Le gouvernement du Japon finance des projets multiformes en Côte d’Ivoire, à travers son ambassade basée à Abidjan et son agence de coopération, la JICA, apportant ainsi une touche particulière pour l’émergence de la Côte d’Ivoire.
Le Japon intervient en Côte d’Ivoire dans les domaines des infrastructures, de la formation et du renforcement des capacités. Au-delà des projets communautaires déjà réalisés, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) est active tant à Abidjan, la capitale administrative et économique de la Côte d’Ivoire que dans certaines villes de l’intérieur du pays, notamment à Bouaké, chef-lieu de la région du Gbèkè. A Abidjan, le Centre de cartographie et de télédétection (CCT) du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) a bénéficié de l’appui financier de la JICA, sous la forme d’un don de 3 milliards de FCFA, pour l’actualisation de la carte topographique numérique en vue du développement urbain de la ville d’Abidjan. Les détails de cet appui financier ont été donnés par Dr N’doumé Claude Thierry Aké, chef du service actions commerciales, marketing et gestion des projets au CCT, au cours d’une visite initiée par l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, SE Hirochi Kawamura et conduite à Abidjan et à Bouaké par le premier secrétaire de l’ambassade du Japon, Hideo Omagari, les 16 et 17 février 2016. «Le BNETD a été sinistré lors de la crise postélectorale avec des dommages évalués à 2 milliards de FCFA, dont un milliard pour le CCT. Nous avions donc besoin de données cartographiques à jour et les plus détaillées possibles. La JICA a bien voulu nous accompagner en initiant le projet dénommé Cartographie topographique numérique pour le développement urbain de la ville d’Abidjan, qui est un support important dans la planification du développement. Ce projet qui a été exécuté sur deux ans, d’octobre 2013 à septembre 2015, nous a permis de passer à des cartes à l’échelle de 1/2.500, une première en Côte d’Ivoire», a expliqué Dr N’doumé. L’appui de la JICA s’est également matérialisé par la remise d’équipements, notamment des GPS (Global positioning system) de dernière génération.
Transfert de compétences entre Japonais et Ivoiriens
La Société ivoirienne de technologie tropicale (I2T) basée à Port-Bouët bénéficie d’un appui de la JICA pour la mise en œuvre d’un projet dénommé Appui à l’élaboration des politiques industrielles sectorielles axées sur l’innovation et la vulgarisation des technologies en Côte d’Ivoire. Ce projet d’un montant de 1, 6 milliard de FCFA, dont 1, 5 milliard de FCFA du gouvernement japonais et 100 millions de FCFA du gouvernement ivoirien va durer deux ans. Il a démarré en mars 2015 avec la visite en terre ivoirienne d’experts japonais en vue de faire l’état des lieux pour la mise en œuvre des politiques industrielles sectorielles du ministère des Mines et de l’Industrie dans le secteur de l’agro-industrie par la fabrication de machines agricoles adaptées aux besoins des producteurs ivoiriens. «Ce projet comprend quatre (4) composantes : le diagnostic de capacités technologiques de la Côte d’Ivoire en matière fabrication de machines et de pièces de rechange pour le secteur agro-industriel ; l’élaboration du projet de politique d’innovation et de vulgarisation des technologies ; l’expérimentation de cette politique à travers la mise en place d’un projet-pilote et la finalisation du projet de politique d’innovation et de vulgarisation des technologies», a expliqué M. Tra Bi, directeur de l’innovation et de la technologie industrielle au ministère des Mines et de l’Industrie. Les différentes missions des experts japonais dont certains sont encore en Côte d’Ivoire pour l’exécution du projet ont défini trois axes principaux d’appui, après avoir fait des constats sur le terrain, entre autres, le manque d’entreprises intervenant dans le secteur de la fabrication de pièces de rechanges, le manque de matière première nécessaire pour cette fabrication, la mauvaise qualité des produits fabriqués et le manque d’accès aux financements. «Les experts japonais ont proposé le renforcement des capacités des structures nationales d’appuis techniques pour jouer pleinement leur rôle, l’appui à l’approvisionnement des entreprises en matériaux métalliques et la promotion des produits de ces entreprises. Toutes ces propositions constituent des projets que nous allons mettre en œuvre. Les experts japonais travaillent avec les ingénieurs de I2T sur la conception et de fabrication de machines agricoles (décortiqueuses, batteuses, broyeuses, essoreuses… Il s’agit pour nos ingénieurs de fabriquer des machines agricoles intelligentes, performantes et innovantes en s’appuyant sur l’exemple japonais», a précisé M. Tra Bi. Le directeur de cette société d’Etat, Diarra Oumar a salué l’initiative du gouvernement japonais à travers la JICA qui permet aux Ivoiriens d’apprendre auprès des Japonais pour l’émergence de la Côte d’Ivoire.
Une insertion des jeunes assurée par une formation adéquate
Bouaké, la capitale de la région du Gbèkè n’est pas en reste au niveau des actions de l’ambassade du Japon et de son agence de coopération internationale. Lors d’une visite en 2009, l’ambassadeur du Japon à cette époque, SE Inoué Susumu avait été sensible à l’appel du gouvernement ivoirien pour la réhabilitation du Collège d’enseignement technique de Bouaké. Cette école a non seulement été entièrement et gracieusement réhabilitée par l’ambassade du Japon, mais les salles de classes et les ateliers ont été entièrement équipés pour une formation adéquate des jeunes déscolarisés dont l’âge varie entre 16 et 34 ans. Le directeur de cet établissement, Yéo Torina qui a procédé à une visite guidée du CET, a réitéré les remerciements de la direction régionale de l’enseignement technique de Bouaké et du CET au peuple japonais pour avoir «sauvé» son établissement. «Nous avons pu former 2615 auditeurs dont 98 ex-combattants et 115 ex-combattants en comptabilité-commerce grâce à l’ambassade du Japon», a révélé Yéo Torina qui a exprimé quelques unes de ses attentes : «Nous n’avons pas encore tout le matériel qu’il faut pour la formation de nos auditeurs. Le Japon et le peuple japonais ont déjà fait beaucoup, certains de nos professeurs ont bénéficié de stages de renforcement de capacité. Nous sommes encore disponibles pour d’autres formations. Le concours d’entrée au CET sera ouvert en juin, nous invitons tous les jeunes qui ont le niveau CM2 à s’inscrire. Un métier vaut mieux que mille diplômes. Nous sommes donc prêts à aider ces jeunes à se trouver une place au soleil, à leur donner un métier et nous les attendons». Des villages de la région du Gbèkè, notamment Kongodékro, Pindikro et Djamalakro ont été choisis par la JICA pour l’exécution d’un vaste projet d’hydraulique villageoise, la construction d’infrastructures scolaires et le renforcement des capacités des enseignants, dans le cadre du projet de développement des ressources humaines pour le renforcement de l’administration locale dans les zones ex-CNO. «29 forages ont été réalisés pour la construction de pompes à motricité humaine (PMH)», a indiqué Hideo Omagari, premier secrétaire de l’ambassade du Japon en Côte d’Ivoire.
Olivier Dion, envoyé spécial à Bouaké
Le Japon intervient en Côte d’Ivoire dans les domaines des infrastructures, de la formation et du renforcement des capacités. Au-delà des projets communautaires déjà réalisés, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) est active tant à Abidjan, la capitale administrative et économique de la Côte d’Ivoire que dans certaines villes de l’intérieur du pays, notamment à Bouaké, chef-lieu de la région du Gbèkè. A Abidjan, le Centre de cartographie et de télédétection (CCT) du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) a bénéficié de l’appui financier de la JICA, sous la forme d’un don de 3 milliards de FCFA, pour l’actualisation de la carte topographique numérique en vue du développement urbain de la ville d’Abidjan. Les détails de cet appui financier ont été donnés par Dr N’doumé Claude Thierry Aké, chef du service actions commerciales, marketing et gestion des projets au CCT, au cours d’une visite initiée par l’ambassadeur du Japon en Côte d’Ivoire, SE Hirochi Kawamura et conduite à Abidjan et à Bouaké par le premier secrétaire de l’ambassade du Japon, Hideo Omagari, les 16 et 17 février 2016. «Le BNETD a été sinistré lors de la crise postélectorale avec des dommages évalués à 2 milliards de FCFA, dont un milliard pour le CCT. Nous avions donc besoin de données cartographiques à jour et les plus détaillées possibles. La JICA a bien voulu nous accompagner en initiant le projet dénommé Cartographie topographique numérique pour le développement urbain de la ville d’Abidjan, qui est un support important dans la planification du développement. Ce projet qui a été exécuté sur deux ans, d’octobre 2013 à septembre 2015, nous a permis de passer à des cartes à l’échelle de 1/2.500, une première en Côte d’Ivoire», a expliqué Dr N’doumé. L’appui de la JICA s’est également matérialisé par la remise d’équipements, notamment des GPS (Global positioning system) de dernière génération.
Transfert de compétences entre Japonais et Ivoiriens
La Société ivoirienne de technologie tropicale (I2T) basée à Port-Bouët bénéficie d’un appui de la JICA pour la mise en œuvre d’un projet dénommé Appui à l’élaboration des politiques industrielles sectorielles axées sur l’innovation et la vulgarisation des technologies en Côte d’Ivoire. Ce projet d’un montant de 1, 6 milliard de FCFA, dont 1, 5 milliard de FCFA du gouvernement japonais et 100 millions de FCFA du gouvernement ivoirien va durer deux ans. Il a démarré en mars 2015 avec la visite en terre ivoirienne d’experts japonais en vue de faire l’état des lieux pour la mise en œuvre des politiques industrielles sectorielles du ministère des Mines et de l’Industrie dans le secteur de l’agro-industrie par la fabrication de machines agricoles adaptées aux besoins des producteurs ivoiriens. «Ce projet comprend quatre (4) composantes : le diagnostic de capacités technologiques de la Côte d’Ivoire en matière fabrication de machines et de pièces de rechange pour le secteur agro-industriel ; l’élaboration du projet de politique d’innovation et de vulgarisation des technologies ; l’expérimentation de cette politique à travers la mise en place d’un projet-pilote et la finalisation du projet de politique d’innovation et de vulgarisation des technologies», a expliqué M. Tra Bi, directeur de l’innovation et de la technologie industrielle au ministère des Mines et de l’Industrie. Les différentes missions des experts japonais dont certains sont encore en Côte d’Ivoire pour l’exécution du projet ont défini trois axes principaux d’appui, après avoir fait des constats sur le terrain, entre autres, le manque d’entreprises intervenant dans le secteur de la fabrication de pièces de rechanges, le manque de matière première nécessaire pour cette fabrication, la mauvaise qualité des produits fabriqués et le manque d’accès aux financements. «Les experts japonais ont proposé le renforcement des capacités des structures nationales d’appuis techniques pour jouer pleinement leur rôle, l’appui à l’approvisionnement des entreprises en matériaux métalliques et la promotion des produits de ces entreprises. Toutes ces propositions constituent des projets que nous allons mettre en œuvre. Les experts japonais travaillent avec les ingénieurs de I2T sur la conception et de fabrication de machines agricoles (décortiqueuses, batteuses, broyeuses, essoreuses… Il s’agit pour nos ingénieurs de fabriquer des machines agricoles intelligentes, performantes et innovantes en s’appuyant sur l’exemple japonais», a précisé M. Tra Bi. Le directeur de cette société d’Etat, Diarra Oumar a salué l’initiative du gouvernement japonais à travers la JICA qui permet aux Ivoiriens d’apprendre auprès des Japonais pour l’émergence de la Côte d’Ivoire.
Une insertion des jeunes assurée par une formation adéquate
Bouaké, la capitale de la région du Gbèkè n’est pas en reste au niveau des actions de l’ambassade du Japon et de son agence de coopération internationale. Lors d’une visite en 2009, l’ambassadeur du Japon à cette époque, SE Inoué Susumu avait été sensible à l’appel du gouvernement ivoirien pour la réhabilitation du Collège d’enseignement technique de Bouaké. Cette école a non seulement été entièrement et gracieusement réhabilitée par l’ambassade du Japon, mais les salles de classes et les ateliers ont été entièrement équipés pour une formation adéquate des jeunes déscolarisés dont l’âge varie entre 16 et 34 ans. Le directeur de cet établissement, Yéo Torina qui a procédé à une visite guidée du CET, a réitéré les remerciements de la direction régionale de l’enseignement technique de Bouaké et du CET au peuple japonais pour avoir «sauvé» son établissement. «Nous avons pu former 2615 auditeurs dont 98 ex-combattants et 115 ex-combattants en comptabilité-commerce grâce à l’ambassade du Japon», a révélé Yéo Torina qui a exprimé quelques unes de ses attentes : «Nous n’avons pas encore tout le matériel qu’il faut pour la formation de nos auditeurs. Le Japon et le peuple japonais ont déjà fait beaucoup, certains de nos professeurs ont bénéficié de stages de renforcement de capacité. Nous sommes encore disponibles pour d’autres formations. Le concours d’entrée au CET sera ouvert en juin, nous invitons tous les jeunes qui ont le niveau CM2 à s’inscrire. Un métier vaut mieux que mille diplômes. Nous sommes donc prêts à aider ces jeunes à se trouver une place au soleil, à leur donner un métier et nous les attendons». Des villages de la région du Gbèkè, notamment Kongodékro, Pindikro et Djamalakro ont été choisis par la JICA pour l’exécution d’un vaste projet d’hydraulique villageoise, la construction d’infrastructures scolaires et le renforcement des capacités des enseignants, dans le cadre du projet de développement des ressources humaines pour le renforcement de l’administration locale dans les zones ex-CNO. «29 forages ont été réalisés pour la construction de pompes à motricité humaine (PMH)», a indiqué Hideo Omagari, premier secrétaire de l’ambassade du Japon en Côte d’Ivoire.
Olivier Dion, envoyé spécial à Bouaké