Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le projet de loi de programmation des Forces de sécurité intérieure adopté, mercredi en commission, par l’Assemblée nationale apparaît à bien d’égards comme une bouée de sauvetage qui marque la fin des cauchemars de l’administration policière ivoirienne. Décryptage.
Mercredi, à la fin de la séance parlementaire qui a adopté le projet de loi de programmation des Forces de sécurité, Hamed Bakayoko, le Ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité (MEMIS) et l'ensemble des grands commandements des Forces de sécurité ne cachaient pas leur joie de voir le texte de 6 articles assorti d'un rapport annexe de 32 pages, rencontrer l'adhésion des députés.
Le Ministre d'Etat Hamed Bakayoko peut fièrement annoncer que ‘'les Ivoiriens peuvent dormir tranquilles'', car la Côte d'Ivoire, à travers cette programmation, s'est dotée d'une soupape de sécurité qui met, désormais, le pays, ‘'à l'abri de situations catastrophiques''.
De la question du personnel jusqu'au financement de la Police nationale, à la collecte de renseignements en passant par l'épineux problème des logements ainsi qu'à la couverture sociale, le matériel et la formation, la Loi de programmation de Sécurité intérieure, futur socle à venir, précise de façon concrète quelles sont les capacités requises et les moyens qui seront consacrés par la Nation au profit des policiers ivoiriens.
Pour le maître d'œuvre, le MEMIS Hamed Bakayoko, il s'agit de restaurer la confiance de la population dans ses forces de sécurité intérieure dont la réputation et l'efficacité ont grandement pâti des années de crise.
Le comportement de ces forces selon un code déontologie enseigné dans les écoles de formation, souligne-t-il, devra retrouver l'exemplarité qui fait partie des ‘'valeurs cardinales des gardiens de la loi ou de la sécurité publique''.
Evidemment, ces serviteurs de la Nation attendent, légitimement, que l'Etat leur donne tous les moyens, financiers et matériels, pour assurer l'ensemble de leurs différentes missions régaliennes. C'est là, toute l'importance de cette première loi-cadre de programmation de sécurité intérieure pour les cinq années à venir dont le budget est estimé à 390 milliards FCFA.
Sur la problématique des logements des policiers, le rapport annexe au projet de loi de programmation de sécurité intérieure relève par exemple que l'incapacité de l'Etat à fournir des logements gratuits
aux personnels de la Police nationale(Art 43 de la loi no 2001-479 du 9 août 2001) a conduit les gouvernements successifs à adopter le bail comme solution palliative.
Or, malgré cette option, le problème de logements des policiers n'a pas trouvé de solution. Des arriérés importants pour non-paiement des baux se sont accumulés au fil des années au point où sur 13.330 policiers bénéficiaires du bail, on dénombrait, selon ledit rapport, déjà en 2012, 2027 policiers expulsés de leurs logements.
La loi de programmation de sécurité intérieure prévoit la mise en place d'un mécanisme afin d'aboutir à une possibilité d'accession au logement des policiers dans le respect de leurs droits et des intérêts de l'Etat.
Ainsi pour résoudre, définitivement, le problème des logements, le rapport préconise ‘'de prévoir une couverture budgétaire suffisante pour payer les baux et considérer le bail comme in élément du salaire,payé en même temps que le salaire, payer une indemnité conséquente de logement aux policiers en maintenant les taux actuels en fonction des grades''.
‘'Construire des casernes et des cités policières sur l'ensemble du territoire national pour loger les policiers et mettre en place un programme immobilier pour permettre au policier, à terme, de devenir propriétaire de son logement'', indique, encore le rapport annexe au projet de loi de programmation.
Sur la période 2016-2020, la Police nationale, forte de 16.953 éléments, devra atteindre 26.770 agents à l'issue de la Loi de programmation afin de se conformer au ratio d'un policier pour 400
habitants.
La Police nationale, force de sécurité à statut civil, placée sous l'autorité du ministre en charge de la sécurité, assure des missions de sécurité intérieure dans sa zone de compétence correspondant aux grandes zones urbaines.
HS/ls
Mercredi, à la fin de la séance parlementaire qui a adopté le projet de loi de programmation des Forces de sécurité, Hamed Bakayoko, le Ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et de la sécurité (MEMIS) et l'ensemble des grands commandements des Forces de sécurité ne cachaient pas leur joie de voir le texte de 6 articles assorti d'un rapport annexe de 32 pages, rencontrer l'adhésion des députés.
Le Ministre d'Etat Hamed Bakayoko peut fièrement annoncer que ‘'les Ivoiriens peuvent dormir tranquilles'', car la Côte d'Ivoire, à travers cette programmation, s'est dotée d'une soupape de sécurité qui met, désormais, le pays, ‘'à l'abri de situations catastrophiques''.
De la question du personnel jusqu'au financement de la Police nationale, à la collecte de renseignements en passant par l'épineux problème des logements ainsi qu'à la couverture sociale, le matériel et la formation, la Loi de programmation de Sécurité intérieure, futur socle à venir, précise de façon concrète quelles sont les capacités requises et les moyens qui seront consacrés par la Nation au profit des policiers ivoiriens.
Pour le maître d'œuvre, le MEMIS Hamed Bakayoko, il s'agit de restaurer la confiance de la population dans ses forces de sécurité intérieure dont la réputation et l'efficacité ont grandement pâti des années de crise.
Le comportement de ces forces selon un code déontologie enseigné dans les écoles de formation, souligne-t-il, devra retrouver l'exemplarité qui fait partie des ‘'valeurs cardinales des gardiens de la loi ou de la sécurité publique''.
Evidemment, ces serviteurs de la Nation attendent, légitimement, que l'Etat leur donne tous les moyens, financiers et matériels, pour assurer l'ensemble de leurs différentes missions régaliennes. C'est là, toute l'importance de cette première loi-cadre de programmation de sécurité intérieure pour les cinq années à venir dont le budget est estimé à 390 milliards FCFA.
Sur la problématique des logements des policiers, le rapport annexe au projet de loi de programmation de sécurité intérieure relève par exemple que l'incapacité de l'Etat à fournir des logements gratuits
aux personnels de la Police nationale(Art 43 de la loi no 2001-479 du 9 août 2001) a conduit les gouvernements successifs à adopter le bail comme solution palliative.
Or, malgré cette option, le problème de logements des policiers n'a pas trouvé de solution. Des arriérés importants pour non-paiement des baux se sont accumulés au fil des années au point où sur 13.330 policiers bénéficiaires du bail, on dénombrait, selon ledit rapport, déjà en 2012, 2027 policiers expulsés de leurs logements.
La loi de programmation de sécurité intérieure prévoit la mise en place d'un mécanisme afin d'aboutir à une possibilité d'accession au logement des policiers dans le respect de leurs droits et des intérêts de l'Etat.
Ainsi pour résoudre, définitivement, le problème des logements, le rapport préconise ‘'de prévoir une couverture budgétaire suffisante pour payer les baux et considérer le bail comme in élément du salaire,payé en même temps que le salaire, payer une indemnité conséquente de logement aux policiers en maintenant les taux actuels en fonction des grades''.
‘'Construire des casernes et des cités policières sur l'ensemble du territoire national pour loger les policiers et mettre en place un programme immobilier pour permettre au policier, à terme, de devenir propriétaire de son logement'', indique, encore le rapport annexe au projet de loi de programmation.
Sur la période 2016-2020, la Police nationale, forte de 16.953 éléments, devra atteindre 26.770 agents à l'issue de la Loi de programmation afin de se conformer au ratio d'un policier pour 400
habitants.
La Police nationale, force de sécurité à statut civil, placée sous l'autorité du ministre en charge de la sécurité, assure des missions de sécurité intérieure dans sa zone de compétence correspondant aux grandes zones urbaines.
HS/ls