Destruction de constructions anarchiques tous azimuts. Maquis, bars et lieux de cultes détruits ou menacés de fermeture. Nombreux sont les ivoiriens qui se souviennent encore des opérations d’envergure menées par le ministère de la Salubrité urbaine sous la conduite du ministre Anne Ouloto au lendemain de la prise de pouvoir du Chef de l’Etat en avril 2011. Les vrombissements des bulldozers rasant tout sur leur passage avait valu à l’ex-ministre de la Solidarité le surnom de «Anne Bulldozer». Même si cette opération a été fortement critiquée, car détruisant les petits commerces dans un contexte de sortie de crise qui a fortement ébranlé le tissu économique et social. Force est de reconnaitre que ces manœuvres avaient poussé les Ivoiriens à renouer progressivement avec les bonnes habitudes. Malheureusement, le départ d’Anne Ouloto en 2012 à la tête de ce ministère pour celui de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant a fortement mis à mal l’opération «Abidjan ville propre» lancée en 2011. Conséquences, les Ivoiriens sont vite revenus à leur mauvaises et vieilles habitudes. Les tas d’ordures jonchent les différentes rues de la capitale économique. Les installations anarchiques aussi sous le regard impuissant d’Allah Kouadio en charge de la salubrité urbaine. Face à ce sombre tableau, tout porte à croire que le Chef de l’Etat a décidé d’attribuer le portefeuille du ministre de la Salubrité urbaine à Anne Ouloto afin d’achever la mission débutée fin 2011. On peut le dire, Anne Ouloto est de retour.
Dimitry Chrysostome
Dimitry Chrysostome