Abidjan (Côte d’Ivoire) - 5 hommes et 4 femmes ont fait leur entrée au premier gouvernement formé, mardi, par le Président Alassane Ouattara pour son deuxième quinquennat à la tête de la Côte d’Ivoire. Portrait.
Louis André Dacoury-Tabley (71 ans), ministre des Eaux et forêts. Pour le député de Gagnoa-Commune, c’est un retour dans la salle des conseils de ministre qu’il connaît bien pour avoir siégé au gouvernement du Premier ministre Charles Konan Banny (2005-2007) en tant que ministre de la Solidarité et des victimes de guerre.
Ex-inspecteur de police, diplômé d`histoire, Louis-André Dacoury-Tabley, marié, père de deux enfants, était l`une des figures emblématiques du parti de Laurent Gbagbo avant de prendre ses distances avec le Front populaire ivoirien (FPI) en 1999 pour des ‘’divergences politiques’’.
Suite à l`éclatement de la crise militaro-politique en 2002, il fait partie des personnalités politiques de la rébellion ivoirienne et devient le Secrétaire général adjoint des Forces nouvelles (mouvement de l’ex-rébellion) dirigées par Guillaume Soro.
Méticuleux du bout des ongles et acharné au travail, le nouveau ministre des Eaux et forêts a été, élu député, en décembre 2011, de la circonscription électorale Gagnoa-Commune sous la bannière du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Pr Ramata Ly-Bakayoko (61 ans), dont le CV tient sur sept pages, première femme à la tête de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, discrète et très effacée dans l’arène politique, connait bien le monde universitaire pour avoir été, pendant 16 ans (1996-2012), vice-présidente de l’Université de Cocody (actuelle Université Félix Houphouët-Boigny) avant d’en être la présidente depuis février 2012 jusqu’à sa nomination, mardi dernier.
Professeur titulaire des universités, c’est en juillet 1994 qu’elle obtient sa titularisation en odontostomatologie, section pédodontie-prévention (Cames), après l’agrégation en novembre 1990. La ministre Ramata Ly-Bakayoko, une tête ‘’bien faite’’ entend apporter la touche féminine pour assainir l’enseignement supérieur. Elle est mariée et mère de 3 enfants.
Seule femme ivoirienne, Professeur titulaire d’Anthropologie, Pr Mariatou Koné (ex-DG du Programme national de cohésion sociale), la nouvelle ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, a été inscrite, récemment dans le top 100 des Africains les plus influents par le Magazine panafricain « New African ».
Enseignante-chercheur depuis 1995 à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody, Pr Mariatou Koné est membre de plusieurs réseaux scientifiques internationaux dont Landnet West-Africa, la Chaire UNESCO, Alimentation Du Monde (ADM), le Réseau de formation et de recherche en socio-anthropologie de la santé en Afrique de l’Ouest (REFASA), l’Association euro-africaine pour l’Anthropologie du changement social et du Développement (APAD), etc.
Pr Mariatou Koné, la cinquantaine, aînée d’une famille de 8 enfants, mère de trois enfants est une passionnée de lecture, des voyages, de la musique et du sport. Musulmane pieuse, elle est membre du Réseau des Femmes Musulmanes d’Afrique-Section Côte d’Ivoire, REFMA-CI.
Adama Koné, le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des finances était, jusqu’à sa nomination, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique depuis décembre 2010 après y avoir été le directeur général adjoint (2001-2010).
Diplômé de l’Ecole nationale d’Administration(ENA) d’Abidjan et titulaire d’un Master of Business administration (Mba), option finances et comptabilité, obtenu à New-York, aux Etats-Unis, le ministre Koné est un érudit des finances.
Il a traîné sa bosse dans plusieurs établissements publics nationaux notamment, au défunt Centre national des œuvres universitaires (CNOU), à la Radiodiffusion et télévision ivoirienne (RTI) ainsi qu’au groupe Fraternité Matin où il exerçait les fonctions de directeur de l’administration et des finances.
Pour Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la justice, c’est le retour aux sources. Ce magistrat sorti de la deuxième promotion de l’ENA (1992-1993) a été, successivement, juge des enfants, juge d’instruction puis juge entre 1994 et 2003 avant d’assumer, plus tard, les fonctions de directeur administratif et juridique de la Primature (2007-2010) sous le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro.
Son entrée au gouvernement n’est, vraiment, pas usurpée. Ex-collaborateur du Premier ministre Seydou Diarra et du ministre de la construction d’alors, Marcel Amon Tanoh (actuel Directeur de cabinet de la présidence de la République), il en connaît le fonctionnement pour avoir été secrétaire général du gouvernement de mai 2011 jusqu’à sa nomination. On dit de lui, ‘’méticuleux’’ doublé d’un homme de dossiers. Au département de la justice, il n’en manque pas.
Ancien Directeur général des Impôts, Pascal Abinan Kouakou est depuis, mardi, le Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration. Diplômé de l’ENA puis de l’école nationale des Impôts de Clermont-Ferrand en France, M. Abinan, marié, père de 7 enfants, est Administrateur général des services financiers.
Le ministre de la Fonction publique a passé toute sa carrière au sein de l’administration des Impôts où il a occupé jusqu’à sa nomination d’importantes et hautes fonctions. Au plan politique, membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Pascal Abinan Kouakou est président du Conseil régional de l’Indénié-Djuablin, à l’Est du pays.
Pour Paulette Badjo Ezouehu, la nouvelle ministre des Droits de l`Homme et des Libertés publiques, c’est ‘’la femme qu’il faut à la place qu’il faut’’, elle qui occupait jusqu’à mardi, les fonctions de présidente de la commission nationale des droits de l’homme. On pourrait dire, également, en ce qui la concerne ‘’à César ce qui est à César’’.
Alain-Richard Donwahi (54 ans), Ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense conduira la nouvelle politique de défense de la Côte d’Ivoire qui vient de prendre une loi de programmation de la défense.
Comme Paulette Badjo, Alain Donwahi est un homme du sérail qui a le profil de l’emploi pour avoir conduit le processus de désarmement en Côte d’Ivoire sous le Premier ministre Seydou Diarra (2003-2005). Jusqu’à sa nomination, Alain Donwahi, père de 5 enfants, était le Secrétaire général du Conseil national de la sécurité (CNS).
Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, Mme Euphrasie Hortense Yao Kouassi, Titulaire d’une Chaire Unesco, est dans son domaine. Experte consultante internationale en Genre, la ministre de la Promotion de la femme compte 22 années d’expérience professionnelle nationale et internationale dans la lutte contre les inégalités de genre.
Mme Euphrasie Yao a coordonné au plan national toutes les initiatives en matière de genre avec le gouvernement, les partenaires au développement, les Agences du Système Nations Unies en Côte d’Ivoire, les Organisations de la Société Civile….Depuis juillet 2011, elle était responsable des questions de Genre à la Présidence de la République.
HS/ls/APA
Louis André Dacoury-Tabley (71 ans), ministre des Eaux et forêts. Pour le député de Gagnoa-Commune, c’est un retour dans la salle des conseils de ministre qu’il connaît bien pour avoir siégé au gouvernement du Premier ministre Charles Konan Banny (2005-2007) en tant que ministre de la Solidarité et des victimes de guerre.
Ex-inspecteur de police, diplômé d`histoire, Louis-André Dacoury-Tabley, marié, père de deux enfants, était l`une des figures emblématiques du parti de Laurent Gbagbo avant de prendre ses distances avec le Front populaire ivoirien (FPI) en 1999 pour des ‘’divergences politiques’’.
Suite à l`éclatement de la crise militaro-politique en 2002, il fait partie des personnalités politiques de la rébellion ivoirienne et devient le Secrétaire général adjoint des Forces nouvelles (mouvement de l’ex-rébellion) dirigées par Guillaume Soro.
Méticuleux du bout des ongles et acharné au travail, le nouveau ministre des Eaux et forêts a été, élu député, en décembre 2011, de la circonscription électorale Gagnoa-Commune sous la bannière du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Pr Ramata Ly-Bakayoko (61 ans), dont le CV tient sur sept pages, première femme à la tête de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, discrète et très effacée dans l’arène politique, connait bien le monde universitaire pour avoir été, pendant 16 ans (1996-2012), vice-présidente de l’Université de Cocody (actuelle Université Félix Houphouët-Boigny) avant d’en être la présidente depuis février 2012 jusqu’à sa nomination, mardi dernier.
Professeur titulaire des universités, c’est en juillet 1994 qu’elle obtient sa titularisation en odontostomatologie, section pédodontie-prévention (Cames), après l’agrégation en novembre 1990. La ministre Ramata Ly-Bakayoko, une tête ‘’bien faite’’ entend apporter la touche féminine pour assainir l’enseignement supérieur. Elle est mariée et mère de 3 enfants.
Seule femme ivoirienne, Professeur titulaire d’Anthropologie, Pr Mariatou Koné (ex-DG du Programme national de cohésion sociale), la nouvelle ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, a été inscrite, récemment dans le top 100 des Africains les plus influents par le Magazine panafricain « New African ».
Enseignante-chercheur depuis 1995 à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody, Pr Mariatou Koné est membre de plusieurs réseaux scientifiques internationaux dont Landnet West-Africa, la Chaire UNESCO, Alimentation Du Monde (ADM), le Réseau de formation et de recherche en socio-anthropologie de la santé en Afrique de l’Ouest (REFASA), l’Association euro-africaine pour l’Anthropologie du changement social et du Développement (APAD), etc.
Pr Mariatou Koné, la cinquantaine, aînée d’une famille de 8 enfants, mère de trois enfants est une passionnée de lecture, des voyages, de la musique et du sport. Musulmane pieuse, elle est membre du Réseau des Femmes Musulmanes d’Afrique-Section Côte d’Ivoire, REFMA-CI.
Adama Koné, le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des finances était, jusqu’à sa nomination, le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique depuis décembre 2010 après y avoir été le directeur général adjoint (2001-2010).
Diplômé de l’Ecole nationale d’Administration(ENA) d’Abidjan et titulaire d’un Master of Business administration (Mba), option finances et comptabilité, obtenu à New-York, aux Etats-Unis, le ministre Koné est un érudit des finances.
Il a traîné sa bosse dans plusieurs établissements publics nationaux notamment, au défunt Centre national des œuvres universitaires (CNOU), à la Radiodiffusion et télévision ivoirienne (RTI) ainsi qu’au groupe Fraternité Matin où il exerçait les fonctions de directeur de l’administration et des finances.
Pour Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, ministre de la justice, c’est le retour aux sources. Ce magistrat sorti de la deuxième promotion de l’ENA (1992-1993) a été, successivement, juge des enfants, juge d’instruction puis juge entre 1994 et 2003 avant d’assumer, plus tard, les fonctions de directeur administratif et juridique de la Primature (2007-2010) sous le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro.
Son entrée au gouvernement n’est, vraiment, pas usurpée. Ex-collaborateur du Premier ministre Seydou Diarra et du ministre de la construction d’alors, Marcel Amon Tanoh (actuel Directeur de cabinet de la présidence de la République), il en connaît le fonctionnement pour avoir été secrétaire général du gouvernement de mai 2011 jusqu’à sa nomination. On dit de lui, ‘’méticuleux’’ doublé d’un homme de dossiers. Au département de la justice, il n’en manque pas.
Ancien Directeur général des Impôts, Pascal Abinan Kouakou est depuis, mardi, le Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration. Diplômé de l’ENA puis de l’école nationale des Impôts de Clermont-Ferrand en France, M. Abinan, marié, père de 7 enfants, est Administrateur général des services financiers.
Le ministre de la Fonction publique a passé toute sa carrière au sein de l’administration des Impôts où il a occupé jusqu’à sa nomination d’importantes et hautes fonctions. Au plan politique, membre du bureau politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Pascal Abinan Kouakou est président du Conseil régional de l’Indénié-Djuablin, à l’Est du pays.
Pour Paulette Badjo Ezouehu, la nouvelle ministre des Droits de l`Homme et des Libertés publiques, c’est ‘’la femme qu’il faut à la place qu’il faut’’, elle qui occupait jusqu’à mardi, les fonctions de présidente de la commission nationale des droits de l’homme. On pourrait dire, également, en ce qui la concerne ‘’à César ce qui est à César’’.
Alain-Richard Donwahi (54 ans), Ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense conduira la nouvelle politique de défense de la Côte d’Ivoire qui vient de prendre une loi de programmation de la défense.
Comme Paulette Badjo, Alain Donwahi est un homme du sérail qui a le profil de l’emploi pour avoir conduit le processus de désarmement en Côte d’Ivoire sous le Premier ministre Seydou Diarra (2003-2005). Jusqu’à sa nomination, Alain Donwahi, père de 5 enfants, était le Secrétaire général du Conseil national de la sécurité (CNS).
Ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, Mme Euphrasie Hortense Yao Kouassi, Titulaire d’une Chaire Unesco, est dans son domaine. Experte consultante internationale en Genre, la ministre de la Promotion de la femme compte 22 années d’expérience professionnelle nationale et internationale dans la lutte contre les inégalités de genre.
Mme Euphrasie Yao a coordonné au plan national toutes les initiatives en matière de genre avec le gouvernement, les partenaires au développement, les Agences du Système Nations Unies en Côte d’Ivoire, les Organisations de la Société Civile….Depuis juillet 2011, elle était responsable des questions de Genre à la Présidence de la République.
HS/ls/APA