Des avocats de la défense de Brunot Dogbo Blé et Anselme Séka Yapo dit Séka Séka ont dénoncé, jeudi, à Abidjan la justice ivoirienne qui «manque totalement d’indépendance» après la condamnation de leurs clients de la prison à vie dans le cadre du procès du Général Robert Guéï, annonçant se pourvoir en cassation.
«C’est la déception, je pense que la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de la crise postélectorale. Notre justice manque totalement d’indépendance et elle est aux ordres, sous pression du pouvoir politique », a dénoncé Me Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de la défense après le verdict de la justice.
Le Tribunal militaire a condamné à vie Anselme Séka Yapo dit Séka Séka et Daléba Sery reconnus coupables d’assassinat du Général Robert Guéï et Brunot Dogbo Blé, pour complicité d’assassinat, quand des prévenus ont écopé de 10 ans de condamnation. Plusieurs autres ont été relaxés et «pourront rentrer chez eux ».
« On va se pourvoir en cassation mais qu’est-ce que ça va donner dans une justice qui n’est pas indépendante et qui est complètement aux ordres du pouvoir politique », a poursuivi Rodrigue Dadjé pour qui « nous sommes dans une justice de vainqueur ». Selon cet avocat de la défense, «on condamne les innocents et les véritables coupables sont en liberté».
« Qu’on ne vienne pas me parler de l’indépendance de la justice. La justice n’est pas indépendante. Si elle était à ce stade, elle aurait pu prendre ses responsabilités pour acquitter ces personnes », estime dans la même veine, Me Mathurin Dirabou , un autre avocat de la défense.
« La famille aurait voulu une justice équitable, droite avec des preuves palpables et probantes. On les (condamnés) prend pour les boucs et émissaires », persiste-t-il.
Me Moularé Thomas, avocat des ayants droits de Fabien Coulibaly, ex-aide camp du Général Robert Guéï, tué également le 19 septembre 2002 avec son patron, a estimé pour sa part que ce procès a été «équitable».
«Ce procès à mon avis a été équitable. En effet, le Commissaire du gouvernement a exposé, les prévenus ont donné leur version des faits, les parties civiles ont fait ce qu’elles devaient faire », a-t-dépeint à l’issue du procès.
Pour lui, «Il faut éviter d’induire les gens en erreur». «Je n’ai absolument rien vu de politique », a poursuivi Me Moularé devant la presse au terme de « ce procès marathon ».
Christelle Coulibaly, la sœur cadette du capitaine Fabien Coulibaly dit ne pas «être vraiment soulagée mais contente que la justice ait fait son travail ». «Cela ne ramènera pas notre frère, mais je suis contente qu’on ait situé les responsabilités et que nous puissions enfin tourner la page », a-t-elle ajouté.
Le Tribunal militaire a également condamné les prévenus à payer aux ayants droits de Robert Guei (500 millions), à ceux de son épouse Doudou Rose Guei (100 millions) et Fabien Coulibaly (250 millions).
Robert Guéï, son épouse Rose Guéï et des membres de sa garde rapprochée dont le capitaine Fabien Coulibaly ont été assassinés, le 19 septembre 2002, à l’issue d’un coup d’Etat manqué qui s’est mué en rébellion armée.
Une vingtaine de personnes étaient poursuivies pour assassinat et complicité d’assassinat dans le cadre de ce procès.
SY/ls/APA
«C’est la déception, je pense que la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de la crise postélectorale. Notre justice manque totalement d’indépendance et elle est aux ordres, sous pression du pouvoir politique », a dénoncé Me Rodrigue Dadjé, l’un des avocats de la défense après le verdict de la justice.
Le Tribunal militaire a condamné à vie Anselme Séka Yapo dit Séka Séka et Daléba Sery reconnus coupables d’assassinat du Général Robert Guéï et Brunot Dogbo Blé, pour complicité d’assassinat, quand des prévenus ont écopé de 10 ans de condamnation. Plusieurs autres ont été relaxés et «pourront rentrer chez eux ».
« On va se pourvoir en cassation mais qu’est-ce que ça va donner dans une justice qui n’est pas indépendante et qui est complètement aux ordres du pouvoir politique », a poursuivi Rodrigue Dadjé pour qui « nous sommes dans une justice de vainqueur ». Selon cet avocat de la défense, «on condamne les innocents et les véritables coupables sont en liberté».
« Qu’on ne vienne pas me parler de l’indépendance de la justice. La justice n’est pas indépendante. Si elle était à ce stade, elle aurait pu prendre ses responsabilités pour acquitter ces personnes », estime dans la même veine, Me Mathurin Dirabou , un autre avocat de la défense.
« La famille aurait voulu une justice équitable, droite avec des preuves palpables et probantes. On les (condamnés) prend pour les boucs et émissaires », persiste-t-il.
Me Moularé Thomas, avocat des ayants droits de Fabien Coulibaly, ex-aide camp du Général Robert Guéï, tué également le 19 septembre 2002 avec son patron, a estimé pour sa part que ce procès a été «équitable».
«Ce procès à mon avis a été équitable. En effet, le Commissaire du gouvernement a exposé, les prévenus ont donné leur version des faits, les parties civiles ont fait ce qu’elles devaient faire », a-t-dépeint à l’issue du procès.
Pour lui, «Il faut éviter d’induire les gens en erreur». «Je n’ai absolument rien vu de politique », a poursuivi Me Moularé devant la presse au terme de « ce procès marathon ».
Christelle Coulibaly, la sœur cadette du capitaine Fabien Coulibaly dit ne pas «être vraiment soulagée mais contente que la justice ait fait son travail ». «Cela ne ramènera pas notre frère, mais je suis contente qu’on ait situé les responsabilités et que nous puissions enfin tourner la page », a-t-elle ajouté.
Le Tribunal militaire a également condamné les prévenus à payer aux ayants droits de Robert Guei (500 millions), à ceux de son épouse Doudou Rose Guei (100 millions) et Fabien Coulibaly (250 millions).
Robert Guéï, son épouse Rose Guéï et des membres de sa garde rapprochée dont le capitaine Fabien Coulibaly ont été assassinés, le 19 septembre 2002, à l’issue d’un coup d’Etat manqué qui s’est mué en rébellion armée.
Une vingtaine de personnes étaient poursuivies pour assassinat et complicité d’assassinat dans le cadre de ce procès.
SY/ls/APA