Candidat à la présidentielle du 25 octobre dernier en défiance à l’injonction de sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Charles Konan Banny avait jeté l’éponge à la veille du scrutin et n’avait plus donné de la voix. Mais à la faveur d’une cérémonie de présentation de vœux de nouvel an organisée à sa résidence à la Riviera par ses partisans, amis et collaborateurs, l’ancien Premier ministre a signé son retour sur la scène politique en affirmant le mercredi 13 janvier 2015 sa volonté de poursuivre son combat.
La sobre cérémonie de présentation de vœux de nouvel an organisée à sa résidence a pris une allure politique, par la teneur de l’intervention de Charles Konan Banny et de Dion Simplice, son directeur de campagne lors de la présidentielle 2015. Le message de Banny a clairement été formulé à l’endroit de ceux qui avaient parié sur son départ définitif de la scène politique, après son retrait du scrutin du 25 octobre 2015. « Je le répète, je le réaffirme, nous devons poursuivre et nous allons poursuivre, là où nous nous trouvons, dans les espaces d’expression politique où nous nous trouvons, nonobstant les chapelles politiques qui peuvent être différentes. Car la cause qui nous unit, c’est la Côte d’Ivoire. Nous devons continuer à défendre la cause de la Côte d’Ivoire. (…) Cette Côte d’Ivoire transcende les citadelles, les chapelles politiques dans lesquelles nous pouvons continuer à opérer. (…) Par exemple, je l’ai dit moult et moult fois, je suis un militant du Pdci-Rda. Je suis houphouétiste. Parce que justement je suis houphouétiste, dans “la maison du père’’ (le Pdci, Ndlr), je ferai le combat pour la Côte d’Ivoire », a indiqué sans ambages Banny à ses adversaires, qu’ils soient du Pdci ou ailleurs, tout en galvanisant ses partisans.
C’est en se proclamant toujours houphouétiste et sa « volonté de maintenir “la maison du père’’ debout » que Banny a justifié sa participation « résolue » à la présidentielle 2015. Pour lui, il aurait été « injustifiable », voire « incompréhensible » que le Pdci ne soit pas présent à ce scrutin. Son choix, a-t-il précisé, était la seule réponse à ce qu’il perçoit comme une tentative d’oblitérer à jamais la mémoire du “père fondateur’’. « Nous sommes tous des héritiers d’Houphouët-Boigny. (…) Le Pdci-Rda aurait été réduit à l’état de vestige. Je ne pouvais être là sans résister. Il s’agit de résistance. (…) Cela s’adresse à tous les militants du Pdci-Rda. Je peux comprendre que certains n’ont pas la capacité, le courage même de le dire. C’est aussi pour cela que j’ai fait ce combat », a ajouté Banny.
L’ancien Premier ministre a ensuite rappelé que pour mener sa bataille, il a participé à une coalition (la Cnc, NDLR) avec des compatriotes qui partageaient avec lui « les mêmes objectifs de changements démocratiques ». Mais, a-t-il regretté, les autorités ont dénié tout droit de regard à cette coalition sur le processus électoral.
Il n’empêche, Banny s’est félicité que la campagne lui ait donné l’occasion pour dévoiler son projet de société aux Ivoiriens.
Bien sûr, il a reconnu qu’il n’était pas certain d’arriver au bout. « Certaines victoires sont plus cruelles que des défaites. Mais nous n’avons pas été défaits puisque nous ne sommes pas allés en compétition. Mais soyez convaincus, nous allons continuer le combat pour la Côte d’Ivoire. Et nous allons remporter des victoires car notre action ne s’arrête pas avec l’élection présidentielle. Il y a d’autres rendez-vous qui arrivent. Nous devons les préparer très sérieusement», a fait savoir Banny à ses partisans, répondant par la même occasion à ceux qu’il a qualifiés d’ « oiseaux de mauvais augure» qui ne croyaient pas en son succès lorsqu’il s’engageait pour la présidentielle 2015.
Le ton politique utilisé par Banny a suivi celui de Dion Simplice qui a assumé, au nom de tous ses collaborateurs, tous les actes posés en soutien à leur mentor.
Outre les vœux de nouvel an formulés au cours des deux interventions, il faut noter que la cérémonie a enregistré la présence de personnalités telles que l’ancien ministre Jean-Jacques Béchio, Abou Cissé, oncle du Président de la République Alassane Ouattara, et Michel Gbagbo, le fils de l’ex-Président ivoirien détenu à la Haye.
Alex A
La sobre cérémonie de présentation de vœux de nouvel an organisée à sa résidence a pris une allure politique, par la teneur de l’intervention de Charles Konan Banny et de Dion Simplice, son directeur de campagne lors de la présidentielle 2015. Le message de Banny a clairement été formulé à l’endroit de ceux qui avaient parié sur son départ définitif de la scène politique, après son retrait du scrutin du 25 octobre 2015. « Je le répète, je le réaffirme, nous devons poursuivre et nous allons poursuivre, là où nous nous trouvons, dans les espaces d’expression politique où nous nous trouvons, nonobstant les chapelles politiques qui peuvent être différentes. Car la cause qui nous unit, c’est la Côte d’Ivoire. Nous devons continuer à défendre la cause de la Côte d’Ivoire. (…) Cette Côte d’Ivoire transcende les citadelles, les chapelles politiques dans lesquelles nous pouvons continuer à opérer. (…) Par exemple, je l’ai dit moult et moult fois, je suis un militant du Pdci-Rda. Je suis houphouétiste. Parce que justement je suis houphouétiste, dans “la maison du père’’ (le Pdci, Ndlr), je ferai le combat pour la Côte d’Ivoire », a indiqué sans ambages Banny à ses adversaires, qu’ils soient du Pdci ou ailleurs, tout en galvanisant ses partisans.
C’est en se proclamant toujours houphouétiste et sa « volonté de maintenir “la maison du père’’ debout » que Banny a justifié sa participation « résolue » à la présidentielle 2015. Pour lui, il aurait été « injustifiable », voire « incompréhensible » que le Pdci ne soit pas présent à ce scrutin. Son choix, a-t-il précisé, était la seule réponse à ce qu’il perçoit comme une tentative d’oblitérer à jamais la mémoire du “père fondateur’’. « Nous sommes tous des héritiers d’Houphouët-Boigny. (…) Le Pdci-Rda aurait été réduit à l’état de vestige. Je ne pouvais être là sans résister. Il s’agit de résistance. (…) Cela s’adresse à tous les militants du Pdci-Rda. Je peux comprendre que certains n’ont pas la capacité, le courage même de le dire. C’est aussi pour cela que j’ai fait ce combat », a ajouté Banny.
L’ancien Premier ministre a ensuite rappelé que pour mener sa bataille, il a participé à une coalition (la Cnc, NDLR) avec des compatriotes qui partageaient avec lui « les mêmes objectifs de changements démocratiques ». Mais, a-t-il regretté, les autorités ont dénié tout droit de regard à cette coalition sur le processus électoral.
Il n’empêche, Banny s’est félicité que la campagne lui ait donné l’occasion pour dévoiler son projet de société aux Ivoiriens.
Bien sûr, il a reconnu qu’il n’était pas certain d’arriver au bout. « Certaines victoires sont plus cruelles que des défaites. Mais nous n’avons pas été défaits puisque nous ne sommes pas allés en compétition. Mais soyez convaincus, nous allons continuer le combat pour la Côte d’Ivoire. Et nous allons remporter des victoires car notre action ne s’arrête pas avec l’élection présidentielle. Il y a d’autres rendez-vous qui arrivent. Nous devons les préparer très sérieusement», a fait savoir Banny à ses partisans, répondant par la même occasion à ceux qu’il a qualifiés d’ « oiseaux de mauvais augure» qui ne croyaient pas en son succès lorsqu’il s’engageait pour la présidentielle 2015.
Le ton politique utilisé par Banny a suivi celui de Dion Simplice qui a assumé, au nom de tous ses collaborateurs, tous les actes posés en soutien à leur mentor.
Outre les vœux de nouvel an formulés au cours des deux interventions, il faut noter que la cérémonie a enregistré la présence de personnalités telles que l’ancien ministre Jean-Jacques Béchio, Abou Cissé, oncle du Président de la République Alassane Ouattara, et Michel Gbagbo, le fils de l’ex-Président ivoirien détenu à la Haye.
Alex A