C’est une rencontre au sommet. Et c’est la première du genre depuis un peu plus de cinq ans. Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi, principal parti de l’opposition) rencontre, demain matin, Alassane Dramane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien. Sauf changement de dernière heure, la rencontre se tiendra au Palais présidentiel au Plateau de 11h à 12h. Selon nos sources, il sera question des problèmes du pays. Quelque 19 thèmes seront abordés, dit-on, et, de notre point de vue, au vu du timing arrêté, 60 minutes ne devraient pas suffire. Mais notre source pense le contraire : «Vous savez, quand on regarde bien le courrier adressé par Affi N’Guessan au président Ouattara, les problèmes sont effectivement nombreux mais il y en a que les deux hommes peuvent évacuer en moins d’une minute. Les choses devraient donc aller très vite puisque ce sont des dossiers connus de tous».
C’est vers la fin décembre dernier que, devant les nombreux problèmes qui assaillent les Ivoiriens et dont les solutions semblent introuvables, le président du Fpi a écrit au chef de l’Etat pour solliciter une audience afin de se pencher ensemble sur lesdits problèmes. Il s’agit des affaires Guillaume Soro, des prisonniers politiques et exilés, de la réconciliation nationale, de la détention de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé à La Haye, du gel des avoirs des proches de Laurent Gbagbo, du statut de l’opposition, du découpage électoral, de l’application de la loi sur le financement régulier et équitable des partis politiques, de l’ouverture des medias d’Etat aux partis politiques de l’opposition et autres courants de pensée qui sont exclus, de la pauvreté grandissante chez les Ivoiriens, de la cherté de la vie, de la violence sur les campus universitaires, justice à double vitesse, sécurité sociale, djihadisme etc.
Notre source a beau dire que le temps imparti sera suffisant pour traiter de tous les thèmes, mais il est évident que ce sera pratiquement impossible. C’est pourquoi, certains analystes croient savoir que la rencontre Affi-Ouattara servira à lancer le nouveau dialogue politique par un dialogue direct entre les deux têtes afin qu’il se poursuive avec les différents techniciens des structures concernées.
Comme on le voit donc, en tant que premier responsable de l’opposition ivoirienne, Affi sait que la résorption des problèmes de l’opposition dépendra de son entregent, de sa capacité à nouer des relations utiles, à recenser lesdits problèmes, à les sérier et à les défendre quel que soit ce que ça lui coûtera. C’est à lui et à lui seul qu’il appartiendra de s’imposer dorénavant à Ouattara qui, sur les questions qui concernent au plus haut point les Ivoiriens, bouge difficilement.
Mais le président du FPI sait aussi qu’il aura besoin d’une opposition forte parce que unie pour poser et défendre les problèmes clés des Ivoiriens. Et c’est tout cela qu’il aura présent à l’esprit quand il franchira ce jeudi matin le portail du palais présidentiel pour y croiser, en compagnie de quatre collaborateurs, l’occupant qui, on le sait, n’est pas un adepte du dialogue et des débats avec ses opposants. La preuve, c’est la deuxième fois en six ans qu’il recevra une délégation de la direction du Fpi. La première fois, c’était en 2011. La délégation était conduite par Sylvain Miaka et comprenait entre autre Marie-Odette Lorougnon et Laurent Akoun. Laurent Dona Fologo alors président du Rpp avait été associé à cette audience.
Abdoulaye Villard Sanogo
C’est vers la fin décembre dernier que, devant les nombreux problèmes qui assaillent les Ivoiriens et dont les solutions semblent introuvables, le président du Fpi a écrit au chef de l’Etat pour solliciter une audience afin de se pencher ensemble sur lesdits problèmes. Il s’agit des affaires Guillaume Soro, des prisonniers politiques et exilés, de la réconciliation nationale, de la détention de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé à La Haye, du gel des avoirs des proches de Laurent Gbagbo, du statut de l’opposition, du découpage électoral, de l’application de la loi sur le financement régulier et équitable des partis politiques, de l’ouverture des medias d’Etat aux partis politiques de l’opposition et autres courants de pensée qui sont exclus, de la pauvreté grandissante chez les Ivoiriens, de la cherté de la vie, de la violence sur les campus universitaires, justice à double vitesse, sécurité sociale, djihadisme etc.
Notre source a beau dire que le temps imparti sera suffisant pour traiter de tous les thèmes, mais il est évident que ce sera pratiquement impossible. C’est pourquoi, certains analystes croient savoir que la rencontre Affi-Ouattara servira à lancer le nouveau dialogue politique par un dialogue direct entre les deux têtes afin qu’il se poursuive avec les différents techniciens des structures concernées.
Comme on le voit donc, en tant que premier responsable de l’opposition ivoirienne, Affi sait que la résorption des problèmes de l’opposition dépendra de son entregent, de sa capacité à nouer des relations utiles, à recenser lesdits problèmes, à les sérier et à les défendre quel que soit ce que ça lui coûtera. C’est à lui et à lui seul qu’il appartiendra de s’imposer dorénavant à Ouattara qui, sur les questions qui concernent au plus haut point les Ivoiriens, bouge difficilement.
Mais le président du FPI sait aussi qu’il aura besoin d’une opposition forte parce que unie pour poser et défendre les problèmes clés des Ivoiriens. Et c’est tout cela qu’il aura présent à l’esprit quand il franchira ce jeudi matin le portail du palais présidentiel pour y croiser, en compagnie de quatre collaborateurs, l’occupant qui, on le sait, n’est pas un adepte du dialogue et des débats avec ses opposants. La preuve, c’est la deuxième fois en six ans qu’il recevra une délégation de la direction du Fpi. La première fois, c’était en 2011. La délégation était conduite par Sylvain Miaka et comprenait entre autre Marie-Odette Lorougnon et Laurent Akoun. Laurent Dona Fologo alors président du Rpp avait été associé à cette audience.
Abdoulaye Villard Sanogo
