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Économie Publié le jeudi 14 janvier 2016 | AIP

Quand la cherté du vivrier en saison sèche, devient source de discorde dans les ménages à Ferkessédougou (Reportage)

© AIP
Présidentielle 2015 : Affoussiata Bamba en campagne dans les marchés de Cocody pour une participation massive au scrutin
Lundi 19 octobre 2015. Cocody. La ministre Affoussiata Bamba-Lamine, directrice régionale de campagne du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a conduit une campagne de proximité dans des marchés de la commune
Ferkessédougou – Loin d’être exclusivement un problème économique, la cherté des produits vivriers en saison sèche est devenue une source de discorde au sein des ménages, les chefs de famille soupçonnant leurs épouses d’opérer des retenues sur « l’argent du marché’’ tandis que celles-ci militent pour une augmentation.

« Il est temps que les chefs de familles augmentent l’argent de la popote. Depuis quelque temps, on se promène au marché, le sachet à la main, sans pouvoir rien acheter de bon, tout est cher. Nos maris n’ont cessé de nous répéter que nous faisons des retenues sur l’argent du marché », a déploré dame Diarrassouba, ménagère au quartier Lanviara, au cours d’un entretien mardi.

Pour elle, il est temps que les époux fassent eux-mêmes les achats afin de comprendre ce que les ménagères vivent comme difficulté, « tout est cher, et il est difficile pour une ménagère, de faire convenablement des achats avec 1000 F CFA par jour » a-t-elle ajouté.

« Le pot de graine de palme coûte 700F, le prix du poisson ou de la viande est hors de portée. La pâte d’arachide coûte 50 F CFA la cuillère à café. Pour les légumes, 200 F CFA, le tas de quatre aubergines, trois piments à 100 F CFA, sans oublier la tomate, l’oignon, (…) 30.000 F CFA par mois, pour la popote, ce n’est pas facile pour une ménagère de nourrir convenablement une famille de cinq personnes », a protesté Mme Diarrassouba.

Cet argument ne rencontre pas l’assentiment des hommes. Selon M. Doumbia Souleymane, 50 ans, sans emploi, les femmes relèvent l’insuffisance des fonds alloués à la popote, en ignorant le mal qu’ils se donnent pour nourrir la famille. « Quand nous nous rendons nous-mêmes au marché, les vendeuses font exprès pour faire de la surenchère. Tout cela pour nous décourager. C’est une complicité », a fait comprendre M. Doumbia.

A coté de ces avis discordants M. Koffi Kassé, un retraité qui a l’habitude de se rendre au marché, quand son épouse est occupée à faire le ménage, comprend mieux la situation. Pour lui quand il y a une pénurie de produits vivriers, comme en cette période, il n’y a pas assez de légumes sur le marché, « alors, tout devient cher. Pour l’ivoirien qui donne 1000 F CFA par jour, pour le marché, ça devient compliqué pour la ménagère. Quand la saison sèche survient, tout devient rare et très cher », a-t-il expliqué.

Tuo Nibé, un jeune fonctionnaire, a lui, trouvé une solution. Il faut s’adapter à ce que la saison nous offre sur le marché. Les ménagères n’ont qu’à s’adapter. Les ménagères doivent préparer pour deux jours par exemple. « Actuellement, il n’y a que la salade sur le marché. Il suffit d’en acheter pour 500 F pour que tout le monde soit rassasier, et ce, tous les jours », a ironisé Dame Doumbia.

Enfin pour M. Yeo Ladji, charpentier à Ferkessédougou, l’Etat doit apporter son appui aux paysans afin qu’ils puissent produire en quantité suffisante en période de contre-saison, pour mieux fournir le marché local en produits vivriers.

(AIP)
ti/tad/akn/kam
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