Bayota (Côte d’Ivoire) - L’opération d’indemnisation des victimes des différentes crises survenues en Côte d’Ivoire a démarré dans la sous-préfecture de Bayota (Centre-Ouest), fief de l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo, a constaté APA sur place.
Au cours d’une cérémonie présidée, vendredi, à Bayota par la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné, des victimes de la région du Gôh (Gagnoa) ont été indemnisées. Il s’agit de 21 victimes décédées (19 de Bayota et 2 de Gagnoa), soit au total 6 femmes et 15 hommes, dont les ayants droit ont reçu chacun un chèque de un million de FCFA.
A cette occasion, la Ministre Koné a indiqué que ce processus d’indemnisation et de réparation des préjudices subis lors des différentes crises, procède de la volonté du Président Alassane Ouattara de « témoigner la solidarité de l’Etat aux victimes », afin de «tourner la page» des périodes sombres qu’a connues le pays. Ce processus d’indemnisation des victimes a déjà touché les victimes d’Abidjan et de l’extrême ouest ivoirien.
Dans la mise en œuvre de ce processus d’indemnisation, les victimes occupant une place de choix, une mission conduite par Pr Mariatou Koné, alors Directrice générale du Programme national de la cohésion sociale (PNCS) avait séjourné en septembre 2015 à Bayota où des affrontements intercommunautaires entre les populations de Bayota et Logouata avaient fait 2 morts et plusieurs blessés.
« Il s’agit de se rapprocher des victimes qui sont au cœur de l’indemnisation et de leur apporter la compassion de l’Etat de Côte d’Ivoire », a expliqué la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes selon qui « l’indemnisation des victimes annoncée par le Président Alassane Ouattara, est devenue une réalité dans notre pays ».
« J’aimerais rassurer les victimes qu’elles seront toutes prises en compte. Personne ne sera laissée en cours de chemin. Je sais que vous avez beaucoup souffert mais je voudrais saisir cette occasion pour vous remercier et vous féliciter pour votre patience », a-t-elle poursuivi, insistant sur la « patience des autres victimes», car « c’est le début » de l’indemnisation dans la région du Gôh.
Auparavant, Aïchatou Mindaoudou, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d’Ivoire a estimé que « la réparation (des préjudices subis par les victimes) est l’un des socles de la cohésion sociale ».
« Oublier ce qui est arrivé sera peut-être impossible, mais pardonner est possible », a-t-elle lancé aux populations de Bayota, ajoutant que « les Nations-Unies soutiennent le système de justice transitionnelle dans lequel s’est engagé le gouvernement ivoirien ».
Ouvrant la série des allocutions, Abel Djohoré, Député de Ouragahio-Bayota, a souligné que « les bases de la cohésion sociale dans notre région sont fragiles ». A l’en croire, les causes de cette situation sont liées aux « conflits fonciers amalgamés par les incompréhensions du jeu politique ».
« La situation à Ouragahio et Bayota reste explosive », a-t-il prévenu. C’est pourquoi, l’honorable Député a sollicité la mise en place d’une chaîne de solidarité durable ainsi que la mise en place d’un fonds communautaire et l’installation d’une radio communautaire dans cette localité.
Le processus d’indemnisation qui a débuté depuis le 4 août 2015 n’a pas connu d’interruptions et se poursuit sans relâche. Ce qui a permis d’indemniser, à partir des listes disponibles et consolidées par les structures qui les ont élaborées, jusqu’à ce jour, plus de 2000 ayants droit de personnes décédées et de blessés.
Quelque 158 238 victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire ont été recensées lors de l’opération de recensement initiée par la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV). Un fonds d’un montant initial de dix milliards FCFA a été mis en place pour cette opération d’indemnisation des victimes.
LS
Au cours d’une cérémonie présidée, vendredi, à Bayota par la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes, Pr Mariatou Koné, des victimes de la région du Gôh (Gagnoa) ont été indemnisées. Il s’agit de 21 victimes décédées (19 de Bayota et 2 de Gagnoa), soit au total 6 femmes et 15 hommes, dont les ayants droit ont reçu chacun un chèque de un million de FCFA.
A cette occasion, la Ministre Koné a indiqué que ce processus d’indemnisation et de réparation des préjudices subis lors des différentes crises, procède de la volonté du Président Alassane Ouattara de « témoigner la solidarité de l’Etat aux victimes », afin de «tourner la page» des périodes sombres qu’a connues le pays. Ce processus d’indemnisation des victimes a déjà touché les victimes d’Abidjan et de l’extrême ouest ivoirien.
Dans la mise en œuvre de ce processus d’indemnisation, les victimes occupant une place de choix, une mission conduite par Pr Mariatou Koné, alors Directrice générale du Programme national de la cohésion sociale (PNCS) avait séjourné en septembre 2015 à Bayota où des affrontements intercommunautaires entre les populations de Bayota et Logouata avaient fait 2 morts et plusieurs blessés.
« Il s’agit de se rapprocher des victimes qui sont au cœur de l’indemnisation et de leur apporter la compassion de l’Etat de Côte d’Ivoire », a expliqué la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes selon qui « l’indemnisation des victimes annoncée par le Président Alassane Ouattara, est devenue une réalité dans notre pays ».
« J’aimerais rassurer les victimes qu’elles seront toutes prises en compte. Personne ne sera laissée en cours de chemin. Je sais que vous avez beaucoup souffert mais je voudrais saisir cette occasion pour vous remercier et vous féliciter pour votre patience », a-t-elle poursuivi, insistant sur la « patience des autres victimes», car « c’est le début » de l’indemnisation dans la région du Gôh.
Auparavant, Aïchatou Mindaoudou, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d’Ivoire a estimé que « la réparation (des préjudices subis par les victimes) est l’un des socles de la cohésion sociale ».
« Oublier ce qui est arrivé sera peut-être impossible, mais pardonner est possible », a-t-elle lancé aux populations de Bayota, ajoutant que « les Nations-Unies soutiennent le système de justice transitionnelle dans lequel s’est engagé le gouvernement ivoirien ».
Ouvrant la série des allocutions, Abel Djohoré, Député de Ouragahio-Bayota, a souligné que « les bases de la cohésion sociale dans notre région sont fragiles ». A l’en croire, les causes de cette situation sont liées aux « conflits fonciers amalgamés par les incompréhensions du jeu politique ».
« La situation à Ouragahio et Bayota reste explosive », a-t-il prévenu. C’est pourquoi, l’honorable Député a sollicité la mise en place d’une chaîne de solidarité durable ainsi que la mise en place d’un fonds communautaire et l’installation d’une radio communautaire dans cette localité.
Le processus d’indemnisation qui a débuté depuis le 4 août 2015 n’a pas connu d’interruptions et se poursuit sans relâche. Ce qui a permis d’indemniser, à partir des listes disponibles et consolidées par les structures qui les ont élaborées, jusqu’à ce jour, plus de 2000 ayants droit de personnes décédées et de blessés.
Quelque 158 238 victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire ont été recensées lors de l’opération de recensement initiée par la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV). Un fonds d’un montant initial de dix milliards FCFA a été mis en place pour cette opération d’indemnisation des victimes.
LS