Et pendant ce temps, cela fait onze ans que Coulibaly Kouassi Jean Claude n’est plus. C’était le 9 novembre 2004. L’image du jeune homme, tête en bouillie, transporté, dans une sorte de cortège funèbre à la Palestinienne, avait fait le tour du monde : symbole de « La guerre de la France contre la Côte d’Ivoire » (dixit Mamadou Koulibaly) devant l’hôtel Ivoire. Depuis ce jour maudit, chaque 9 novembre, je scrute la presse proche de l’ex-pouvoir, recherche des soupçons d’hommage, une toute petite pensée pieuse pour lui. Je ne trouve rien. Martyr médiatique, pour servir la cause « patriotique » immédiate, martyr vite oublié, par la suite. Repose en paix Coulibaly Kouassi Jean Claude et que Dieu ait pitié de l’âme de celui qui t’a ôté la vie… et de celle de celui qui t’a appelé dans la rue !
André Silver Konan
André Silver Konan