Abidjan - Le procureur militaire d’Abidjan a requis mardi la prison "à perpétuité" pour deux officiers fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo, jugés pour l’assassinat en 2002 du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire.
Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, sont accusés "d’assassinat ou complicité
d’assassinat", devant le tribunal militaire d’Abidjan qui les juge depuis le 25 janvier.
Le général Guéï, 61 ans, a été tué par balles le 19 septembre 2002, jour d’un coup d’Etat manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour.
"C’est Séka qui a tiré sur Guéï, après l’avoir tué (...) il a exécuté son épouse", a affirmé lors de son réquisitoire le colonel Ange Kessi.
"Je requiers la prison à perpétuité contre ce menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes autorités dont Laurent Gbagbo" a-t-il souligné.
"C’est Gbagbo qui a donné son feu vert (à cet assassinat), il (Gbagbo) le savait" a martelé le procureur militaire qui a également requis la "perpétuité" contre le général Brunot Dogbo Blé, qualifié de "multirécidiviste".
Le premier procès en Côte d’Ivoire de l’assassinat d’un ancien chef d’État concerne 19 prévenus. "20 ans de prison ferme" ont été demandés par le parquet contre 12 d’entre eux, et "10 à 15 ans" pour le reste.
Le général s’était réfugié à la cathédrale Saint Paul du Plateau, qui domine le centre-ville. "La femme de Guéï a téléphoné au ministre de la Défense d’alors (Moïse Lida Kouassi) pour lui demander assistance et protection pour son mari réfugié à la cathédrale. C’est le coup de téléphone
qu’il ne fallait pas donner", a estimé le procureur.
Ni les prévenus ni l’ex-ministre, cité comme témoin, n’ont admis avoir eu connaissance de la cachette du général.
Surnommé "le père Noël en treillis", le général Guéï avait dirigé la junte après le coup d’État du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.
"Ce procès n’a guère permis à la manifestation de la vérité," a réagi l’un des avocats de la défense, Rodrigue Dadjé, avant la plaidoirie de la défense prévue mercredi.
ck/cyj
Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, sont accusés "d’assassinat ou complicité
d’assassinat", devant le tribunal militaire d’Abidjan qui les juge depuis le 25 janvier.
Le général Guéï, 61 ans, a été tué par balles le 19 septembre 2002, jour d’un coup d’Etat manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour.
"C’est Séka qui a tiré sur Guéï, après l’avoir tué (...) il a exécuté son épouse", a affirmé lors de son réquisitoire le colonel Ange Kessi.
"Je requiers la prison à perpétuité contre ce menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes autorités dont Laurent Gbagbo" a-t-il souligné.
"C’est Gbagbo qui a donné son feu vert (à cet assassinat), il (Gbagbo) le savait" a martelé le procureur militaire qui a également requis la "perpétuité" contre le général Brunot Dogbo Blé, qualifié de "multirécidiviste".
Le premier procès en Côte d’Ivoire de l’assassinat d’un ancien chef d’État concerne 19 prévenus. "20 ans de prison ferme" ont été demandés par le parquet contre 12 d’entre eux, et "10 à 15 ans" pour le reste.
Le général s’était réfugié à la cathédrale Saint Paul du Plateau, qui domine le centre-ville. "La femme de Guéï a téléphoné au ministre de la Défense d’alors (Moïse Lida Kouassi) pour lui demander assistance et protection pour son mari réfugié à la cathédrale. C’est le coup de téléphone
qu’il ne fallait pas donner", a estimé le procureur.
Ni les prévenus ni l’ex-ministre, cité comme témoin, n’ont admis avoir eu connaissance de la cachette du général.
Surnommé "le père Noël en treillis", le général Guéï avait dirigé la junte après le coup d’État du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu’il tentait de s’y maintenir.
"Ce procès n’a guère permis à la manifestation de la vérité," a réagi l’un des avocats de la défense, Rodrigue Dadjé, avant la plaidoirie de la défense prévue mercredi.
ck/cyj