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Politique Publié le mercredi 10 février 2016 | Alerte Info

Procès assassinat Guéi : Le juge exige la présence des témoins clés

© Alerte Info Par SIA KAMBOU
Ouverture du procès de l’assassinat du général Guéï
Jeudi 17 décembre 2015. Abidjan. Dix-neuf personnes dont le général Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo (photo), ancien responsable de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo, comparaissaient devant le tribunal militaire pour assassinat et complicité d’assassinat du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire.
Le juge Dembélé Tahirou a exigé mardi la présence des témoins clés notamment le caporal Souleymane Coulibaly Gnissindjo et le lieutenant Tchègbè en vue de faciliter le procès de l’ex-chef d’Etat, Robert Guei, lors d’une audience au tribunal militaire à Abidjan.



"Vous avez l’obligation de me présenter lundi à la barre le lieutenant Tchègbè et le caporal Coulibaly", a recommandé Me Tahirou au commissaire du gouvernement Ange Kessi.





"Témoins clés" de l’accusation, Souleymane Coulibaly Gnissindjo, était l’un des éléments du groupement de sécurité présidentiel et le lieutenant Tchègbè, membre de la garde rapprochée de M. Guéi, au moment des faits.





Attendus au procès, le caporal Coulibaly Gnissindjo Souleymane, hospitalisé depuis 2011 en Tunisie et le lieutenant Tchègbè qui séjourne depuis 2011 également à Paris n’ont pu être présents à Abidjan, a expliqué M. Kessi.





L’"état de santé (du Caporal Coulibaly) est tel que les juges ont été obligés de se rendre en Tunisie pour son audition", a ajouté le commissaire du gouvernement.





Le juge Dembélé qui a estimé qu’il ne pouvait pas se "baser sur des procès-verbaux" de la direction de la surveillance du territoire pour "rendre une décision dans une affaire aussi important" a renvoyé à lundi le procès pour permettre à l’accusation de faire venir ces témoins





Mercredi, l’un des avocats de la défense, Me Rodrigue Dadjé, avait déploré le fait que "l’instruction du procès conduite par trois juges avait été mal faite", ajoutant que cela a créé "des zones d’ombres pendant les entretiens des prévenus".





L’ex-chef de la junte militaire (1999-2000) Robert Guei avait été retrouvé mort à la corniche de Cocody (Est Abidjan), le 19 septembre 2002 à l’occasion d’un coup d’Etat manqué qui s’est mué en rébellion armée.



IZO
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