Abidjan (Côte d'Ivoire) - Le capitaine Katé Gnatoa, ex-commandant adjoint du Groupement de la sécurité présidentielle (GSPR), poursuivi pour des faits ‘’d’assassinat et de complicité d’assassinat’’, a raconté, jeudi, son ‘’supplice’’ au tribunal militaire d’Abidjan déclarant qu’il a signé en mars 2012, ‘’les aveux sous la contrainte’’ à la Direction de la surveillance du territoire (DST).
‘'Quand je suis arrivé à la DST, on m'a dit ton dossier est déjà bouclé, il faut signer'', s'est rappelé l'officier indiquant qu'il était ‘'obligé de signer pour préserver ma vie''.
Le prévenu a expliqué à la barre qu'à son retour, le 8 mars 2012, du Ghana où il était en exil, il a été accueilli à l'entrée de la DST par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui ‘'m'ont cassé le
bras, perforé l'abdomen, ma prostate a été touchée, je portais une sonde''.
‘'C'est de mon lit de l'hôpital à la PISAM que j'ai été conduit nu à la DST. Je suis arrivé un jeudi et j'ai signé le document le dimanche parce que j'avais besoin de soins. J'ai commencé à sentir et mon sexe
pourrissait ; on m'a dit tant que tu ne signes pas on ne te ramène pas à l'hôpital'', a raconté le capitaine Gnatoa.
C'est comme ça, selon lui, il a apposé sa signature sur le procès verbal de l'instruction indiquant, entre autres que ‘'c'est en présence du capitaine Katé Gnatoa Paulin que le capitaine Séka Yapo
Anselme dit Séka Séka a assassiné le général Robert Guéï'' a lu le président du tribunal Tahirou Dembélé.
Au juge qui lui a posé la question de savoir pourquoi il est devant lui, Katé Gnatoa a répondu qu'au ‘'départ, j'étais poursuivi pour atteinte à la sureté de l'Etat qui s'est transformé en assassinat et
complicité d'assassinat contre le général Robert Guéï''.
Ce qu'il a rejeté en bloc, pas plus qu'il n'a ‘'envoyé personne pour assassiner Robert Guéï que je connais bien '' et qui ‘'m'a donné le goût de l'armée pour y entrer en 1977'', a-t-il reconnu.
Toutefois, le prévenu a souligné à la barre qu'il n'a jamais cru que ‘'Robert Guéï partait faire une déclaration de prise du pouvoir à la télévision'' comme l'avait indiqué les autorités d'alors au moment des faits.
Le 19 septembre 2002, le général Robert Guéï, ex-chef de la junte militaire (1999-2000), son épouse, et certains éléments de sa garde rapprochée ont été exécutés lors du coup d'Etat manqué qui s'est mué en une rébellion ayant divisé la Côte d'Ivoire en deux parties (2002-20010).
24 militaires dont le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le Commandant Anselme Séka dit Séka Séka, ancien chef de la sécurité de l'ex-Première Dame Simone Gbagbo sont poursuivis pour des faits ‘'d'assassinat et de complicité d'assassinat.
HS/ls/APA
‘'Quand je suis arrivé à la DST, on m'a dit ton dossier est déjà bouclé, il faut signer'', s'est rappelé l'officier indiquant qu'il était ‘'obligé de signer pour préserver ma vie''.
Le prévenu a expliqué à la barre qu'à son retour, le 8 mars 2012, du Ghana où il était en exil, il a été accueilli à l'entrée de la DST par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui ‘'m'ont cassé le
bras, perforé l'abdomen, ma prostate a été touchée, je portais une sonde''.
‘'C'est de mon lit de l'hôpital à la PISAM que j'ai été conduit nu à la DST. Je suis arrivé un jeudi et j'ai signé le document le dimanche parce que j'avais besoin de soins. J'ai commencé à sentir et mon sexe
pourrissait ; on m'a dit tant que tu ne signes pas on ne te ramène pas à l'hôpital'', a raconté le capitaine Gnatoa.
C'est comme ça, selon lui, il a apposé sa signature sur le procès verbal de l'instruction indiquant, entre autres que ‘'c'est en présence du capitaine Katé Gnatoa Paulin que le capitaine Séka Yapo
Anselme dit Séka Séka a assassiné le général Robert Guéï'' a lu le président du tribunal Tahirou Dembélé.
Au juge qui lui a posé la question de savoir pourquoi il est devant lui, Katé Gnatoa a répondu qu'au ‘'départ, j'étais poursuivi pour atteinte à la sureté de l'Etat qui s'est transformé en assassinat et
complicité d'assassinat contre le général Robert Guéï''.
Ce qu'il a rejeté en bloc, pas plus qu'il n'a ‘'envoyé personne pour assassiner Robert Guéï que je connais bien '' et qui ‘'m'a donné le goût de l'armée pour y entrer en 1977'', a-t-il reconnu.
Toutefois, le prévenu a souligné à la barre qu'il n'a jamais cru que ‘'Robert Guéï partait faire une déclaration de prise du pouvoir à la télévision'' comme l'avait indiqué les autorités d'alors au moment des faits.
Le 19 septembre 2002, le général Robert Guéï, ex-chef de la junte militaire (1999-2000), son épouse, et certains éléments de sa garde rapprochée ont été exécutés lors du coup d'Etat manqué qui s'est mué en une rébellion ayant divisé la Côte d'Ivoire en deux parties (2002-20010).
24 militaires dont le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la garde républicaine et le Commandant Anselme Séka dit Séka Séka, ancien chef de la sécurité de l'ex-Première Dame Simone Gbagbo sont poursuivis pour des faits ‘'d'assassinat et de complicité d'assassinat.
HS/ls/APA