Ministère de l’Economie numérique et de la Poste : Koné Bruno explique les raisons du changement de dénomination

Les acteurs du secteur de l’Economie numérique et des services postaux étaient dans les locaux de l’Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), vendredi 15 janvier dernier à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an à leur ministre de tutelle. A cette rencontre, Koné Nabagné Bruno a expliqué les raisons des mutations opérées dans le changement de la dénomination de son ministère. « Avec le développement des TIC, une économie à part entière s’est créée, dont les ressorts sont endogènes, mais qui est en parfaite interaction avec l’économie traditionnelle, dont elle est devenue un facteur d’accélération. La notion d’Economie numérique est en effet plus englobante et plus moderne. La finalité visée ici est en fait d’aller vers une société transformée grâce à un apport massif efficace et inclusif des TIC, pour devenir une industrie dans une société de production de richesses et de savoir à partir de ces technologies ». Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste (MENUP) s’est réjoui du progrès considérable réalisé par les TIC qui ont permis d’accroître les ressources publiques. « Nous avions la mission de mobiliser 105 milliards de FCfa pour le financement du budget 2015, nous avons mobilisé 175 milliards de Fcfa soit un excédent de 50 milliards de FCfa. Les TIC génèrent au moins 10% des recettes fiscales». Koné Bruno a relevé que les résultats positifs enregistrés dénotent de l’amélioration du cadre réglementaire des TIC et de la poste, le développement des infrastructures de connectivité et la politique de défiscalisation pour tout type d’équipements d’accès aux services TIC. Il y a également le renforcement de la formation des ressources humaines dans le développement des contenus des offres du secteur TIC. Cet écosystème a franchi en 2014 la barre des 1000 milliards de Fcfa de chiffres d’affaires et de représenter environ 8% du produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire. Koné Bruno a révélé qu’à l’horizon 2020, le taux de couverture data/ internet sera porté à plus de 90% de la population, le taux de pénétration de l’internet à 50% de la population et celui de l’accès au haut débit à plus de 30%. A terme, les citoyens ivoiriens seront fournis en ligne un programme de gouvernance électronique au minimum 300 services informationnels et plus de 200 services transactionnels. 150.000 emplois nouveaux seront créés. Au cours du premier trimestre 2016, le ministère de l’Economie numérique et de la Poste va implémenter les services de mobilité de 4ème génération technologique. Le coût de la licence est de 100 milliards de Fcfa. Les principaux opérateurs de téléphonie mobile se sont acquittés d’une partie de cet argent : MTN a versé 75 milliards de Fcfa, MOOV et Orange CI ont chacun versé 50 milliards de FCfa. Les 100 milliards de Fcfa avaient été longtemps dénoncé par quelque opérateur du secteur qui ont estimé le coût de la 4 G excessif. Pour Koné Bruno, c’est une contribution citoyenne de la part des opérateurs qui se sont acquittés d’une partie de la nouvelle licence dont la durée passe de 20 à 15 ans. Pour autant, le représentant du secteur privé, Hamed Cissé, président de l’Union nationale des télécommunications (UNETEL), a dénoncé la parafiscalité ciblée à laquelle les entreprises sont soumises.

Désiré Béiblo