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Afrique Publié le vendredi 18 décembre 2015 | La Tribune Ivoirienne

Niger : Tentative de coup d’Etat déjouée

A quelque deux mois de la Présidentielle et des Législatives du 21 Février 2016 le Niger surfe entre crise politique et bruits de bottes.
Alors que le Niger est déjà en proie, comme bon nombre de ses voisins, aux assauts Kamikazes répétés de Boko-Haram, au moins quatre généraux et colonels ont été interpellés ce lundi 14 décembre. Ce sont le général Salou Souleymane, ancien chef d’état-major, le général Salou Souleymane, commandant de la base aérienne de Niamey, le colonel Dan Haoua, et le commandant Naré qui est à la tête du bataillon d’artillerie de Tillabery. Si un autre officier à savoir le lieutenant Hambally, a pu prendre la fuite, la liste des interpellations continue quant à elle de s’allonger puisque des officiers subalternes ont également été mis aux arrêts depuis hier. Selon des informations non encore officielles, ces personnes suivies depuis plusieurs semaines par les autorités nigériennes préparaient un coup d’Etat. Une source proche de l’enquête confie que ces hommes étaient considérés comme dangereux. Ils étaient suivis depuis plusieurs semaines pour un complot en préparation et projetaient de passer à l’acte ce jeudi 17 décembre. Ces interpellations interviennent après un incident survenu dans la nuit de dimanche 13 à lundi 14 décembre 2015. Des tirs ont touché le nouveau siège du parti présidentiel, en construction. Acte délibéré ou simple bavure ? Deux versions très différentes ont été données à vingt-quatre heures d’intervalle par les autorités, alimentant les rumeurs dans un contexte politique tendu à deux mois des élections. Malgré les arrestations des officiers pour atteinte à la sûreté de l’Etat, à l’intérieur du pays, tout comme à Niamey, les populations ont vaqué à leurs occupations. Mais tous les regards sont désormais tournés vers le Chef de l’Etat espérant qu’il en dise mot surtout que cette affaire intervient dans un climat sociopolitique déjà assez tendu.

Crise politique
Les décrets convoquant le corps électoral pour les prochaines élections législatives et l’élection présidentielle au Niger ont été publiés, le mardi 15 décembre. Les scrutins auront donc lieu, comme prévu, le 21 février prochain. Mais d’ici là, pris en étaux entre les agressions de la secte BokoHaram au Sud et au Nord, la menace permanente d’Aqmi, le chaos du Nigeria et celui du Sud libyen, le Niger vit aussi à deux mois de la présidentielle au rythme des mouvements d’humeur de la classe politique. Le Président Mahamadou Issoufou à face à lui, une myriade de partis d’opposition qui s’est réunie dans une même coalition. Un Front issu de la société civile dit «Patriote et Républicain» s’est constitué. Des syndicats et association surveillent la transparence du processus électoral tout comme les observateurs étrangers de plus en plus regardants sur sa manière de gérer le prochain scrutin. L’opposition a d’abord rejeté le calendrier électoral puis émis de sérieuses réserves sur le comptage des électeurs par les hommes de Issoufou. Des critiques reprises par le nouveau Front issu de la société civile. Dans la coalition qu’il devra affronter, se côtoient l’ancien premier ministre SeïniOumarou, l’ex-Président Mahamane Ousmane et l’ancien Président de l’Assemblée Hama Amadou. Ce dernier accusé dans l’affaire dite des ‘’bébés importé’’ est sous les verrous. En effet, même si le 12 juillet dernier les juges de la Cour d’Appel ont reconnu le tribunal civil incompétent et transféré son dossier au tribunal correctionnel, Hama Amadou a été arrêté le samedi 14 novembre dernier, à l’aéroport international de Niamey, à son retour de Paris où il a passé un an d’exil. La Cour de cassation du Niger, a le 9 décembre dernier jugé irrecevable la demande de liberté provisoire formulée par les avocats de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Président du Moden-FA Lumana et candidat déclaré au titre de cette formation politique à la présidentielle de février, Hama Amadou, cité comme complice dans cette affaire de ‘’bébés importés’’, en même temps qu’une trentaine d’autres personnalités nigériennes, dont son épouse et l’ancien ministre de l’Agriculture, Abdou Labo, proche du pouvoir, est le seul à être en prison. Une situation qui n’est pas faite pour calmer ses partisans. Si bien qu’a Niamey, même si la population continue de vaquer tranquillement à ses occupations l’on aimerait bien savoir à qui aurait profité le putsch en préparation.

Mireille Patricia Abié
Correspondante
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