre pays, surtout pour la jeunesse et les générations futures", a-t-elle soutenu.
Le processus d’indemnisation des victimes des différentes crises ivoiriennes, a effectivement démarré, à Man ( 622 km à l'Ouest d’Abidjan), la deuxième région la plus affectée au cours de la crise postélectorale. Cette opération conduite par le Programme national de cohésion sociale (PNCS) a permis à plus de 300 victimes (blessés et ayants-droit) d’être indemnisés.
« La compassion de l’Etat se traduit par un don de 1000 000 FCFA aux ayants-droit de victimes et des bons de prise en charge médicale et psychologique aux blessés. Ces derniers bénéficient également d’une somme de 150 000 FCFA pour les frais de transport à l’hôpital. Cette opération va continuer jusqu’à la prise en compte de toutes les victimes », a ajouté Mariatou Koné, par ailleurs Secrétaire exécutive de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV).
Le PNCS a sillonné du 4 au 8 octobre dernier, plusieurs localités de l’Ouest ivoirien. Il s'agit de Man, Logoualé, Danané , Zouan-Houein, Bangolo, Guiglo, Duékoué, Toulepleu, Bloléquin.
SY/ls/APA