«Le maire Ben Souk est connu à Dabou pour son art du mensonge », ont réagi monsieur et madame Badra qui, accompagnés de proches, étaient dans les locaux de Tribune Ivoirienne, sis à Angré, les mercredi 20 et jeudi 21 janvier 2016. Accusé de malversation par le premier magistrat de la commune, le conseiller démissionnaire n’a pas caché sa colère contre son ex-colistier aux dernières élections législative et municipale. «Je suis surpris par ces allégations. Je crois que ses propos font suite à une fébrilité électorale. Je n’ai jamais été chassé de mon village pour une quelconque affaire de malversation, comme il le prétend. C’est plutôt lui qui est embourbé dans des affaires de surfacturation dans son village (Il nous présence des documents accablants le maire : Ndlr).Je lui concède les propos qu’il a avancés concernant mon épouse et moi, parce que c’est un rebelle. Tout le monde sait qui est Ben Souk, il faisait partie des Forces nouvelles. Il est venu me voir un jour, après la députation pour me suggérer d’aller avec lui, aux élections municipales afin qu’on aide les populations. Vu son programme, j’ai aussitôt adhéré à l’idée. Et lors de la campagne, nous avons promis un certain nombre de choses qu’il refuse d’honorer, raison pour laquelle j’ai rendu ma démission. Surtout que lorsqu’on lui parle de ses promesses non tenues, il vous répond : ‘’moi, je ne suis pas venu pour être réélu’’. Je ne voulais pas être comptable de telles dérives. Je ne suis pas un spécialiste de fausse promesse comme lui », a, par ailleurs ajouté le député suppléant de Dabou. Mais bien avant, l’épouse de Lékré Lorng Ali Cissé dit Badra, également indexée n’a pas tenu à rester en marge de cette volée de réaction suscitée par la sortie de Ben Souk. «Je ne me reconnais pas dans les déclarations du maire. C’est une machination. Je suis à la tête d’une Ong appelée ‘’Convergence des femmes pour le renouveau du Leboutou’’ (Ong Coferel) (ndlr : elle nous présente le récépissé N°014/P.DAB/SG/DAG1). J’ai à mon humble niveau, mené des actions pour ramener la paix dans des foyers en octroyant des fonds à des dames, à travers une action de la première Dame. Une opération que le maire n’a jamais reconnu car pour lui, c’est une fausse initiative. Puisque pour lui, ce serait une opération irréalisable. Je ne l’ai pas écouté et j’ai fait mon travail comme il se doit et aujourd’hui, j’ai eu gain de cause. C’est cela ma seule satisfaction. Je ne vais donc pas me laisser distraire. Je ne me reconnais pas également dans des accusations quand il avance que j’ai soutiré de l’argent aux femmes prétextant leur donner des sacs de riz. J’attends qu’il aille chercher celles-ci pour qu’elles le confirment. Moi, j’aide. Je ne suis donc pas ce genre de personne. J’avoue que je suis déçue d’une telle déclaration de sa part », a-t-elle conclu. Pour terminer, l’ex-conseiller a tenu à lancer cet appel. «A partir d’aujourd’hui, je mets ma sécurité ainsi que celle de ma famille entre les mains de Ben Souk, issu de l’ex-rébellion. Si quoi que ce soit m’arrive ou arrive à un membre de ma famille, il sera tenu pour responsable ».
Claude DASSE
Claude DASSE