La question de la sortie du Fcfa, depuis plus d’une décennie, alimente les débats en Côte d’Ivoire. Pour que cela devienne une réalité, selon les experts, le pays doit lever un certain nombre de freins.
« Le véritable frein pour sortir du Franc Cfa, c’est que la Côte d’Ivoire est seule. Cette volonté doit être à l’échelon africain. Ce qui pourra donner plus de force à la Côte d’Ivoire pour battre sa monnaie et être un partenaire crédible au niveau des institutions monétaires internationales ». C’est en substance, la remarque faite par Thimi N’guessan Hyacinthe, collaborateur extérieur de l’Institut des civilisations noires Seydinan. Il animait le jeudi 28 janvier, une conférence sur le thème « Monnaie et souveraineté », au foyer du Crou-A1 de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Cela, à l’initiative du Club panafricain universitaire (Cpu). Pour Thimi N’guessan Hyacinthe, si la Côte d’Ivoire prend toute seule l’initiative de battre sa monnaie, il va sans dire que les agressions que va subir cette monnaie vont corser la tâche au pays dans sa marche vers l’indépendance monétaire. C’est en cela, qu’il préconise une initiative d’ensemble au plan continental. « Il faut éviter les dépenses inutiles d’énergies et penser plutôt à fédérer les richesses sur le plan continental », dira-t-il. A l’’en croire, la Côte d’Ivoire, au niveau de l’Uemoa, est une puissance économique. Par conséquent, elle a les ressources nécessaires pour prétendre à une politique de création de monnaie. Toutefois, prévient-il, la tâche ne sera pas facile, surtout pour les leaders qui seront au-devant de la scène dans cette dynamique. « L’Afrique ne s’expose pas à un risque en battant sa monnaie. Ce sont les leaders qui conduiront ce dynamisme qui s’exposent à des risques. Puisque l’Afrique est prédisposée à avoir sa monnaie. Pour empêcher cette dynamique, il faut tuer les leaders qui vont dans ce sens. C’est pourquoi chaque leader doit se poser la question de savoir : suis-je prêt à payer ce prix ? », s’est exprimé le conférencier. Pour sa part, le président du Club panafricain universitaire, Fougnigué Silué, a indiqué que la jeunesse ivoirienne, et par extension, africaine, doit s’approprier le combat pour la souveraineté monétaire. Car, en définitive, c’est l’Afrique qui bénéficiera pleinement des ressources dont elle dispose pour booster son développement. Raison pour laquelle, le mouvement qu’il dirige se veut un éveilleur de conscience. « Le Club panafricain universitaire se veut un cadre de vie associative dont les activités concourent au renforcement et à l’affirmation de l’identité africaine ». Il s’agissait, à travers cette conférence-débat, de faire comprendre aux jeunes la nécessité pour un Etat d’être maître de sa politique monétaire. Puisque, partant de là, il est en mesure de définir lui-même sa politique de développement en toute indépendance. Il faut entendre par souveraineté monétaire d’un pays, la capacité de cet Etat à battre sa propre monnaie et définir des options de développement par rapport à cette monnaie. C’est-à-dire, capable de lancer une politique monétaire impliquant un développement en toute liberté et sans contrainte aucune des paramètres susceptibles d’interférer sur la volonté de cet Etat.
Elysée LATH
« Le véritable frein pour sortir du Franc Cfa, c’est que la Côte d’Ivoire est seule. Cette volonté doit être à l’échelon africain. Ce qui pourra donner plus de force à la Côte d’Ivoire pour battre sa monnaie et être un partenaire crédible au niveau des institutions monétaires internationales ». C’est en substance, la remarque faite par Thimi N’guessan Hyacinthe, collaborateur extérieur de l’Institut des civilisations noires Seydinan. Il animait le jeudi 28 janvier, une conférence sur le thème « Monnaie et souveraineté », au foyer du Crou-A1 de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Cela, à l’initiative du Club panafricain universitaire (Cpu). Pour Thimi N’guessan Hyacinthe, si la Côte d’Ivoire prend toute seule l’initiative de battre sa monnaie, il va sans dire que les agressions que va subir cette monnaie vont corser la tâche au pays dans sa marche vers l’indépendance monétaire. C’est en cela, qu’il préconise une initiative d’ensemble au plan continental. « Il faut éviter les dépenses inutiles d’énergies et penser plutôt à fédérer les richesses sur le plan continental », dira-t-il. A l’’en croire, la Côte d’Ivoire, au niveau de l’Uemoa, est une puissance économique. Par conséquent, elle a les ressources nécessaires pour prétendre à une politique de création de monnaie. Toutefois, prévient-il, la tâche ne sera pas facile, surtout pour les leaders qui seront au-devant de la scène dans cette dynamique. « L’Afrique ne s’expose pas à un risque en battant sa monnaie. Ce sont les leaders qui conduiront ce dynamisme qui s’exposent à des risques. Puisque l’Afrique est prédisposée à avoir sa monnaie. Pour empêcher cette dynamique, il faut tuer les leaders qui vont dans ce sens. C’est pourquoi chaque leader doit se poser la question de savoir : suis-je prêt à payer ce prix ? », s’est exprimé le conférencier. Pour sa part, le président du Club panafricain universitaire, Fougnigué Silué, a indiqué que la jeunesse ivoirienne, et par extension, africaine, doit s’approprier le combat pour la souveraineté monétaire. Car, en définitive, c’est l’Afrique qui bénéficiera pleinement des ressources dont elle dispose pour booster son développement. Raison pour laquelle, le mouvement qu’il dirige se veut un éveilleur de conscience. « Le Club panafricain universitaire se veut un cadre de vie associative dont les activités concourent au renforcement et à l’affirmation de l’identité africaine ». Il s’agissait, à travers cette conférence-débat, de faire comprendre aux jeunes la nécessité pour un Etat d’être maître de sa politique monétaire. Puisque, partant de là, il est en mesure de définir lui-même sa politique de développement en toute indépendance. Il faut entendre par souveraineté monétaire d’un pays, la capacité de cet Etat à battre sa propre monnaie et définir des options de développement par rapport à cette monnaie. C’est-à-dire, capable de lancer une politique monétaire impliquant un développement en toute liberté et sans contrainte aucune des paramètres susceptibles d’interférer sur la volonté de cet Etat.
Elysée LATH